« Billy Rath est mort, le
rock a perdu un de ses plus grands bassistes». Voilà la phrase que l’on pouvait
lire sur différents sites internet le 17 Août dernier.
Billy Rath, originaire de la
grosse pomme, il avait rejoint en 1976 Johnny Thunders, Jerry Nolan (tout deux
ex New York Dolls) et le guitariste Walter Lure dans les Heatbreakers, le
groupe le plus emblématique de la scène de New Yorkaise. Il avait remplacé à ce
poste le légendaire Richard Hell que Thunders avait viré pour devenir le seul
leader du groupe. Billy Rath avait enregistré avec le groupe au cours de l’été
1976, LAMF, un des plus grands albums du rock, un disque brut et violent pleins
de rock qui allait définir les contours du punk rock.
Sous la pression de leur manager, Bob Gruen,
qui veut les éloigner de leurs mauvaises habitudes, (ils sont tous junkies
affirmés) le groupe débarque à Londres en novembre 1976. Pantalons en cuirs
moulants, bottes aux pieds, chemise blanche, tachés de sang et fines cravates,
les Heatbreakers font sensation dans la ville. Ils doivent participer à l’Anarchy
Tour avec les Sex Pistols mais la tournée est moult fois interdite alors ils se
concentrent sur Londres ou ils jouent et rejouent. « Born to Lose »
leur single devient l’hymne d’une génération ; quel titre ce Born to lose !
En avril 1977 ils jouent à Paris, au Bataclan pour évangéliser les foules.
Bandeau dans les cheveux sa légendaire Gibson en main, Thunders est le héros, le
combattant définitif du rock. A côté Billy Rath assure tranquillement et
parfaitement le boulot.
Mais bon, le groupe est fatigué,
trop de drogues, trop d’alcool, trop de relationnels explosifs… En mars 1978
Jerry Nolan quitte le groupe et Thunders s’embarque pour une carrière solo. Billy
Rath rentre à New York, se soigne et retourné à l’université pour étudier la psychologie
et la théologie. Régulièrement le groupe se reforme, à Paris ou à New York mais
les mauvaises habitudes poussent Billy Rath à quitter définitivement le
groupe pour « ne pas mourir » selon ses dires.
Totalement désintoxiqué, il
devient conseiller social pour aider les drogués à s’en sortir. Il rejoint une
église baptiste et l’ex Punk se convertit en prêcheur. Reconversion plutôt
bizarre, surtout que au début des années 2 000 il reforme un groupe « The
Pirate’s Street » avec lequel il enregistre des albums et donne des
concerts principalement en hommage à Johnny Thunders et Jerry Nolan tout deux
décédés dans les années 80. Mais la maladie le rejoint et en novembre dernier
sur sa page Facebook il annonçait sa maladie et remerciait ses fans pour leurs
soutiens.
C’est donc le 17 Août dernier qu’il
est décédé, « Born to lose » à perdu son bassiste, la légende des
Heatbreakers continue !