Dans la nuit de vendredi à samedi
dernier, le label XL Recording a confirmé la mort du chanteur Bobby Womack, une
des dernières grandes légendes de la soul musique ! Ironie de l’histoire c’est
au moment où sa carrière était relancée suite à une longue éclipse qu’il nous a quittés. Le communiqué officiel
ne donne pas les conditions exactes de la cause du décès de la légende de la
soul mais on savait que Bobby Womack souffrait de la maladie d’Alhzameir et d’un
cancer du colon.
Bobby Womack était né en 1944 d’un
père forgeron. Il avait commencé sa carrière
en chantant avec ses frères dans les églises et les temples. C’est là qu’il avait
notamment mis au point sa technique vocale si particulière ! En 1954, pour
leurs premiers enregistrements ils deviennent « The Womacks », puis
ils deviennent les « Valentino » avec le parrainage de la
légende absolue de la soul « Sam Coocke ». Ils obtiennent leur
premiers hits notamment avec « It’s all over now », qui sera repris
avec succès par les Rolling Stones en 1964.
Devenu culte, notamment en
Angleterre, il entame une carrière solo en 1969, avec l’album « Fly to the
Moon ». C’est aussi le début se ses déboires avec la toxicomanie et des
problèmes de santé. Au milieu des années 70, il prend du recul et laisse d’autres
membres de sa famille (notamment le duo Womack and Womack de son cousin) reprendre le flambeau.
Il sort alors régulièrement des
albums assez inégaux. En 1997, l’un de ses morceaux les plus célèbres, « Across
110th Street » est repris sur la
bande originale de « Jackie Brown » de Quentin Tarantino. Cela
relance sa carrière et permet à une nouvelle génération de musicien de le
découvrir. Parmi eux Damon Albarn, le
chanteur de Blur qui ne cache pas son admiration pour le chanteur Soul. Il
commence juste sa transformation musicale et s’intéresse aux musiques
Afro-Américaines. Il décide de prendre sous son aile la légende de la soul qui
doit faire face aux mêmes moments à de lourdes maladies. Pourtant la
collaboration sera fructueuse et permettra à Womack de réenregistrer sur
plusieurs projets d’Albarn, avant d’attaquer l’enregistrement de son dernier album
solo produit par l’ex leader de Blur.
Cet album, sortit en 2012, sera
son dernier succès. « The bravest man of the universe » sera désigné
comme l’un des meilleurs albums de l’année. Ce seront ses dernières apparitions
médiatiques avant que la maladie ne le reprenne. C’est une des plus belles voix de la soul et une légende de la musique
Black qui nous a quittés.
Attention voici, du pur Rock’n
Roll, voici monsieur Ian Svenonius et son nouveau projet « Chain and the
Gang ». Le mec a du panache, une vraie gueule et une voix à faire pâlir
les plus grands noms, bref ce mec est un grand !
Il a commencé sa carrière avec les fabuleux
« Make Up » et depuis il enchaine les projets avec un talent et une constante exceptionnelle. Son
nouveau projet, que donc voilà, Chain and the Gang, c’est lui, entouré de
quatre filles qui vous balancent un rock bruyant et énergique avec une classe …
déconcertante !
Dernièrement le Washington Post
lui a consacré un long article, car en dehors de sortir des disques superbes,
le gus écrit des livres totalement barrés, à l’image de sa musique. Le dernier
en date est une histoire revisité de l’histoire du rock se basant sur des
entretiens exclusifs avec Brian Jones qui est mort depuis plus de trente ans.
Le groupe est en tournée
Européenne en ce moment, et tout les soirs le groupe prouve que s’il n’en reste
qu’un sera lui… On écoutant ce « Devitalize » on en est sur !
Saluons ici la sortie du premier
album solo de Chrissie Hynde!
Pour ceux qui l’ignorent (et il y en
a !), Chrissie Hynde est la chanteuse des Prétenders dont elle est
l’unique membre permanent depuis les débuts du groupe en 1980.
Chrissie Hynde est un personnage
atypique, cette Américaine a fui son pays au milieu des années 70 pour
s’installer à Londres où elle est devenue Rock Critique, puis chanteuse à Paris
avec les Frenchies (groupe qui comprenait dans ses rangs le réalisateur Jean
Marie Poiré) avant de participer comme actrice à la scène Punk. Elle fonde en
1980 les Prétenders, qui vont rapidement rencontrer un énorme succès avant de
connaitre bien des tracas (mort de musiciens, manager escrocs, changement
régulier de musiciens…). Parti d’un son plutôt sixties (fan des Kinks) elle a
rapidement évolué vers un son plus Américain (comprendre plus FM) pour s’ouvrir
les portes des charts.
Aujourd’hui c’est plutôt une
surprise de la voir sortir un premier
album solo, puisque c’est elle qui compose tout dans son groupe, on espère juste
qu’il ne s’agit pas là d’un coup de marketing, genre « les Prétenders ça
marche plus alors essayons Chrissie en solo ! ».
Pour le reste on ne peut pas dire
que la dame a beaucoup évolué dans sa musique : cela reste du rock basique
parfaitement exécuté ! Nul doute que ce disque ne changera pas la face de
la musique mais bon c’est pas le rôle et l’envie de Chrissie, qui restera à
jamais dans nos cœurs pour sa fougue, sa classe et sa maîtrise de la scène!
Voici la découverte de la
semaine! Originaire de Saint-Lô en Normandie les Lanskies sortent aujourd’hui
leur troisième album et sont considérés comme de grands outsiders de la scène
Française !
Formé en 2006, le groupe a joué dans toute la
France, aux USA, en Chine et en Europe. Ils ont gagné le tremplin des Vieilles
Charrues en 2010 et ont participé aux Transmusicales de Rennes la même année.
Musicalement le groupe a d’abord
été influencé par le rock sixties et plus particulièrement par la musique
Anglaise des années 60. Au cours des
années les cinq Normands ont fait évoluer leur son au point d’incorporer des
sonorités Hip Hop sur ce ce troisième
album ! C’est juste cinq types qui savent écrire des chansons et qui
méritent beaucoup mieux qu’une attention polie !
Voilà le retour très attendu des
Plasticines! Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents ce trio (ancien
quatuor) est essentiellement féminin (Kathy à la guitare et au chant, Louise à
la basse et Anaïs à la batterie) et s’est fait remarquer à partir de 2006 avec
la fameuse scène des babys rockers. Seul groupe féminin de ce mouvement, ces
fans des Libertines, des Strokes mais aussi de Nancy Sinatra, avaient à la sortie de leur premier album engendrées des
critiques, qui avaient poussées les filles à s’enfuir aux USA pour signer sur
un label dépendant d’un magazine de mode (Nylon) et à y débuter une carrière.
Elles ont notamment jouées dans un épisode de Gossip Girl et participes à un
grand nombre de festivals. Passionnées de mode, les filles ont travaillé avec
de nombreux magazines et ont posé pour des marques célèbres !
Voici l’heure de leur nouvel album, et ce que
l’on peut dire c’est qu’elles ont travaillé et même beaucoup ! Finit les
chansons approximatives, les petits errements de jeunesse et bienvenu à un
disque musclé, regorgeant de chouettes chansons avec une fougue bien féminine. Ecoutez
donc ce « Love Game » et découvrez un groupe qui n’a plus rien de
« babys rockeuses », mais au contraire un groupe que le monde nous
envie ! Alors essayons que pour une fois, elles soient prophètes en leur
pays !
Bienvenu dans le monde, pas
vraiment merveilleux de Mark Oliver Evrett !
Pas vraiment merveilleux ça c’est
sur. Après deux albums solos sous le nom de E, il décide de lancer un groupe
qui s’appellera Eels et devient au passage une des toute premières signatures
du label « Dreamwork ». Fortement marqué par la perte de sa mère, sa sœur
et son père (remarquez, il y a de quoi !), sa musique et ses paroles sont
plutôt cafardeux.
Résultat un talent exceptionnel
mis au service d’une musique qui ne sent pas vraiment la joie ! Une sorte
de folk rock déglingué servis par un
groupe ou seul le bassiste Jonathan Norton est permanent avec lui. Ce onzième album est encore une réussite et son
talent d’auteur compositeur explose, mais bon on ne peut pas dire que c’est
pour cette fois que l’on peut rigoler !
Rien à dire le type est doué, en
plus il écrit des romans (devinez sur quoi ? La mort de proche ! Youpi
on y retourne) et prépare des scénarios
pour le cinéma. Vous voyez cet Américain, de Los Angeles, est j trop fort, on
aimerait juste que il se déride juste une fois, allez rien qu’une….
C’est le débat du moment :
Fauve est il un vrai groupe créatif et talentueux ou un bon coup marketing
monté par quelques cadres supérieurs du métier du disque !
Résumé des épisodes précédents.
Tout commence à la fin de l’hiver 2013, un jeune groupe qui se fait appeler Fauve
apparait sur la scène Parisienne avec une formule spéciale mais assez gagnante :
un mélange de pop, d’électro avec un côté hip hop sur lequel un chanteur à la
voix énervé vient slammer avec des textes pas franchement joyeux. Très rapidement
le groupe est interviewé dans les Inrockuptibles. Ils annoncent qu’ils ne
souhaitent pas être photographiés, ne veulent pas que on les nomment et que le
groupe est un collectif et qu’il comprend outre les cinq sur scène, un vidéaste
et un graphiste. Pour sa promotion le groupe se sert des réseaux sociaux et n’hésite
pas à offrir leurs morceaux en téléchargement gratuit en y ajoutant des clips plutôt
« originaux ». Le succès est garanti ! En quelques semaines,
Fauve voit sa côte grandir et devient la nouvelle coqueluche des ados et du
web.
Au printemps le groupe sort un
premier six titres, est présent sur une dizaine de compilations (dont la très branchée
Kitsune Parisien) et remplit le Bataclan sans problèmes, uniquement avec une
promotion basée sur les réseaux sociaux. Le phénomène est lancé ! Les
paroles de Fauve qui traduisent l’angoisse face à l’avenir en pleine période de
crise font vendre le disque comme des petits pains. Le groupe annonce que pour
des raisons pratiques, le disque sera en vente dans les FNAC et pas uniquement
par internet. La presse dite « Bobo » (les Inrocks, Télérama, Libé…)
les soutient à fond, ajoutez France Inter et tout le groupe Radio France, le
coup est parfait.
Le groupe annonce une énorme
tournée de l’été avec en point d’orgue un passage aux Francofolies de Montréal.
Durant deux mois le groupe fait paraitre sur son Facebook un tas de photos de
la tournée : Fauve à la plage, Fauve dans le camion, Fauve à l’aéroport…
Mais à chaque fois aucuns portraits des musiciens ! C’est dans l’indifférence
général que l’on apprend que le sympathique (et talentueux) chanteur Suisse qui
se fait appeler … Fauve, doit changer de nom pour ne pas être confondu avec ses
homologues Parisiens, qui pour une fois ne balance pas un tweet ou post pour s’excuser
ou plaindre le pauvre garçon qui visiblement a eu des pressions importantes…
Rapidement le groupe annonce l’enregistrement
de son premier album, qui sera en deux parties (comprendre deux disques !),
un disque en Février et un disque en Novembre, premier coup marketing assez
visible ! A grand coup de post et de tweets, toujours avec ce but de « vivons
heureux, vivons caché ! » le groupe fait paraitre des photos de l’enregistrement
dans une maison en Normandie, qui appartient aux parents de l’un d’entre eux (et
visiblement c’est plutôt une grande maison !). C’est à cette époque que le
groupe se structure en montant Fauve Corp (son label) et en signant différents contrats qui feront
polémique.
Dés Novembre le groupe, toujours
par les réseaux sociaux, annonce la sortie de son album, une série de concerts
au Bataclan (les Nuits Fauves) et un début de tournée. Ils clôturent l’année
par deux événements : une couverture du journal Tsugi avec une longue
interview et un concert archi complet à la Maroquinerie deux jours avant Noel.
Dans l’interview le groupe clame son indépendance totale avec le buisness,
marque sa volonté de rester dans l’ombre, qu’ils fourmillent de projet et hurle
encore une fois qu’ils ne sont pas un groupe mais un collectif qui dépasse
largement le format musical (comprendre on fait du multi média). Fauve en
profite pour sortir une application pour les Smartphones. Pas mal pour des
types qui avouent avoir quitté leurs boulots peu de temps avant et être des « presque
amateurs ». Selon eux, Fauve ne serait qu’un passage dans leurs vies et qu’ils
ne souhaitent pas du tout « faire carrière ».
La presse « Bobo » est dithyrambique
et Fauve est annoncé comme le grands espoir de l’année, plus qu’un groupe il
devient presque une philosophie, une manière de réagir à la crise. Mieux des acteurs de la scène Musicale (Michel
Cloup, ancien chanteur des Diabologums, groupe qui a visiblement beaucoup
influencé les Parisiens ou JB du label Born Bad…) apportent leurs soutiens à
Fauve en prétextant que le groupe est le reflet d’une génération et joue la
musique du moment !
Début Février, le disque sort, première
surprise, il est très bien distribué, bizarre pour un groupe indépendant et
rentre tranquillement dans le top ! La presse hurle presque au génie, voir
au phénomène de société … Le groupe annonce par ses réseaux habituels 14 Bataclans
et une tournée énorme, à grand coup de « Hey les potes, on arrive ! ».
Le premier accro est quand
Nicolas Ungemuth, un des meilleurs rock critique de sa génération qui pige à
Rock’n Folk, fait paraitre un article dans lequel il attaque directement le
côté artistique du groupe : paroles à pleurer, musique minable faite d’une
pauvre pop et de boucles faciles, production épouvantable… En quelques heures
Ungemuth se voit traiter de paria et devient la proie de tout le web. Le groupe
subit une première attaque, à laquelle
il ne répond pas mais la rumeur enfle… Fauve ne serait qu’un coup du show-biz. C’est
alors qu’apparait Patrick Eudeline !
Pour ceux qui l’ignorent Eudeline est un
meilleurs critique en France, sa culture et sa connaissance de la musique ne
sont plus à prouver. Il est l’un des garants de la qualité de la musique « made
in France ». Au cours d’une interview pour un Fanzine Eudeline se lâche
sur Fauve et annonce qu’il va bientôt « se les faire ». Tout les mois
il fait une chronique dans Rock’n folk, la vie en rock, chronique superbe qui a
déjà eu les honneurs de plusieurs livres. Au mois de Mai il se lâche et dévoile
le (petit) pot aux roses. Après avoir critique ouvertement la musique du groupe
à grand de phrases assassines du style « quand on ne sait pas
chanter, on rappe et quand on ne sait pas rapper, on fait du ’ spoken word ‘ »
ou « des boucles faciles avec des textes à pleurer ». Il annonce
que Fauve est loin d’être le groupe irréprochable mais au contraire une bonne
création marketing !
Le groupe se serait formé sur les cendres d’un
duo folk « the Fleets », groupe qui n’a jamais eu le moindre succès.
Il compterait dans ses rangs un ancien directeur du marketing internet de
Wagram music (d’où la qualité de son travail sur le web) et serait soutenu par
deux majors : Warner pour la distribution et Sony pour les éditions. Voilà
donc un groupe qui aurait non pas une mais DEUX majors sur son berceau. En d’autre
terme, derrière ce groupe se cacherait non pas un groupe de rebelle mais de
bons carriéristes qui ont pleinement accepté les règles du show biz.
Les révélations font mouche sur
internet et trois semaines plus tard dans une interview dans le très respecté
fanzine Gonzaï, Nicolas Ungemuth enfonce le clou en claironnant que Fauve est tout
simplement l’exemple parfait de la dérive de la critique qui ne voit en Fauve
que des rebelles, ce qui ne sont pas, et que l’on écoute plus la musique et que
l’image est plus importante que tout.
Pour l’instant les annonces
faites par Eudeline ont été vérifiées et sont vraies. Fauve n’a rien répondu
mais sur les Forums les fans s’inquiètent : est ce que on s’est fait avoir ?
Pour ma part, je dirai juste que
Fauve a sorti un superbe 6 titres mais que son album est trop long et n’apporte
rien, Fauve n’est probablement pas un groupe d’infâme usurpateur arriviste mais
pas non plus les nouveaux héros de la musique, une sorte de mix des deux !
Il y a deux ans paraissait « Retromania »
de Simon Reynolds, le rock critique le plus influent du moment. Dans cet
ouvrage, qui a ouvert beaucoup de polémique, Reynolds défendait l’idée que l’art
en général et la musique en particulier ne s’inventait plus et trouvait refuge
dans le passé. En d’autre terme que désormais on n’inventait plus rien et que
avec l’arrivé d’internet et sa gigantesque base de données, en particulier « Youtube »,
les auditeurs préféraient se pencher vers des œuvres passées et que donc la
création s’en ressentait. Sous entendu aujourd’hui c’est nul, avant c’était
mieux, discours 1 000 fois entendus !
Le journaliste, et rock critique,
François Gorin a voulu répondre à cette thèse et lui répond dans ce « Nos
futurs, un conte post-rétro ». Il a imaginé un dialogue imaginaire entre
lui et Simon Reynolds. Le but de cette conversation est de proposer à Reynolds
un certains nombres d’artistes et de musiques actuelles, pour lui prouver qu’il
se trompe.
Durant ce dialogue, se basant sur
une semaine, les deux critiques échangent, thé en mains et platines à côté,
pour faire le point sur la musique actuelle. On croise ainsi le duo « Beach
House », « les Smiths », « Kanye West » ou encore « Paddy
Mac Aloon » le leader de « Prefab Sprout ». Un dialogue ou le
Français essayent de relever le moral d’un Reynolds particulièrement désabusé
par une époque ou la musique et l’art en général se déguste sur un simple click
comme un vulgaire produit de consommation. Une époque ou disque, livres et
films sont pleins de poussières sur des étagères !
François Gorin, lui, nous, le
prouve : la résistance face à l’envahisseur en ligne s’organise ! Il
y a toujours des auteurs fabuleux, des artistes capable de renverser des vies…
bref on peut encore aujourd’hui devenir fan, ne pas être blasé par une
multitude d’informations cliquables ! On peut encore découvrir des auteurs
fabuleux, des « Songs writters » exceptionnesl. Et même si on peut
admirer ou même préférer des artistes d’autrefois, on peut toujours aujourd’hui
s’émouvoir sur une jeune garde ! Ce blog vous en fait régulièrement l’écho
et nous soutenons totalement la thèse de François Gorin et vous aussi, sinon vous
ne seriez pas en train de lire ce texte !
Enregistré pour un maxi en 1985, Gamine nous fait une
reprise particulièrement énergique du hit de Brigitte Bardot et Serge
Gainsbourg ! Parfait contre la morosité !
Un morceau pour reprendre la
semaine en beauté : « Shout »des Dogs ! Le légendaire combo
Normand fit cette reprise sur leur premier album en 1979. Une façon parfaite de
retrouver la pêche et de se lancer dans une nouvelle semaine !
Attention voici le groupe du
moment ! Avec la sortie de leur troisième album, « Sunbathing Animals »,
ces New Yorkais, qui viennent plus exactement de Brooklyn, ont remporté la
timbale et ont eu les honneurs de la presse internationale. Sans accentuer le
paquet de louanges que le quatuor déclenche, on peut quand même dire que ce
groupe est remarquable : en les écoutant on pense aux Feelies, au Modern
Lovers et bien sur aux Ramones !
Quatre gus, donc, qui jouent un
rock sans fioriture et sans prétentions, quatre types au look naturel qui nous
ressemblent, quatre mecs bien donc qui font juste de la bonne musique ! Et
croyez moi en ce moment c’est déjà beaucoup !
Bon alors la voici, celle dont le
nom est sur toutes les lèvres : Christine and The Queens ! Son
apparition aux victoires de la musique a transformé cette quasi inconnue en
vedette presque du jour au lendemain !
A la base il y a une jeune femme,
Héloise Letissier, qui suit des cours de théâtre. Fatigué de ramer sur les
planches, elle décide de partir pour Londres pour gouter à autre chose. C’est
alors que un soir elle croise dans une boite de nuit un bande de travesti qui
lui rappelle le « Ziggy Stardust » de David Bowie. Flash, révélation, elle
s’invente un double, Christine, et son ordinateur devient ses Queens. Sa
musique est essentiellement électronique sur laquelle elle pose ses textes à la
fois rigolos et provocants.
Ce sera la formule qui l’amènera
à une reconnaissance du métier qui y voit un nouveau talent et qui lui fera faire
la première partie des Do et Woodkids (les frères d’armes et de promotion). Son
premier album vient de sortir et toute la presse bobo-culturelle (les Inrocks,
Télérama, Libé…) crie au génie.
Nous on se contentera de dire
qu’il s’agit un très bon album de chansons électronique avec pleins de bonnes
choses dedans, mais on n’oubliera pas de signaler qu’il s’agit d’un concept et
comme tout les concepts il risque rapidement de tourner en rond ! Donc
autant en profiter maintenant !
Ils sont peu nombreux les groupes
qui ont réussis à créer des vraies modes musicales. Les Klaxons en font
partis ! Quand ils apparurent en 2007 sur la scène, leur musique est un
savant mélange de rock, hip hop, électro et funk qui est jouée avec des
instruments classiques (guitare, basse, batterie et clavier). Leur musique
hybride sera surnommé par leur directeur de label « Nu Rave ».
La suite, c’est un emballement
général et les Klaxons, suite à la sortie de leur premier album, feront une
longue, une très longue tournée mondiale. Leurs concerts ressembleront plus à
des « raves » party que à de vrais concerts mais le but est
atteint : le groupe a su imposer sa marque.
Un deuxième album apparaitra en
2010, mais le raz de marée escompté ne sera pas à l’arrivé ! Le public est
passé à autre chose et le côté Rock/ Rave du groupe intéresse, la mode est
retombée, comme toutes les modes.
Voilà arrivé l’heure du troisième
album, « Love frequency » et le single « There is no other
time ». Ce que l’on peut dire c’est que le groupe n’a pas trop changé sa
formule et sur plusieurs titres il a même accentué son côté « dance
floor ». La presse Anglaise (et même la Française) est divisée : pour
certains les Klaxons sont des précurseurs qui ont crée un vrai son, pour
d’autre un groupe qui n’a pas su se renouveler. Le débat est engagé ! Mais
ce qui est sur c’est que les Klaxons ont su lever des foules enthousiastes avec
une formule gagnante ! A vous de juger si le groupe mérite des louanges ou
des critiques, pour ma part je pencherai ni pour, ni pour l’autre juste un
groupe qui a su capter le son de son époque.
Voilà un groupe fort sympathique
mais qui a un mal fou à sortir des frontières de la perfide Albion ! Formé
au milieu des années 90 à Leicester par le chanteur Tom Meighan et le
guitariste Sergio Pizzorno le groupe a été considéré comme l’héritier direct
des Oasis et autre Primal Scream. En d’autre terme, le groupe qui était dans la
droite ligne de la Brit Pop Anglaise.
Après deux albums ou le groupe
s’est pris pour les Happy Mondays ou autre Stone Roses, le groupe s’est inspiré
de manière nette des Rolling Stones et des Beatles. Une critique que l’on ne
cesse de leur faire, s’est de ne pas se situer clairement sur l’échiquier
musical, puisque le groupe depuis a proposé de la techno, du psychédélisme, du
glam rock et même de la dance. Un joyeux fourre tout musical ou il est parfois
difficile de les suivre.
Pourtant le groupe connait un
succès phénoménal en Angleterre où ils ont remporté deux Grammy Awards, ont été
élus plusieurs fois meilleurs groupes Britanniques par le NME et ils sont tête
d’affiche de la plupart des gros festivals Anglais. Bref un groupe qui compte
ses disques d’or comme certains comptent leurs jetons de présence.
Le groupe sort aujourd’hui son
cinquième album studio et ne cache pas ses ambitions de conquérir un public
international plus vaste. Leur son est plus ouvert et leur musique est plus
proche du rock international que de la pop Indie Anglaise. Mais c’est surtout
sur scène que Kasabians donne sa pleine mesure, et le groupe s’apprête à partir
pour une longue tournée. Si ils passent prés de chez vous allez découvrir ces
nouveaux héros qui pourraient devenir un groupe aussi gros que U2 : ils le
méritent !
Voici la nouvelle coqueluche de
la presse Française, la nouvelle petite star de la pop d’ici. Ramant depuis
quelques années avec des groupes plus ou moins (surtout moins d’ailleurs) intéressant
le jeune Marc Desse , suite à sa rencontre avec, l’équipe du beau Lescop, s’est
lancé dans un projet solo qui mérite
beaucoup plus qu’une attention polie.
Voilà un garçon qui déboule avec
un album de pop-rock-psyché, plein de chouettes chansons, avec des textes qui
nous rappelle le meilleur de Lescop ou surtout de Daniel Darc (son influence
majeur). Enregistré il y a plus d’un an, son disque s’est vu refusé par la
plupart des gros labels avant de trouver refuge chez l’excellent Bordeaux-Rock
qui a eu le courage, et le talent, de sortir cette petite merveille !
On vous aura prévenu, le futur de la musique d’ici peut s’appeler Marc Desse ! Ce ne serait que justice
par rapport à son réel talent !
Il existe deux catégories de groupes et de musiciens. Il y a ceux qui répètent des jours et des jours, qui démarchent des labels et des producteurs indépendants en espérant un jour obtenir un (hypothétique) contrat et il y a les autres : ceux qui refusent le système, ceux qui savent que il faut mieux s’organiser sois même pour avancer.
Dans cette deuxième catégorie les Niçois des Dum Dum Boys font figure d’exemple. Depuis trente ans, ils ont su avancer, se développer, tourner et produire des disques (excellents !!!) sans ne rien demander à personne. C’est dans cet esprit que le guitariste des Dum Dum Boys, Didier Balducci, a crée son label, pour sortir les disques de ses groupes et ceux de ses proches.
Nous vous avions présenté le catalogue du label il y a quelques semaines, mais nous voulions en savoir plus. C’est pour quoi nous avons envoyé un mail au label avec quelques questions. A l’autre bout du clavier, Monsieur Balducci himself (alias Memphis Mao), qui nous a (très) gentiment répondu.
Voici donc pour tout les groupes débutants un cours de « comment savoir survivre dans le temps dans le monde merveilleux du rock Français »et pour tout les autres le moment de découvrir un label au catalogue superbe avec des gens humbles qui savent que qualité ne rime que rarement avec succès !
Comment est né le label ?
J’avais envie de faire un 45 t solo sous le nom de Memphis Electronic, et comme je n’avais aucune envie de démarcher pour trouver un hypothétique label, j’ai crée le mien pour l’occasion ! Cela me permet, maintenant, de pouvoir sortir mes disques et ceux de mes proches, en m’occupant moi même de tout pour ne dépendre de personne. Pour n’avoir pas à attendre (je déteste les choses qui prennent du temps !)
Si vous deviez définir une philosophie pour le label se serait quoi ?
Même si le terme est un peu dévoyé, c’est vraiment du Do-It-Yourself de A à Z, de l’enregistrement à la vente en passant par la pochette, 100 % autoproduit, 100% rock’n’roll, 100% vinyle (bien que, la qualité des pressages étant vraiment moyenne depuis un moment, même ça n’est plus un critère si pertinent finalement…)
Vous êtes guitariste des Dum Dum Boys, vous tournez depuis trente ans, cela a-t-il joué dans la création du label ?
Un peu dans le sens où on a sorti la moitié de nos disques sur de « petits » label et l’autre moitié sur celui d’un pote qui est devenu plus ou moins le nôtre (c’est Bratch des DDBoys qui s’en occupe maintenant), FFFascination Records, et on s’est aperçu que c’était exactement pareil (ni plus ni moins de chroniques ou de disques vendus), comme de toute façon on a, à part au tout début, toujours enregistré à la maison, finalement je me suis dit qu’il valait mieux faire tout à 100% seul, ça revenait à peu près au même. D’autant plus que, dans toutes ces années, on a toujours plus sympathisé avec des groupes ou des gens étrangers qu’avec des français (on doit être antipathiques…) donc on a très peu de contacts ou de relations avec le « bizness ».
Pouvez-vous nous présentez les artistes du label ?
Il y a donc Memphis Electronic (c'est-à-dire moi !), les Dum Dum Boys, The Bratchman (c’est à dire Bratch guitariste des DDBoys en solo), die Idiots (c’est à dire Karim, chanteur des DDB, un autre guitariste, une boite à rythme et moi), NON ! (ma copine et moi) et XYZ (Ian Svenonius, chanteur de Chain & the Gang/Make-Up et moi)
Vu de l’extérieur on a l’impression que l’on peut presque parler de collectif, quand pensez-vous ?
Forcément, vu que ce sont les mêmes dix personnes sous diverses combinaisons, ça ressemble fortement à un collectif ! Et même si ce sont des « projets » bien distincts, il y a aussi une forte unité musicale quand même.
Quels sont vos critères pour sortir un disque chez Mono-Tone Record ? On a l’impression que
votre ambition est de dépasser le strict format musical : beaux objets, visuels superbes …
Pour l’instant, le critère principal est qu’il faut que je sois dans le groupe ou tout proche ! J’aimerais bien sortir des disques de groupes ou de personnes avec qui je n’ai rien à voir mais dont j’aime la musique, c’est uniquement une question de moyens. En gros, les ventes de chaque disque paient le disque suivant et je n’ai pas les moyens de sortir plusieurs trucs de front. En plus, comme le label est quasi uniquement distribué par mes soins (donc très limité), par correspondance et dans la quinzaine de disquaires « rock », ce n’est pas vraiment un super plan pour d’autres groupes ! J’aurai pu sortir le dernier Chain & the Gang mais, heureusement pour eux, ils ont fini par trouver un label anglais pour l’Europe.
Quand à « l’emballage », content que ça vous plaise ! Il n’y a pas vraiment de ligne directrice mais j’aime bien quand c’est assez simple et flashy, dans un esprit plutôt punk et pop.
Quelles sont, selon vous, les qualités d’un label et lesquels avez-vous ?
A part les grands labels qui sont une chose quand même complètement différente, j’aime bien les labels qui ont une vraie identité donnant envie d’écouter leurs disques quels qu’ils soient, comme k records au début ou Norton, Fat Possum pendant longtemps, ce genre de chose. Mais ce n’est pas évident de durer comme ça, il faut avoir les bons groupes (et les garder !), pas trop se disperser mais pas trop se répéter non plus.
Pour Mono-Tone, ce n’est pas vraiment comparable, je n’ai sorti que 14 disques et avec quasiment que des groupes à moi donc c’est quand même bien différent, il faudrait que j’en ai sorti trois fois plus et avec des groupes plus divers pour qu’on puisse vraiment appeler ça un label.
Quel serait l’artiste et le disque que vous auriez aimé sortir dans vos rêves les plus fous ?
C’est dur à dire ! Dans mes rêves les plus fous il y aurait tous mes disque préférés (ça en fait pas mal !), dans mes rêves relativement plus raisonnables, j’aimerais bien avoir les moyens de sortir des disques des groupe actuels que j’aime comme Chain & the Gang, Kid Congo, Warm Soda, Quintron & Miss Pussycat, les Wooden Shjips et quelques autres ainsi que des rééditions ou des compilations de vieux trucs.
Vous êtes originaire et basé à Nice, quelle est l’importance de la ville sur le label, sachant que c’est une ville qui depuis les années 80 a une tradition musicale très forte, les Dum Dum boys, les Playboys et maintenant Griefjoy ? Est ce plus facile de faire de la musique sur la Riviera ? Y a-t-il plus de structures ?
« Très forte » c’est un peu exagéré ! Il y avait effectivement une bonne scène plus ancienne que la nôtre, du punk aux Playboys et une encore pas mal quand on a commencé mais ensuite il y a eu un énorme creux de toute une génération avec AUCUNS bons nouveaux groupes pendant des années.
Depuis quelques temps, il y a des nouveaux groupes comme Griefjoy, Alpes ou Hyphen Hyphen qui ne sont pas ma tasse de thé mais qui sont bons dans leur genre et se bougent bien. Il n’y a pas tellement de salles où jouer dans la région qui est en plus un peu isolée par rapport au reste de la France, sans compter que la grande majorité des gens ici sont plus branchés électro, techno, reggae, etc… que rock’n’roll. En même temps, est-ce mieux ailleurs ?!
Quels sont vos moyens pour la promotion ?
Aucuns ! J’envoie juste quelques disques à 4 ou 5 fanzines ou magazines.
Vous qui êtes sur le circuit depuis longtemps pensez vous que internet et les réseaux sociaux vous aident beaucoup pour la promotion et la diffusion ?
Ca aide quand même évidemment pas mal pour diffuser les infos et atteindre - un peu – les gens. Pour ce qui est de vraiment vendre des disques, c’est moins sûr. Les chiffres ont quand même été divisés au moins par deux par rapport à il y a vingt ans, il y a cent fois plus de gens qui vont écouter un bout de morceau sur Facebook, You Tube ou autre mais qui soient vraiment intéressés c’est autre chose…
Ou peut-on se procurer vos disques, notamment à Paris ?
A Paris : chez Born Bad, Plus de bruit, Souffle Continu et parfois Gibert. Ailleurs dans les magasins faisant toujours du vinyle et du rock ou par correspondance (à memphismao@gmail.com)
Quels sont vos projets ?
Pas grand chose ! Probablement un nouveau DDBoys (mais on a à peine commencé à y réfléchir, on voudrait faire un truc franchement différent de tout ce qu’on a fait précédemment), à part ça je ne sais pas trop, avec NON ! on ne fait plus rien (3 albums et des 45 tours, on a bien fait le tour de la question…), XYZ c’est un projet occasionnel mais qui sait… Ces temps-ci je fais plus souvent DJ (100% vinyle et rock’n’roll aussi !) et un fanzine (ZERO, tous les mois, numéro 15 !), que de la musique…
Comment dissuader quelqu’un de
devenir manager d’un groupe de rock ? C’est facile, montrez lui le film
SVENGALI de John Hardwick. Dans cette comédie (assez) réaliste, un jeune
Gallois, Dixie, a un rêve : devenir le manager d’un groupe qui peut tout
renverser sur son passage ! Un jour la chance lui sourit et il découvre
sur Youtube les « Premature congratulations », un groupe qui joue une
musique un rock indie de bonne facture !
Ils sont tous ce dont il rêve :
ils sont jeunes, sexy, arrogants… parfait ! Et voilà ce bon Dixie qui part
pour Londres pour rencontrer le groupe et essayer de les faire signer sur un
label ! Mais voilà, lâché dans les rues de Londres, il doit faire face à l’industrie
la plus pourrie du monde avec un groupe dont la reconnaissance n’est pas la
qualité première !
Rien ne lui est épargné :
musicien crétins, milieu du show biz pourri et totalement ridicule (jetez un
coup d’œil sur les fringues des mecs ), un boulot minable comme disquaire avec
un patron plus intéressé par savoir si il est un vrai mods que autre chose, sa
copine qui en a marre et qui lui impose de rentrer, prêt financier hasardeux
pour payer les musiciens… tout, mais
vraiment tout !
Il n’a qu’un seul allié, Alan Mac
Gee, ex directeur du label Creation et ancien manager de Oasis et des
Libertines. Dans un registre plutôt contre nature, Mac Gee est génial, dans le
rôle du bon conseil. Bref la fin sera à l’image du bordel que ce pauvre Dixie a
suscité mais ce qui est sur c’est que les groupes et les labels managers ne
sortent pas grandis de cette comédie hilarante !
C’est lundi et donc on commence la semaine par les Mama’s
and Papa’s » avec leur hit de 1966 « Monday Monday » ! Vous
allez ça fait du bien : les harmonies vocales, la mélodie …
Bienvenu dans le monde
merveilleux des grands espoirs de la scène indie pop Française, bienvenu avec
les Big Money Maker ! Originaire de Palaiseau ce quintet, qui comprend
deux frères, pratique une pop mélodique et puissante qui trouve ces racines
outre-manche !
Dés ses premières apparition sur
différentes scènes à Paris et province le groupe s’est fait remarquer et a
réussis l’exploit de gagner tout les tremplins et concours auxquels il a
participé. Ainsi ils ont gagné le droit de jouer à l’Olympia ou sur le grand
podium de la MNEF, l’année dernière, avec des vedettes « confirmés ».
Le groupe a sorti plusieurs maxi
et peaufine son premier album en ce moment dans différents studios. La sortie
est prévue pour la fin de l’année sur le label « A quick one
records », véritable refuge des meilleurs song writter de la scène pop
d’Ile de France.
Un futur grand groupe dans une de
ses œuvres tiré de son dernier maxi single. Soyez parmi les premiers à
découvrir ces petits orfèvres de la pop.
Wall of Death est un trio
Parisien qui joue un rock psyché particulièrement prisé à l’heure actuelle. Le
groupe s’est produit en France, aux USA et dans une bonne partie de l’Europe.
Ils ont sorti à la fin de l’année dernière un premier album superbe sur le
label « Born Bad ». Un album plein de chansons avec des mélodies et
une énergie jouissive pour l’auditeur.
Le groupe s’apprête à embarquer
pour une tournée estivale des festivals, ou leur rock flamboyant plein de
référence des années 70 devrait faire un malheur, ou du moins leur rapporter le
succès qu’ils méritent. Découvrez ces nouveaux héros de la scène Parisienne.
Cela aurait dû être le grand
moment de ce début d’été : la tournée de reformation des Flamin’ Groovies !
Mais suite à l’hospitalisation de son leader Cyril Jordan le groupe a reporté
sa tournée ! On espère juste que il s’agit bien que d’un report parce que
les Groovies et bien c’est du sérieux ! Il s’agit juste d’un des groupes
les plus respectés des années 70.
Originaire de San Francisco, le
groupe se forme en 1965 et pratique un rock classique à base de chansons
rythmées que la presse surnommera bientôt « power pop ». En plus de
20 ans de carrières ils vont sortir une dizaine d’albums tous plus épatants les
uns que les autres !
« Teenage head » est
l’un des titres les plus emblématiques des Flamin’groovies. Présent sur le
quatrième album du groupe il est représentatif de la musique du groupe : une
mélodie parfaite avec des arrangements qui mettent en avant l’énergie du
groupe. Juste une petite pépite, une perle de chansons comme seuls les groupes
Américains des années 70 savaient le faire.
Allons directement au fait, selon
le célèbre, et très respecté site internet « Pitchfork », le duo
Américain Beach House est tout simplement une des meilleures formations en
activité. Composé du multi-instrumentiste Alex Scally et de la chanteuse, et
joueuse de claviers, Victoria Legrand (nièce du compositeur Michel Legrand) a
sorti quatre albums, dont les deux derniers sur le célèbre label Sub-pop, et a
tourné un peu partout dans le monde avec sa pop ultra mélancolique et mélodique.
Sa qualité artistique fait de ce
duo atypique est l’un des très grands espoirs des années à venir. Un grand
moment intimiste plein d’une nostalgie et d’une beauté musicale presque
envoutante ! A découvrir en urgence !
C’est l’été ! Vous avez bien vu
qu’il fait chaud et que dans la douceur des nuits d’été rien de mieux que ce
bon Miles pour passer un bon moment!
Que peut-on dire ? Pas grand
choses, à part que Miles Davies est pour moi un génie absolu, un musicien
d’exception et que l’ensemble de sa discographie est juste géniale. « So
What » est tiré de son chef d’œuvre absolu « A kind of blue »
paru en 1959.
Pour votre information, « A
kind of blue » est considéré comme le plus grand album de Miles Davies et
l’un des plus grands albums de Jazz de l’histoire. C’est surtout un album qui a
ouvert la voie à ce que l’on a appelé le Jazz Modale ! C'est-à-dire que le
musicien principal (ici le pianiste Bill Evans) joue toujours les mêmes quatre
notes sur lesquelles les autres musiciens peuvent improviser.
Cette technique a ainsi permis
l’arrivé d’un Jazz moderne et intimiste que l’on appelé le jazz moderne, d’où
le nom de « Modernist », qui ont ouvert la voie aux célèbres
Mods ! Bref ce morceau et cet album ont permis à toute nouvelle culture
musicale d’apparaitre. Ecoutez c’est juste génial !
Nous vous avons plusieurs fois présenté Ben Ellis depuis un an. L’ancien
chanteur du groupe Brooklyn s’est lancé dans une passionnante carrière solo. Au
moment où il peaufine la sortie de son premier album solo, nous sommes allés à
sa rencontre, dans son home studio par une après midi (très) pluvieuse. Il nous a
raconté son parcours, ses envies, ses aspirations et ses projets. Découvrez un
artiste qui va compter dans les années à venir.
D’où viens-tu ?
Je suis né à la réunion, d’où est
originaire la famille de ma mère. J’y ai
vécu une dizaine d’année avant de revenir en Métropole, vers Montpellier. J’ai
aussi vécu un an sur un bateau avec mon père entre les Antilles et le Venezuela
puis Paris, avec un passage de un an à New York.
Comment est né Brooklyn ?
En fait j’ai toujours eu des
groupes depuis l’âge de treize ans avec lesquels j’ai fait des petits concerts.
Après mon bac j’ai fait une école de son (ISTS). Dans ma classe il y avait Jane,
la future bassiste de Brooklyn et Jean-Baptiste Devay qui jouait dans les
Parisians et Nelson. C’était en 2004, la
pleine époque du Bar 3 et des babys rockers. Avec Jane on s’est bien entendu et
on a voulu monter un projet plus sérieux. On a commencé à jouer ensemble. Jb (Devay) qui programmait au Bar 3 nous a
proposé une date, et là c’était plein et on a eu un retour vraiment épatant du
public.
Le groupe a beaucoup changé ?
Au début on était quatre avec un
claviériste, en 2005 on a recruté Léo (Colson, le batteur) on a tourné à trois
pendant quelques temps, puis on a trouvé qu’il manquait quelque chose et c’est
là que Bertrand (alias Dombrance) nous a rejoint à la guitare.
Beaucoup de concerts ?
Avec Brooklyn environ 300 -350, on
a joué partout en France, aux USA, au Japon, en Angleterre, en Italie… Plus
l’album, les radios, les passages télés, Nagui nous adorait !
Le Japon ?
Quand on faisait l’album on a été contacté par
un label Japonais, qui nous avait découvert sur Myspace. Ils avaient craqué sur
nous, ils nous ont demandé de sortir le disque d’abord chez eux avant l’Europe.
On est parti 10 jours au Japon pour faire la promo avec quatre concerts et là
ça rigolait pas du tout. Les japonais quand ils font la promo, ils la font à
fond, les magasins locaux étaient pleins de nos disques et on est passé
partout… Vraiment un grand souvenir !
Brooklyn a été un moment assimilé à la fameuse scène des Babys Rockers
alors que vous en étiez pas vraiment proche tant au niveau de l’âge que de la
musique,
Quand on a commencé c’était au Bar
3, le lieu emblématique de cette scène. On a donc rapidement été assimilé à eux
mais bon il y avait une vraie différence : on était plus âgé (20- 22 ans) alors que eux avaient
15 – 16 ans parfois 14, on était influencé par la Brit Pop et pas eux… Bref
pas mal de différence, même si on a joué deux ou trois au Gibus et que
l’on est présent sur la compilation « Paris Calling » de Yarol
Poupaud qui regroupait une partie de cette scène ! On n’avait rien contre
eux mais on était ailleurs tout simplement, même si certains d'entre eux sont
devenus des potes !
Justement parlons un peu des influences ?
A l'époque de Brooklyn, mes
influences principales étaient la Brit Pop, Blur, Oasis et le rock américain…
Quand j’étais gamin mon père me faisait écouter les Stones et les Beatles, cela
a du me marquer surtout pour mon amour de la pop. Maintenant mes influences
sont plus larges.
On y reviendra ! Pourtant en 2010 Brooklyn s’arrête !
Ouais, bon pour résumer la
situation on a signé avec un label Anglais et une distribution de Discograph
pour la France. Quand l’album sort on a eu une grosse promo : radios,
Télés, presses… Il y avait une vraie demande et les FNAC demandaient l’album,
on s’est adressé au label pour en faire re pressé mais ils avaient dépensé tout
l’argent en signant d’autres artistes, ils avaient fait de mauvais choix et ils
déposaient le bilan. Et là on a tout perdu : nos royautés, notre disque,
tout… Cela nous a refroidis sachant que l’on avait vendu a peu prés 10 000
albums (5 000 en France, 2 500 au Japon et 2 500 en Angleterre).
On a commencé à travailler sur un deuxième album mais le cœur y était plus.
Ajoute à cela qu’en plus on
n’avait pas de vrais tourneurs, c’est seulement sur la fin qu’on a commencé à
travailler avec un tourneur sérieux, on a jamais réussit à avoir une grosse
tournée pourtant sur la fin on eu de bonnes dates dont plusieurs premières
parties des BB Brunes dans les Zéniths… Mais bon c’est comme ça !
Là tu pars à New York !
Ouais cela correspondait à une
période où je voulais voir autre chose. Avec Jane, la bassiste, on a décidé de
s’installer quelque temps à New York. J’adorais, et j’adore toujours, des groupes locaux comme Grizzly Bear ou
Animal Collective. C’était donc naturel de partir là bas.
Et alors, à New York ?
Tout de suite après mon arrivé
j’ai eu besoins de passer à autre chose ! Les choses ne se sont pas
passées comme prévues, avec Jane on ne se voyait plus trop. Les autres étaient
restés en France, Dombrance faisait des trucs électro dans son coin et Léo le
batteur s’est marié et a eu des enfants ! Il ne restait plus que Jane et
moi, le groupe s’était moi et Jane mais aussi la batterie de Léo et la guitare
de Bertrand (Dombrance). Tout s’est donc
arrêté naturellement …
Alors tu rentres ?
Quand j’étais à New York j’ai
travaillé sur quatre titres avec juste ma guitare folk (c’était la seule que
j’avais emmené). Ca sonnait pas mal, un peu Grizzly Bear justement. J’ai envoyé
les titres à notre management « Industry Of Cool ». Ils ont trouvé ça
super et ils m’ont dit « on va voir ce que l’on peut faire avec
ça ! ». C’était super différent de ce que j’avais fait avec le
groupe, vraiment folk.
Je rentre alors. J’avais trouvé un
boulot dans la mode et juste après il y a eu le festival « Industry of
Cool » à la Maroquinerie ou j’ai fait un petit concert en trio avec
notamment François des « The Agency » aux chœurs. Mais bon je n’avais
pas trop le temps de bosser la musique, je me suis surtout équipé en Home
Studio avec des synthés et des ordis.
Pourquoi ne pas appeler ça « Brooklyn » ?
Parce que ce n’était pas la même
musique, ce n’était pas le même truc du tout ! Les titres étaient limite
ambiance tribale, avec pleins de percussions. Mais l’envie était de retours et
je voulais vraiment avancer sur autre choses. Je voulais mettre des synthés,
travailler sur les rythmes et conserver une écriture pop. J’écoute beaucoup
d’électro et je sentais que c’était le moment de mettre ça dans ma musique.
C’est là que tu fais enregistre ton EP ?
Oui, je voulais faire un gros
mélange de genre : la pop, les rythmes de la Réunion, l’électro… On est
allé au studio du Hameau ou j’ai fait les mises à plat puis par « Industry
of cool » j’ai contacté Alex Gopher qui a trouvé le projet super et qui a
mixé les quatre titres dans son studio.
Quand c’est sorti, il y a un an
j’ai eu envie d’aller plus loin, de mélanger tout avec un fond pop. J’aime la
pop, le côté couplet-refrain, le côté immédiat de cette musique.
On a comparé tes titres à Phoenix ?
On peut nous comparer par rapport
a cet amour de la chanson pop peut être mais bon je fais mon truc dans mon
coin ! Eux ils ont mis du temps à trouver leur son, leur équilibre moi je
cherche encore, je suis toujours en recherche ! Je ne me compare pas,
j’essaye juste de faire mon truc !
Tu te sens proche de qui ?
J’adore Caribou, le
Canadien ! C’est un mec qui a un doctorat de mathématique et qui sort des
trucs fous, il se met lui-même en danger, il sort des sentiers battus tout
en conservant le format pop! Sinon le groupe que j’admire le plus c’est
Radiohead ! Je suis admiratif du travail de production de Thom Yorke et de
Nigel Godrich. Ils sont perpétuellement dans la recherche, l’évolution. Ils sont capables de travailler
sur des morceaux et de les faire évoluer avec le temps. Vraiment au top les
mecs ! Moi par exemple sur mon album il y aura des morceaux composés à New
York et que j’ai réussi à faire évoluer avec mes envies et mes goûts !
Justement tu vois comment ton évolution ? Tu es parti d’un groupe
de rock pour arriver à un projet pop électro ?
Je crois que c’est une des plus
grandes caractéristiques de ma personnalité : je suis synthétique !
J’ai grandis à la réunion, j’aime la musique de là bas, très rythmique,
lancinante et j’aime la pop et l’électro. J’ai eu du mal à me fixer, à mettre
en place toutes mes envies et influences mais aujourd’hui j’y suis arrivé. Il
m’aura fallu cinq ans entre la fin de Brooklyn et la sortie de mon album
l’année prochaine.
On parle beaucoup de toi, tu as la télé avec « Paris
Derniére », de la presse, les Inrocks… Tu n’as pas trop de pressions par
rapport à ces espoirs et ces attentes que l’on attend de toi ?
Franchement non. Pour être honnête
je m’en fous un peu. Je ne sais pas s’il y a une vraie attente. J’avance, je
suis un peu imperméable à tout ce que l’on dit sur moi. Je fais mon truc et
c’est tout ! Si tu prends « The Night » un de mes titres
très électro pop, tu as des gens qui étaient déçus en disant qu’il préférait
les titres plus rock ! Bon d’un côté tu perds des fans mais d’un autre tu
en gagnes !
Les projets ?
Déjà la sortie de l’album en 2015,
je le fais dans mon home studio et c’est un vrai luxe. Quand tu es dans un
studio normal tu es pressé par le temps, là je vais à mon rythme ! On mixe
à la fin de la semaine prochaine, la première partie de l’album : Ces
titres je les revendique totalement, c’est vraiment moi. En ce qui concerne la
scène il y aura des concerts à partir de novembre : on sera trois sur
scène. On espère faire une belle tournée à la sortie du disque. Mais là le
projet principal c’est vraiment de finir l’album !