Tout le monde le sait :
Versailles est la capitale de la pop made in France de qualité ! Eh oui,
la ville à la réputation la plus tradi de France engendra (et continue
d’engendrer !) des groupes de pop fabuleux qui ont fait la réputation de
la musique d’ici : Phoenix, Air, Etienne de Crécy, Alex Gopher,
Blackstrobe, Saint Michel …
Un tel vivier fut rendu possible
quand apparu à la fin des années 80, un groupe de petit génie : les OUI
OUI. Le nom du groupe à lui tout seul est déjà un programme : face à
l’ambiance plutôt noire de l’époque, les membres du groupe choisirent de faire
une musique pop joyeuse et enlevé, bref de la pop quoi…. Et ses membres
n’étaient pas n’importe qui, au chant et, à la guitare, on trouvait Etienne
Charry qui aujourd’hui est un compositeur émérite de musique de pub, de BO et
auteurs de deux albums solos plutôt très bien. Charry travaille aussi avec des
peintres et des plasticiens.A la basse, il avait y Nicolas Dufournet qui mène
une carrière plutôt énorme dans le marketing et dans la production. Au clavier
Mathieu Ballet, réalisateur de disques pour Miossec, Dominique A et Bashung… Et
à la batterie Michel Gondry, oui le vrai Gondry, le réalisateur qui fit ses
premières armes avec les clips du groupe. Le groupe s’était formé aux
beaux-arts au milieu des années 80 autours du duo Charry / Gondry et allait
offrir un laboratoire d’essais pour cette joyeuse bande de surdoués.
Ils furent nombreux à participer
autours d’eux à cette aventure : citons Roudoudou le Dj ou encore Paulus,
un des fondateurs des Négresses Vertes. Deux albums vinrent saluer le groupe,
deux albums dont le temps à montrer la qualité et surtout le talent des
garçons. En 1993, après trois premières parties d’Etienne Daho au Zénith le
groupe décidait de se saborder pour cause d’emplois du temps trop chargé pour
chacun. Mis ils avaient su créer un engouement que peu de groupes par ici ont
réussi.
Grâce à eux, Versailles est
devenue la ville phare pour la pop hexagonale de qualité : Louis XIV est
fier de ses concitoyens.
Depuis le 11 Octobre et jusqu’au
4 Janvier, le théâtre Déjazet propose un spectacle inédit : une relecture
de l’œuvre de Serge Gainsbourg par le quartet de Jazz Gevrey Chambertin .
Une idée brillante quand on sait que le grand Serge fut d’abord un grand
musicien - compositeur de jazz et ces premiers titres étaient largement
inspirés des œuvres de Django Reinhardt ou de Boris Vian. Mais pour reprendre
ce répertoire il fallait des musiciens qui soient capables d’allier une vraie
originalité et une virtuosité sans faille : ce que réalisent parfaitement
les Gevrey Chambertin !
Un spectacle vraiment sensas et
original que l’on ne saurait trop vous conseiller.
Attention
voici un chef d’œuvre du 7 éme art, une œuvre impérissable, le top du top du
nanard : l’attaque de la moussaka géante ! Le scénario est assez
simple : une soucoupe volante qui veut envahir et détruire la terre, se
cache dans une moussaka géante qui parcourt les rues d’Athènes en détruisant
tout sur son passage ! C’est pas énorme ça ?
Mais, le film va encore plus loin. Le cinéaste grec Panos H Koutras est un militant convaincu de la cause gay et va placer tout son film sous le signe de ce combat : les scientifiques portent des blouses roses et personne ne cache ses orientations sexuelles. Rien dire, le film est juste un grand moment de cinéma, ne sorte d’absolu parfait de la série Z.
Le 28 Mai 1980, le plus célèbre
Dj de la BBC, John Peel commence son émission. Pour la première fois il
n’attaque pas par son célèbre « Good Evening » mais par une chanson.
Les auditeurs reconnaissent aussitôt le morceau, c’est « Love Will Tear Us Apart » de Joy Division. En plein milieu du titre, on entend la voix de
John Peel qui annonce : « mauvaise nouvelle les mecs, on vient
d’apprendre le suicide de Ian Curtis, le chanteur de Joy Division » et le
morceau reprend ! Deux semaines plus tard le morceau va sortir et offrir
au groupe son premier (et dernier tube !).
Si vous avez vu le film
« Control » de Anton Corbijn vous connaissez l’histoire de Ian Curtis
et de Joy Division, c’est juste d’un Anglais un peu prolo qui monte un groupe
avec des copains après avoir vu les Sex Pistols sur scène et qui rencontre
trois personnes de génies : son manager Rob Gretton, son label manager
Tony Wilson et son producteur arrangeur Martin Hannett. A eux trois, ils vont faire de Curtis et Joy
Division, un des groupes les plus importants de l’époque et de l’histoire.
Rarement on vit un groupe faire
une musique aussi belle, rarement on vit un groupe faire une musique aussi triste.
La musique de Joy Division était juste un cri de désespoir d’une bande de mecs
qui disait : tout est fini, après nous il y a plus rien, plus de combats,
plus de causes, plus rien !
Ian Curtis ne jouait pas :
il était vraiment torturé ! Marié très jeune, père de famille,
épileptique, il vivait mal une double vie avec une maitresse, la journaliste
productrice Belge Annik Honoré et c’est précisément de ça dont il parle dans sa chanson : l’amour nous
déchirera ! Il ne survivra ni à sa crise conjugale, ni à sa passion, ni à
sa maladie et il se pendra !
Aujourd’hui Joy Division est un
mythe, un vrai et cette chanson est plus qu'un classique : un must
absolu ! Pour la petite histoire, les autres membres du groupes sont
devenus après riches et célèbres sous le nom de New Order mais c’est ça c’est
une autre histoire !
La découverte de la semaine : le
groupe Saint Michel ! Comme son nom ne l’indique pas, Saint Michel vient
de Versailles, LA ville de la French Touch et s’est fondé sur les restes du
groupe Milestones, qui eut un petit succès en son temps.
La
formation du groupe est plutôt inédite, Philippe Thuillier, 28 ans, ingénieur
du son de formation, décide de se lancer dans une carrière solo, il compose et
réalise quelques titres et propose à un ancien Milestones (comme lui), Emile
Laroche 19 ans, de travailler avec lui sur certaines chansons. Il va alors
rencontrer le pape de la musique Versaillaise : Alex Gopher ! Celui
trouve les titres trop marqués. Au moment
de partir, il lui propose d’écouter les maquettes qu’il a réalisées avec son
acolyte, aussitôt Gopher est sous le charme ! Aussitôt il décide de
produire un cinq titres pour le groupe et de les aider.
Saint Michel apparait pour la
première fois sur la compilation, ''Une éducation Française'', le nouveau manifeste
de la pop en France, avec ce ''Katherine'' puis se lance dans une tournée en
première partie de Revolver et vient de sortir son premier album !
Le duo est annoncé comme étant la
relève Versaillaise, fort de ses glorieux ainés (Phoénix, Etienne de Crecy,
Blackstrobe, Alex Gopher, Air…). Sa musique de disque les présente comme étant
le chainon manquant entre Air et MGMT. A vous de décider. Mais ce qui est sur,
c’est que les Dance Floor vont s’agiter sur la musique de Saint Michel et que
le cinéma va rapidement s’en emparer ! Allez à Versailles Rive gauche,
montez dans le RER C et descendez à Saint Michel : vous le regretterez
pas : l’avenir leur appartient !
Dans le métier du disque, on
appelle cela un gold ! C'est-à-dire un titre phare, qui eut un gros succès
en son temps. Grosse affaire ! Roxy Music avec ''Do The Strand'', l’hymne du groupe paru en 1973 sur le deuxième album.
Tout le monde connait l’histoire
de Bryan Ferry , fils d’ouvrier, qui a force de travail rentrera aux Beaux Arts
puis se lancera dans la musique avec cette voix de velour et un talent incroyable !
Mais c’est la rencontre avec un autre génie : Brian Eno puis le
guitariste Phil Manzanera et le
saxophoniste Andy Mac Kay qui lui permettra d’atteindre une (presque)
perfection musicale. C’est la formation reine, celle qui va illuminer les
seventies !
''Do The Strand'' est
totalement marqué par le glam rock qui était roi à l’époque (c’est promis on en
reparlera) : les paroles sont à l’image de l’époque: pleine d’allusions
culturelles : Mona Lisa, Guernica, Lolita...
Le succès du groupe permit enfin
à Bryan Ferry de prendre sa revanche sur lavie
et pour marquer son territoire il n’hésita pas à se lancer dans une carrière
solo, tout en continuant le groupe et à virer comme un malpropre Brian Eno jugé
trop envahissant ou trop talentueux.
40 ans après ses débuts, Roxy
Music est toujours considéré comme une institution en Grande Bretagne et ''Do The Strand'' comme l’un des grands hits des années 70. A vous de
juger !
En 1985, Mick Jones est un homme
au fond du trou : ne vient il pas de se faire virer des Clash sans
ménagement ? Lui qui en fût l’un des fondateurs, s’est vu remercié
principalement parce que sa vision de la
musique (de plus en plus orientée vers les cultures urbaines) ne coïncidait pas
avec celle des autres. A peine viré, aussitôt au boulot, Mick Jones réfléchit à un
nouveau groupe qui mêlerait le rock, le funk, le reggae, l’électronique, le dub
et le rap, bref un joyeux foutoir pour un truc impensable ! Mais impensable
n’est pas Mick Jones et il va le prouver !
Tout d’abord il va recruter un
non musicien (ça attaque fort !) : Don Letts, un cinéaste, Dj à ses
heures mais surtout rasta officiel de l’underground londonien ! Celui-ci prit les percussions et l’ensemble de l’aspect
visuel du groupe ! A la batterie ce fût Greg Robert, un batteur recruté
sur petite annonce, à la basse Léo Williams, un autre rasta qui avait appartenu
au groupe de reggae alternatif Basement 5 et aux claviers Dan Donovan, un ancien
photographe de presse (et playboy officiel du groupe !).
Ainsi formé le groupe se mit à
jouer une musique originale où la dance se mesurait au rock avec une dose de
reggae. Le succès fut immédiat et le groupe fût reconnu à sa juste valeur. ''V
Thirteen'' est l’un des hits du groupe et parfaitement représentatif du potentiel
et de l’originalité artistique du groupe.
Le groupe se sépara en 1991 avant
de se reformer en 2012. Un grand groupe innovateur est de retour !
C’était en 1978, Paris vivait
l’after Punk, le temps des désillusions et des soirées glauques. A Paris un
nouveau club venait apparaître : le Rose Bonbon. C’est là tout les soirs
dans une cave de la rue Caumartin que se construisait une nouvelle scène :
les Jeunes Gens Modernes !
Modern Guy, et son chanteur
Guillaume Israël, était parmi les leaders de cette scène. Sa New Wave funk et
dansante était bien dans le style de leur époque et le groupe regardait plus
vers New York que vers Londres. La vision des Guys était simple : ils
exagéraient, enfin surtout Guillaume Israël exagérait et ses frasques étaient
célèbres (il se fit même interdire des Bains Douches !), lui qui cherchait
sous les néons des boites de nuits à fagociter un quotidien bien morne !
Il fallait vivre vite, à fond, sans regrets … Galère, argent, demain, enfants,
famille, carrière n’étaient que des mots pour lui et ses troupes, seul le présent
comptait et Guillaume montait sur scène comme certains vont au combat, Che
Guevara avec des guitares électriques.
Modern Guy finit par enregistrer
un album à New York produit par l’incroyable John Cale (toujours pas réédité à
ce jour). Ce fût un échec et le groupe vola en éclat ! A 23 ans, Guillaume
Israël était un has been, pire, un loser. Il rebondit avec classe en écrivant un premier roman en 1983 :
« Les Chérubins électriques » sous le nom de Guillaume Serp. La
critique fût plus que positive, on parla d’un nouveau talent, d’un auteur
capable de décrire sa génération.
Suite au livre, Guillaume partit
pour Los Angeles suivre une fac de cinéma et préparer un nouveau roman (inédit
à ce jour). C’est là que Lio le retrouva et lui proposa de travailler sur
l’album « Pop Model » qui reste son plus grand succès à ce jour. Puis
Guillaume rentra à Paris ou il décéda le 30 Décembre 1987 d’une overdose
d’alcool et de médicaments.
Son livre allait devenir un de
ces mythes qui fait la renommée de cette époque. « Les chérubins
électriques » c’est la chronique de Paris à la fin des années 70, les
filles sont belles, elles sont mannequins ou actrices et portent des noms
dignes de romans des années 60 (Cassandra ou Déliciosa). Les garçons portent
plusieurs noms (Philippe ou Rodney) ou pas de prénoms (X1 ou X2), ils montent
un groupe de rock, ont un peu de succès et voyagent de Berlin à New York pour
vérifier que tout le monde vit la même chose : l’ennui !
L’ennui, c’est la chose la plus
importante du livre, à un point tel que tout le monde se drogue pour l’oublier,
(aucune scène ne nous est épargnée, ça sent le vécu). Ils font des choses
bizarres : acheter la Pravda au Drugstore, s’habiller en rouge, mettre West
Side Story à fond sur la chaine et sortir beaucoup. C’est juste une époque
froide, sans action, sans gloire …une époque ou la télévision était encore en
noir et blanc et Dalida trustait les hits parades.
Le livre allait devenir une sorte
de petit mythe. Le genre d’écrit que
tout le monde cherchait à lire. Il y eut plusieurs textes (dont un de
Beibgbeder) qui le décrivait comme une photographie de l’époque. 30 ans après
sa parution le livre est réédité chez l’Editeur singulier avec une longue
préface d’Alexandre Fillon qui a réussi à retrouver beaucoup d’acteurs de
l’époque et des proches de Guillaume Serp. Même si le livre a vieilli ou plutôt
si l’époque a changé, le texte de Guillaume Serp conserve sa naïveté de
l’époque, remplis de référence, avec un style sec et direct. Un livre d’une époque
et d’un réel talent disparu trop tôt.
En voilà une idée, le punk s’expose !
Et pas n’importe où, à la cité de la musique, et ce jusqu’au 18 Janvier. En
voilà une nouvelle qui fait couler de l’encre et qui étonne, comment un
mouvement aussi radical que le punk peut s’afficher dans une exposition avec
commissaire d’exposition et tout ce qui va avec.
Souvenons-nous, en 1976, les
Punks débarquent en grande pompe, fracassant tout sur leur passage. Après des
années de rock progressif et de musique planante, de cheveux longs et de
pantalon patte d’éléphant, le public veut autre chose : de l’énergie, de l’urgence,
du rythme et de la nervosité. Le punk arrive ! Soyons clairs, ce que montre
cette exposition, c’est que le punk ne fût pas qu’un mouvement musical mais un
mouvement culturel à part entière ! Tout changea avec le punk : les
habits, les coupes de cheveux, le graphisme, la vision, l’imagerie, bref un peu
tout… Peu importe ce que fût la réponse, les punks bousculèrent tout sur leur
passage y permirent de rattraper des années d’ennuis d’un coup.
Eric de Chassey, le commissaire
de l’exposition, s’est justement attardé à montrer tout le côté culturel du
punk, le graphisme de Jimmy Reid et de Bazooka, les fanzines, les pochettes, les T shirts …
Le punk fût probablement le
dernier grand mouvement romantique mais il fût surtout le dernier grand
mouvement culturel du 20 éme siècle : cette exposition le démontre !
C’était en 2002, dans une célèbre
boite de nuit Parisienne, on fêtait les 25 ans du Punk en France. Idée
terrifiante pour une soirée qui ne l’était pas moins. Accoudé au bar, les vétérans
du Punk en France se racontaient les uns aux autres, tel des grognards
demi-solde, avec ces mots terribles, « tu fais quoi en ce moment ? »,
ou « ils ont quel âge les tiens ? ». En plein milieu de la
soirée, Patrick Eudeline est monté sur la petite scène pour un concert. A lui
seul, il incarnait ce que le punk avait pu avoir de romantique ou d’artistique.
Quand il attaqua ''Poly Magoo'', le titre qui l’a rendu mythique (du
moins chez certains), je vis quelques uns de ces vétérans (!) sourirent
comme devant un vieux feuilleton télévisé. Ils ne le savaient pas mais moins de
trois ans plus tard une armée de lycéens allait prendre des guitares et se
mettre à jouer ce rock sixties si cher à Eudeline. Au printemps 2005, au Gibus
allait se tenir un festival (Passe ton bac d’abord !) qui allait le consacrer
comme icones de ces gamins, que la critique allait appeler les Baby Rockers. Là encore il allait jouer ''Polly
Magoo'', mais le public répondit présent et ce fût un succès devant des gamins
qui avaient moins de la moitié de son âge.
C’est ça Patrick Eudeline, une
sorte de phare dans la nuit musicale. Chanteur Punk (avec Angel Face puis
Asphalt Jungle), rock critic (Best, Rock and folk, Nova…), écrivain (6 romans
à son actif), mais surtout chroniqueur depuis 1996 dans Rock and Folk, d’une
rubrique absolument géniale : la vie en rock ! C’est précisément une
rétrospective de ses meilleurs textes, majoritairement pris dans ce Rock and
Folk devenu presque indispensable depuis qu’il écrit dedans, qu’est ce « Je
reprends la route demain ». des textes qui démontrent que Eudeline est,
peut être le dernier romantique de Paris ou du moins l’un des derniers dandys.
Eudeline le seul aujourd’hui à défendre le rock comme une entité totale, soigné
son look, sa culture littéraire ou cinématographique est presque aussi
important que la musique. Eudeline le seul à savoir créer des ponts entre
aujourd’hui et hier, le seul à vraiment nous expliquer pourquoi la littérature classique de la fin du 19 éme siècle
et la nouvelle vague ont plus fait pour la culture pop rock que n’importe quel
groupe des années 60.
Eudeline est un merveilleux passeur,
un merveilleux conteur (précipitez vous sur ses romans !). Mais surtout un
grand auteur : un livre indispensable donc !
Amoureux du 7 ème art et des œuvres
artistiques intemporelles, abonnés des pass expos et journaux culturels passez votre chemin, ceci n’est pas pour vous !
Si au contraire vous aimez les séries Z, les nanars parfaits, vous allez
être comblés ! Voici le retour des Tomates tueuses, un très grand film.
Le scénario est grandiose :
le professeur Gangrène (sic) met au point un procédé qui permet aux tomates de
devenir des tueuses d’humains. Wilbur Finletter, qui était déjà dans l’attaque
des tomates tueuses, le premier volet de la série (une autre œuvre de qualité),
l’empêche de mener à bien son opération avec l’aide de son neveu Chad et ils
sont aidés dans cette tache par un pizzaiolo Matt. A eux trois, ils vont sauver
le monde.
Pour info, le rôle de Matt est
confié à George Clooney, dont il s’agit de la première apparition à l’écran, il
est superbe avec une coupe mulet un petit teddy …je ne vous dis que ça ! C’est
du velours, c’est pour vous.
Tout le monde connait cette
chanson, surtout depuis que notre Jojo national l’a adaptée ! Mais voici
la version la plus connue mais qui n’est pas la seule, loin de là !
Parlons tout d’abord des
Animals ! Formé à Newcastle en 1962, le groupe comptait dans ses rangs
quelques futurs grands noms : Alan Price aux claviers, (qui devait plus tard
jouer avec les plus grands notamment Georgie Fame ou Eric Clapton), Chas
Chandler à la basse qui devait découvrir, entre autre Jimi Hendrix et surtout
le chanteur Eric Burdon, probablement une des plus belles voix de blues que
l’Angleterre engendra. Burdon, vocaliste surdoué qui permit au groupe d’être
parmi les pionniers du British Blues qui allait mettre en lumière les Rolling
Stones, les Yardbirds et autre Pretty Things. C’est en 1964 que le groupe
enregistra son titre le plus célèbre : « House Of The Rising Sun » qui allait les propulser vers la gloire (presque) éternelle !
Un an plus tard Price quittait le groupe qui allait connaitre une valse de musicien
jusqu’au départ de Burdon en 1968.
Voyons ensuite la chanson ! « House Of The Rising Sun » est une chanson traditionnelle du répertoire folk des
années 40-50. Comme la plupart de ces chansons, on est bien incapable de savoir
qui l’a réellement écrite. Selon l’éditeur biographe du folk Américain, Alan
Lomax, la mélodie aurait été reprise à une ballade traditionnelle Anglaise du
19 ème siècle et deux auteurs, Georgia Turner et Beth Martin, en auraient écrit les paroles. Puis ces mêmes paroles auraient été améliorées et mise au
goût du jour par ses différents interprètes. La première version daterait de
1934, mais la première célèbre fût celle du bluesman Leadbelly en 1942. Puis ce
fût un chanteur de folk, Dave Van Rank qui s’en empara, refit des arrangements
modernes et améliora les paroles : c’est cette version que Dylan
enregistra pour son premier album et c’est celle là dont s’inspirèrent les
Animals pour les arrangements.
Toutes les versions parlent d’une
maison de jeux à la Nouvelle Orléans ; une maison de jeux qui peut aussi se traduire
par un bordel (House of the Rising Sun !). La chanson met en scène un
homme qui a tout perdu dans cette maison de « mauvaise vie » et qu’il
a suivi le chemin de son père qui avait gaspillé, comme lui, l’argent de sa
mère qui était couturière. La chanson se termine sur l’image de l’homme qui est
sur le quai de la gare et qui retourne
vers ce lieu avec, dixit les paroles, des chaines aux pieds, ce qui fit penser
à beaucoup qu’il pouvait s’agir d’une chanson de bagnards.
En tout cas ce titre fit la
gloire des Animals, qui aujourd’hui
sont scindés en deux groupes depuis leur reformation dans les années 80 et dés
qu’il le peut Eric Burdon chante les malheurs de ce pauvre garçon, victime de
ses excès dans la maison du soleil levant!
Si un jour on fait un classement
des artistes qui ont suscité le plus de carrières, il est plus que probable que loin
devant Bowie ou Lennon, on retrouve Bob Dylan ! Disons le
franchement : Dylan est un génie ! Et là on ne parle pas d’un type
doué ou d’un artiste talentueux, on parle d’un vrai génie, d’un type qui a su
par sa musique et ses textes faire évoluer toute une génération. ''Blowind In The Wind'' est plus qu’un classique, c’est une chanson
obligatoire !
Écrite en Avril 1962 par Dylan
dans un café de Greenwich Village, elle
fût jouée quelques heures plus tard sur scène par Gil Turner qui fit un
triomphe. Enregistré par Dylan lui-même
au mois de Mai 62, le titre avait déjà été publié sous forme de partition dans une
revue étudiante de Folk. Mais bizarrement ce fût le trio Peter, Paul and Mary
qui sortit en premier une version audio de ce titre : ce fût là encore un
triomphe ! Dylan, à l’époque était plus considéré comme un auteur
compositeur que comme un chanteur à part entière. Finalement la version de
Dylan, parut en septembre 1962 sur son deuxième album ''The Freewheelin’Bob
Dylan''.
Considérée comme l’archétype de
la Protest songs, la chanson est inspirée d’une mélodie des esclaves noirs
Américains. En huit vers Dylan pose un certain nombre de questions qui ont
toute la même réponse : la réponse est dans le vent (Blowind in the
wind !). Même si il n’y a rien de nominatif dans la chanson, elle eut un
impact énorme sur une population jeune qui se battait pour les droits civiques.
Aujourd’hui il existerait plus de
1 000 versions du titre, ce qui permet à la chanson d’être une des plus
diffusées à la radio ! A plus de 70 ans, Dylan continue à donner des concerts non stop à travers le monde et tous les soirs il entonne
que la réponse est dans le vent et tout le soir le public lui réclame LE titre
qui a essayé de changer bien des choses dans le monde.
La curiosité de la semaine !
Les vétérans de l’underground Américains, Sonic Youth en train de revisiter « ça plane pour moi » de Plastic
Bertrand, le « punk » (!) Belge.
Que dire de Sonic Youth ? Formé
en 1980 à New York, le groupe de Thurston Moore, Kim Gordon, Lee Renaldo et
Steve Shelley est devenu une institution underground aux USA. En plus de trente
ans de carrière, le groupe a ouvert des portes, permis à un grand nombre de
groupes (dont Nirvana) de pouvoir trouver un public et a sorti des albums qui
ont marqué définitivement l’histoire. Une seule exigence et une seule obsession chez eux : la
musique ! Leur séparation en 2012, pour des raisons personnelles, a fait
grand bruit.
En 1991, Sonic Youth s’essaye à
faire une reprise de « ça plane pour moi ! ». Ne parlant pas un
mot de Français, Thurston Moore a appris le morceau en phonétique, vous verrez
c’est plutôt drôle ! C’est juste un hommage décalé à un groupe qui aura su
transmettre tout au long de sa longue carrière sa passion de la musique.
Heureux gens, qui aujourd’hui,
allez connaitre les Tindersticks! Formé à Londres au début des années 90, le
groupe fête ses 20 ans de carrière avec un ré-enregistrement de ses plus grands
morceaux, ce qui nous permet de rendre hommage à ce groupe exceptionnel. Avec
une dizaine d’albums à son palmarès et des bandes originales de films (pour la
réalisatrice Claire Denis), le groupe s’est forgé un répertoire à la hauteur de
son immense talent.
La musique des Tindersticks est
pleine d’une mélancolie représentative de leur Angleterre natale, une
mélancolie qui va si bien à l’automne qui arrive. « Say Goodbye To The City » est présent sur le 5ème album du groupe paru en 2003. C’est juste
l’adieu à une ville, un homme qui change de vie, de compagne, qui veut repartir
à zéro. Juste un titre splendide des Tindersticks (pléonasme !).
Précipitez vous, ce groupe est grand ! Faites le savoir !
C’était en 1974, Doctor Feelgood
sortait son premier album et il relançait à lui seul le Rythm’n Blues en
Angleterre. Il jouait « Road 66 » à chacun de leurs concerts.
« Road 66 » qui était la base même du blues, ce morceau qui avait été
popularisé par Bo Didley et qui ouvrait le premier album des Stones, et que
tous les groupes de Blues Rock savaient jouer à la perfection ! Autour de
Feelgood une nouvelle scène venait d’apparaitre, on appelait cela le Pub Rock,
principalement parce qu'ils jouaient que dans les pubs, les salles étaient
réservées à tout les Genesis et consorts qui pourrissaient l’époque. Le look
était parfait et la musique était celle qui avait tant excité les jeunes dans
les sixties. Las, quelque temps plus
tard, c’était 76 et le punk qui emportait tout sur son passage en oubliant que
la plupart des acteurs et des musiciens qui se réclamaient de l’étiquette Punk venaient
de là, de ce Pub Rock, qui savait si bien défendre ses classiques !
D’ailleurs le premier festival Punk,
celui de Mont de Marsan fût un hommage à ce Pub rock !
2013, venus du fin fond de
l’Irlande, Cavan à 100 km de Dublin, quatre types créent le buzz en Angleterre,
affolent la presse et les médias, en
jouant de ce bon vieux Rythm’n Blues si cher à tout les vétérans du Blues
Anglais, de Eric Clapton à Jimmy Page : The Strypes !
Attention, ici tout est
parfait, ils ont le look : les chemise à pois à larges cols, les Boots
pointues, les vestes à trois boutons et les Wayfarers si cools, avant que Tom
Cruise ne les ridiculisent dans Risky Buisness. Ils jouent sur des Gretschs ou
des Danelectros et reprennent « Road 66 » à tous leurs
concerts ! Bref l’attirail Mod dans ce qu’il a de plus classe. Tout est
parfait, avec un petit détail en plus : les Strypes ont 16 ans !
Oui vous avez bien lu, des mômes
de 16 ans (sauf le chanteur qui n’en a encore que 15) revisitent le Blues avec
la même énergie que leurs glorieux anciens ! Une histoire classique de 4
copains d’école qui se retrouvent ensemble après la sonnerie de l’école pour
jouer chez l’un d’entre eux. Le papa a une chouette collection de disque, alors
ils entendent dés leur plus jeune âge Feelgood, Eddie and the Rods, la Motown,
les disques Stax et tout les singles Mods sixties qui ont juste fait la gloire
du Royaume Unie ! Un papa (celui du bassiste Pete O’Hanlon, devenu entre
temps tour manager et qui veille jalousement sur ses poulains) qui les pousse à
commander des instruments au père Noël alors qu’ils ont dix ans à peine et à,
former un groupe !
La suite est classique : c’est
le démarrage, alors qu’ils ont 13 ans, dans ces fameux weekends Mods qui
pullulent en Grande Bretagne. Ces weekends où l’on rejoue à Quadrophania en
écoutant des groupes de blues; en France on appellerait cela du vintage.
Rapidement ils sont repérés par la presse et les labels qui se pressent pour
les signer. C’est Rocket Music, le label d’Elton John qui les récupère, après qu’un
premier quatre titres de reprises est mis le feu aux poudres. Oui Sir Elton
lui-même, qui court tout les médias pour encenser ses poulains, en arguant
qu’ils connaissent mieux le blues à 16 ans, que lui à 65 et qui se rappelle à
travers eux de sa jeunesse Mods ! C’est le même Elton John qui a sorti de
sa retraite le vétéran Chris Thomas, l’homme des Beatles ou des Groovies, pour réaliser le disque ! Chris
Thomas qui leur a transmis le relais et passer le flambeau !
L'album s'appelle Snapshot et
c’est un parfait brûlot de Rock dans la grande ligné du Rythm’n blues, 13
titres pleins de d’harmonicas, de guitares et de batteries : que des
originaux ! Et dire que l’on imaginait les ados en survêts avec de
grosses baskets en train de passer leurs vies sur Facebook à disserter sur les
malheurs de leurs potes, en écoutant du Rap, Ragga, Reggae ou autre babioles de
notre époque et voilà quatre mouflets qui viennent donner une leçon à tout le
monde !
Et la France dans tout ça ?
Les Strypes sont passés à Canal plus, au Grand Journal ou De Caunes souriait dans sa barbe, dissimulant mal son
enthousiasme pour les quatre miniatures, lui qui fit tant en son temps pour les
Feelgood. Les Strypes devraient ouvrir pour les Artics Monkeys en Novembre à
Paris (et dans toute l’Europe !), depuis que Alex Turner (le chanteur des
Monkeys !) a déclaré sa flamme au groupe, au même titre que Paul Weller,
Elvis Costello, Liam Gallagher ou autre Miles Kane. Un sacré fan club quand on
a 16 ans ! Voilà enfin une bonne nouvelle : le combat
continue ! Yes, c’est cool !
Voici du lourd et du grand :
l’adaptation Française de Major Tom, un des plus grands titres de David Bowie. C’est
Gérard Palaprat qui se charge du boulot et de belle manière ! Sorti en
1971, le disque ne devait pas rester à la postérité, contrairement à la version
de David Bowie. Il s’agit pourtant d’une spécialité Française d’adapter des
titres Anglais en Français, mais bon à vous de juger si…Bref vous avez compris !
Avant de reparler en fin de
semaine du sextet Franco-américain, voici un petit aperçu de son talent avec
leur titre phare : ''Jimmy''. Que dire de plus ? Que Moriarty s’appelle
ainsi en hommage à Dan Moriarty le héros de ''Sur la route'' de Jack Kerouac, qu’il pratique un folk rock de très bonne facture et qu’il vient de sortir un
nouvel album dont on reparlera très très vite.
Attention voici un « chef d’œuvre »
( !) du 7 éme art ou plutôt un chef d’œuvre de la bande annonce !
Regardez bien, prenez en pleins les yeux, un truc pareil c’est trop fort, comme
quoi à Hollywood parfois ils sont vraiment au poil dans le comique !
Remarquez c’était peut être pas le but recherché !
Venu de Nice le quatuor Griefjoy
fait beaucoup parler de lui en ce moment. Les anciens vainqueurs du concours
des Inrockuptibles, Inrocklab, sous le nom de Quadricolor, viennent de sortir leur
premier album.
Voilà, ça c’est fait ! Pour le reste on
dira que Griefjoy c’est super bien, que leur électro rock pop (rayez les
mentions inutiles selon vous !) devrait cartonner et que c’est tout ce
qu’on espère pour eux !
C’était un soir en 1984, il y
avait cette émission à la télé, « Rock à Bordeaux », dans le cadre
des enfants du rock. Il s’agissait d’un panorama global de la scène rock
Bordelaise. Parmi tous ces groupes, il y avait un jeune groupe qui s’appelait Noir Désir. Ironie de l’histoire, le chanteur
du groupe, un certain Bertrand, venait juste de quitter le groupe parce que il
était amoureux et c’est le bassiste Frédéric Vidalenc qui devait assurer à sa
place.
1985, dans un appartement à
Montparnasse un soir d’hiver, Théo Hakola (chanteur de Passion Fodder) me donne
la cassette d’un jeune groupe qu’il a découvert par l’intermédiaire de leur
manager et qu’il vient juste de produire à Bruxelles : Noir Désir !
Cette cassette et moi on est devenu inséparable ! Quelques semaines plus
tard, le disque sort enfin, la critique est unanime, ce groupe est grand !
Et peut importe qu’il sonne comme le Gun Club (groupe Américain) ou les Doors,
les types sont bons.
Au fil des albums, ils allaient
devenir le groupe Français, rassemblant un public large. En 1992 ce sera ce
''Tostaky'' (contaction de Todo es aqui ) qui allait leur donner une dimension
que personne n’avait jamais eu avant eux dans ce pays.
C’est juste ici un simple titre
d’une innocence à jamais perdue, un bout de jeunesse. Une jeunesse qui s’est
terminé une triste nuit de juillet 2003 dans un hotel de Vilnius.
S'il existait un hit parade des
grands cinglés de la musique, il est probable que Sky Saxon, le chanteur des
Seeds en ferait partie et serait très bien placé. Voilà un homme qui toute sa
vie a vénéré les chiens parce que dog à l’envers ça fait god ! Et oui,
pourtant les Seeds firent un des grands groupes phares de la scène de Los Angeles
dans les années 60 et ''Pushin' too Hard'' un classique du rock Américain.
Ecoutez et fermez les yeux, vous
êtes en 1967 sur LA Strip, à la radio il passe le titre et vous êtes
emportés. Quoiqu’il en soit le disque remporta un gros succès au printemps
1967, et fût classé dans le top ten Américain. L’année suivante Sky Saxon
lâcha définitivement la rampe, avant de revenir 15 ans plus tard toujours aussi
maboul !
Pourtant, 46 ans après sa création ce titre garde toute sa
hargne et sa mélodie : un classique qui fait toujours plaisir à
entendre !
Geoffrey Oreyema est un chanteur
Ougandais réfugié en France après le meurtre de son père par Amin Dada au
milieu des années 70. Fier de son passé et de sa culture, Geoffrey Oreyema va
empoigner une guitare pour chanter son pays et sa culture. Remarqué par Peter
Gabriel qui le fait signer sur son label Real World en 1990 et enregistrer un
premier album produit par Brian Eno (producteur entre autre de U2). Et ce sera
une divine surprise, dont ce magnifique ''Land Of Anaka'', d’une simplicité et d’une
sobriété rare.
Depuis Oreyema continue sa
carrière de musicien, avec talent, il est aujourd’hui l’un des rares à pouvoir
faire le lien entre une culture musicale occidentale et la musique Africaine.
Un artiste discret et de talent que l’on ne saurait trop conseiller !
Et youpi voilà le collector de la
semaine, la version de ''Comme un Boomerang'' chanté par Mister Gainsbourg. On
connait tous la version que Dani en a faite avec Etienne Daho et qui a été un
grand tube il y a dix ans. Pour ceux qui
l’ignoraient, la chanson, chantée par Dani, devait représenter la France à
l’Eurovision en 1975. C’est Dani, qui avait demandé au grand Serge de lui
écrire un titre pour cette compétition. Gainsbourg, qui avait déjà gagné le
prix, écrivit le titre et en enregistra trois versions : une avec Dani
seule, une en duo avec elle et une version chantée par lui-même. France 2 refusa
le titre, jugé trop subjectif et la chanson sortit dans l’indifférence
générale.
C’est Etienne Daho qui ressortit
le disque du placard, et en fit sa version. Avec le succès, et selon la
légende, il semblerait que le titre chanté par Gainsbourg dormait sur une
étagère chez Universal Allemagne et que
on l’avait oublié (là vous pouvez rire !), bref un beau jour un employé plus
zélé que les autres retrouva la bande et oh miracle la version originale de
« Comme un Boomerang » est apparue ! On appelle ça du
marketing !
Bon ce n’est pas grave, voilà
enfin la version de « Comme un Boomerang » chantée par Serge
Gainsbourg : on appelle ça un inédit !
Quand j’étais petit, le mardi
soir sur la troisième chaine, il y avait Tarzan avec Johnny Weismuller. C’était
top ! Surtout quand Johnny Weismuller poussait le cri de Tarzan. Demandez
autours de vous : tout le monde connait ce cri, nous avons tous essayé de le pousser ! Alors essayons de nous entraîner.
En fin de semaine on reparlera de
Griefjoy, quatuor de Nice, qui vient de réaliser un premier album épatant. Pour
vous mettre l’eau à la bouche, voici Griefjoy en session radio qui reprend Da
Funk des Daft Punk. Une petite session pour démontrer les qualités de musiciens
du quatuor Niçois qui est déjà une révélation !
Voici donc le nouveau gros tube
venu de l’internet! L’année dernière c’était PSY qui raflait la mise avec plus
de 1.5 Milliards de vues sur internet, cette année c’est donc les frères Ylvis
et leur histoire de renard !
Conçu comme une plaisanterie pour
assurer la promotion de leur émission de TV humoristique en Norvège, le titre a
été mis en ligne le 3 Septembre dernier a déjà eu plus de 80 millions de
visites et le titre a eu les honneurs Bilboard Américains devenant le 8 éme
titre le plus diffusé devant Lady Gaga et Lana Del Rey. La vidéo est un exemple
superbe de débilité, comme le souligne les créateurs d’ailleurs. Le titre, dont
le thème principal est quand même le cri du renard (c’est vous dire le niveau !),
fait même l’objet de nombreuses reprises, dont celle d’une fanfare. Bref c’est
la bouse monstrueuse de l’année !
Ce succès n’a pas atteint les
deux frères Norvégiens qui se moquent gentiment d’eux même : invités sur
les plus grands Talk Show Américains, ils ont qualifié leur de « Chanson
foireuse et de pacotille ». Bref une bonne blague qui pourrait rapporter
gros puisque la plupart des majors Américaines ont fait des propositions pour
sortir le titre ! Pour l’instant, les frères Ylvis ont tout refusé :
jusque quand ?
C’est en 1994 ( une autre
époque !), quand brutalement arriva Jeff Buckley. A l’époque il n’était
que le fils de son père, Tim, monstre sacré de la chanson folk Américaine, et
puis est sorti ''Grace'', son album et là rien n’a plus était
pareil : des mélodies parfaites, une production simple et cette voix. Ah
! la voix de Jeff Buckley, elle a ému aux larmes, elle a rendu dingues des filles
et jaloux beaucoup trop de mecs. C’était un OVNI, une perfection absolue, le
disque qui mettait tout le monde d’accord.
La suite ce fût des tournées à
répétitions, des concerts dans des salles de plus en plus grandes avant que
comme les héros, Jeff Buckley ne meurt en 1997 à trente ans, noyé dans le Mississipi,
suite à un pari stupide, alors qu’il enregistrait son deuxième album (qui
sortit plus tard ainsi qu'un paquet de lives ). Voici le titre''Grace'', présent
sur ce premier album, hors du temps et hors des modes.
Aujourd’hui Jeff Buckley est
considéré comme l’un des musiciens les plus influents des années 90 et son
album, l’œuvre absolue et définitive de ces mêmes années. Pour nous c’est juste
un moment de grâce d’un chanteur qui était de la race des plus grands.
Bienvenue dans la classe
absolue ! Bienvenue chez les Dogs ! Crée au milieu des années 70 par
le guitariste chanteur Dominique Laboubée, les Dogs sont tous simplement l’un
des plus grand groupe Français. Imaginez ça : une élégance très discrète,
des mélodies imparables et une fougue inégalée depuis. En plus de vingt ans
d’existence et dix albums les Dogs ont crée une vraie école En France, celle
des amoureux du vrai rock, des garages bands, des Rickenbakers et des boots
pointues.
''Secret'' fût l’une des très rares
tentatives des Dogs de chanter en Français. C’est l’adaptation d’un titre
de leur quatrième album ''Legendary Lovers''. Cela aurait dû être un
tube mais bon, la vie est parfois mal faite et les Dogs continuèrent, malgré
cet échec, leur long chemin de croix qui s’arrêta en octobre 2002 quand
Dominique Laboubée s’écroula sur scène à Boston aux USA, victime d’un cancer
qui nous l’enleva définitivement dix jours plus tard. Heureusement pour nous il
nous reste les disques : on y reviendra !
En 1973 Jean-Michel Jarre n’est
que le fils de Maurice, l’ancien chanteur des Mystères 4, un ancien élève du
GRM de Pierre Shaeffer et surtout un artiste solo débutant avec un album qui
est passé presque inaperçu ! Pourtant c’est vers lui que se tourne le
cinéaste Jean Chapot pour réaliser la bande son de son nouveau film : les
''Granges Brûlées'', avec Alain Delon et Simone Signoret !
Le jeune Jean-Michel écrit,
compose et réalise ce morceau qui offrira un générique époustouflant au film
(je sais, je l’ai vu au moins dix fois !). Le titre est totalement à part
dans la discographie de Jarre et même si il est assez représentatif d’une scène
Française de l’époque, il reste un OVNI.
Je me rappelle de ce DJ Parisien,
spécialiste des musiques de films qui ouvrait tout ses sets avec ce titre, qui
fût longtemps un collector. Réédité depuis, ''Les Granges Brûlées'' sont les
prémices d’une carrière inégale mais passionnante qui en fait un des artistes
les plus respectés par la scène électronique.
En 1984 Taxi Girl n’est plus d’un
duo, formé de Daniel Darc et Mirvaïs Stass, totalement à la dérive ! Il
est loin le temps de « cherchez le garçon » et de la flamboyance. Le
groupe se cherche et ne se retrouve pas. Malgré quelques maxi sortis les années
précédentes le groupe n’intéresse plus grand monde. Alors le duo décide de se
lancer dans un quarante cinq tours de la dernière chance ce sera « aussi
belle qu’une balle » dont ce « je suis déjà parti »est la face
b.
La première fois que je l’ai
écouté j’ai cru, comme tout le monde, à un slow, et c’est plus tard que j’ai compris.
Le texte est imparable : Daniel Darc dit au revoir à Mirwais. C’est la
chanson d’adieu, du chanteur à son musicien. Avec le recul ce texte est encore
plus émouvant, j’adore cette façon que Darc a de chanter puis de murmurer
« les meilleures choses ont une fin, les pires aussi tu comprends bien,
dans ces conditions que m’en aille, je suis déjà tellement loin ».
Les deux compères revendiqueront
après, chacun de leur côté, la paternité
du morceau ! Ce qui est sur c’est qu’il s’agit du chant du cygne d’un des
groupes les plus marquants de la scène Française qui se séparera définitivement
quelques mois plus tard, les deux n’arrivant plus à communiquer. Juste un beau
morceau émouvant et triste, comme une séparation quoi !
Et voici la découverte de la
semaine : les Von Pariahs ! Ces six musiciens Nantais font parti de
l’extraordinaire nouvelle scène indie pop Française qui explose depuis quelques
années. Formé depuis quatre ans, le groupe a joué aux Eurockéennes de Belfort,
aux Transmusicales de Rennes et aux Francofolies de la Rochelle, ils ont parcouru la France dans tout les sens pour
jouer leur Pop Rock nerveux.
Après un premier EP 4 titres, ils se sont
enfin lancés sur un grand format enregistré au printemps dernier dans la
campagne à côté d’Angers. Ils ont laissé derrière eux, comme leurs petits
camarades de promotion, tout les poncifs habituels et insupportables
gimmicks qui ont généralement fait
régresser la musique d’ici. Un groupe décomplexé dont l’ambition est d’aller
voir en dehors de nos frontières.
Une vraie découverte, d’un groupe
plein d’avenir à qui on souhaite plein de bonnes choses, précipitez vous,
c’est vraiment bien!
Ou comment organiser une chouette
soirée entre copains. A la base vous prenez un bon groupe de pop : les
POPOPOPS de Rennes, vous leur demandez ensuite de téléphoner à tous leurs
copains et vous leur proposez ensuite de faire une soirée avec ces mêmes
copains et vous obtenez un bon moment, c'est-à-dire une bonne soirée !
Tout les premiers jeudis de chaque
mois les Popopops recevront des amis au Dandy, 26 rue Fontaine 75009 Paris pour
des concerts acoustiques ou des Dj’s Set. Saint Michel, Mai Lan ou encore Sunrom
seront à l’affiche de cette première édition. Une manière sympathique de
découvrir toute cette nouvelle scène Française, enfin décomplexée et pleine d’avenir.
Merci les Pops !
Le voici enfin, le disque le plus attendu depuis…je ne sais pas mais depuis
longtemps ! Bertrand Cantat est de retour avec son nouveau projet :
Détroit, et un nouveau titre Droit dans le soleil. On ne va pas parler de ce
qui n’a pas lieu d’être (ses problèmes avec la justice !) mais de
s’intéresser seulement à ce qui nous touche : la musique !
Pour ce nouveau projet, Cantat s’est associé avec l’ancien
bassiste de Passion Fodder et des Sixteeen Horsepower, Pascal Humbert, un
vieux compagnon de route des campagnes de Noir Désir. Ce qui surprend le plus
dans ce nouveau titre, c’est sa sobriété et son calme, y compris pour le clip
ou les deux compères sont filmés dans un jardin avec guitare sèche et
contrebasse. Une petite comptine qu’un Cantat (barbu !) mène avec un calme
absolu. Un album est prévu mi Novembre, à vous de dire si c’est un retour
concluant ?