Peut-on encore faire croire au
public qu’il existe de vrais révolutionnaires ou de vrais aventuriers dans le
monde de la musique ? Existe-t-il encore de vrais artistes novateurs,
prêts à prendre des risques ? On pourrait bien croire que non ! Mais
il existe encore des bouts de résistance. La preuve ? Voici Koudlam et son
troisième album « Benidorm Dream ».
Apparu à la fin des années 2 000,
avec un premier album auto-produit, il avait fait paraître chez le remarquable
label « Pan Européan », un deuxième album qui l’avait conduit vers
les sommets de la créativité. Un disque dont les morceaux allaient se retrouver
sur des BO (Jacques Audiard, « le Prophète ») ou des publicité.
Musicien accomplis et artiste intransigeant, Koudlam collaborait alors avec le
célèbre plasticien Cyprien Gaillard et faisait des performances dans le monde
entier.
Un Ep plus tard, l’annonce de son
album faisait l’effet d’une bombe, puis plus rien pendant … quatre ans. Koudlam
travaillait sur son disque et refusait toute collaboration. Et puis, et puis…
il est enfin là le disque de celui qui est désormais l’un des chefs de file de
l’électro Français.
Pour se faire, il est allé à
Benidorm, une ville Espagnole pleine de retraités et de jeunes Anglais en
goguette. Une station balnéaire typique de l’Espagne ! Il s’est enfermé
pendant six mois dans sa chambre et entre deux jeux vidéos ou virés en boite,
il a écrit et enregistré ce disque qui marque un tournant pour beaucoup !
Il l’avait annoncé : Koudlam
est un artiste libre et sans barrières sans genres ou castes et cela donne un
disque pleins d’ambiances différentes, pleins de musiques différentes, pleins d’une
volonté de ne jamais se laisser aller à la facilité. Il passe allègrement de la
techno « Free party », au R ‘Nb en laissant traîner une guitare
ou un piano. Un disque qui parfois a des allures symphoniques et dont on peut
imaginer qu’il a été pensé autant en pensant au son qu’à l’image. Koudlam où le
héros de la musique actuel !
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