S’il
existe une ville qui a fourni de la matière musicale à l’hexagone c’est bien
Rennes. Marquis de Sade, Etienne Daho, Marc Seberg, Niagara, Pascal Obispo ( !),
Sloy, Dominic Sonic ou autre Married Monk ont mis la préfecture du Morbihan en
orbite sur la planète musique !
Plusieurs
raisons à ce phénomène aussi bien artistique que médiatique : une énorme
population étudiante (60 000 étudiants sur une population globale de 200 000),
des structures, mises en place dès la fin des années 70 par les Transmusicales, qui offrent locaux de répétitions et une
multitude de bars permettent de jouer assez facilement devant un public, enfin
le festival, les Transmusicales de Rennes (tout les ans début décembre) qui amène
sur la ville une médiatisation impressionnante. Pour toutes ces raisons les
groupes Rennais bénéficient d’avantages que leurs petits camarades des autres
villes n’ont pas.
Pourtant
Rennes a connu, au cours des dix dernières années un léger flottement lié
principalement à la musique électronique. Mais sous la pression de jeunes
pousses le bastion Breton du Rock relève la tête et une nouvelle scène apparait
qui permet encore et toujours à Rennes d’être un passage obligé sur la route du
rock hexagonal. Une rapide revue des troupes s’imposait.
A
tout seigneur, tout honneur : les supers stars du moment à Rennes sont un
chouette duo de pop teinté d’électronique, les JUVENILES ! On en a déjà parlé
ici, mais dans la foulée de leur excellent album paru avant l’été (« the
JUVENILES ! »), le groupe a fait une impressionnante tournée des
festivals ou ils ont remporté à chaque fois un succès public et médiatique
totalement mérité. Un nouveau single pour la rentrée et toujours des concerts, les
grandes stars du moment à Rennes, c’est eux !
Citons
aussi leurs potes des POPOPOPOS. Assez proche musicalement des JUVENILES, ce
groupe formé au lycée en 2007 et remarqué aux Transmusicales en 2008 vient lui
aussi de sortir un (très) bon premier album de Pop songs teintées d’électronique
(« Swell »). Tournant sans relâche depuis cinq ans, le quatuor a
longuement travaillé ses titres sur scène avant de les graver. Eux aussi vont
passer leur automne (et probablement l’hiver) sur les routes. Ces mêmes routes
qu’ils ont arpentées tout cet été. Ces protégés de PONY PONY RUN RUN et de SKIP
THE USE ont déjà joué au Zénith et à l’Olympia et ont transporté leurs
instruments dans toute l’Europe et même au Canada. Les outsiders se sont eux.
On en reparlera bientôt.