Commençons cette sélection par un
vrai chant de Noel, et là ce n’est pas n’importe quoi : un classique de la
chanson Américaine enregistré par un génie (Phil Spector) et interprété par un
des plus beaux groupes féminins vocaux de l’histoire : The Crystals !
''Santa Claus Is Coming To Town'' a été écrite en 1934 par Haven Gillespie et dès sa première
diffusion à la radio elle a été un succès immédiat. De nombreux artistes l’ont
enregistrée (de Fred Astaire à Bruce Springsteen) mais ma version préférée est
celle des Crystals qui l’ont interprétée pour l’album spécial Noel qu’avait concocté leur génial producteur Phil
Spector en 1963 pour offrir son propre cadeau de Noel à tout les fans de
musique. Le disque passa relativement inaperçu à l’époque, il faudra
attendre 1972 et sa réédition pour que ce disque devienne un classique.
Depuis Spector croupit en prison et les Crystals ont arrêté depuis belle
lurette mais rien n’enlève la beauté de ce titre.
Ils sont les stars de l’année :
la plupart des journaux musicaux et des publications culturelles les ont
consacrés ! Il y a un an, leur album était attendu comme aucun disque avant : ils étaient les sauveurs ! Suite à une campagne de promotion
absolument parfaite le duo Français a sorti le disque que l’on n' espérait
plus ! Un disque plein de références et d’invités qui a fait de Daft Punk
le groupe le plus important de sa génération, en provoquant au passage une
relance du marché du disque.
2013 est l’année non de la
consécration mais du couronnement du groupe, qui n’a plus de rivaux à la
hauteur de son génie artistique!
Parce que c’est Noel, on vous
offre l’hymne des Daft Punk, ''Da Funk'', mais attention la version
live pour nous rappeler que le groupe est grand en concert et ce sera notre vœu pour 2014 : que le
groupe remonte enfin sur scène !
Il est l’artiste Francophone de
l’année ! Avant une consécration plus que probable aux Victoires de la
Musique, voici le ''Papaoutai'' de Stroame, le deuxième single d’un
album qui a occupé pleins de platines et de lecteurs en 2013 !
Pourtant la rumeur avait prévenu,
suite à une formidable prestation à la Tv au début de l’été, on attendait avec
impatience son album. Et on peut dire que l’on n’a pas été déçu ! Un disque
magnifique, faisant le lien entre les sons modernes (Hip Hop ou Dance) et une
la chanson Française, notre ami Belge a mis la barre très haut ! On espère
qu’il confirmera à la fois sur scène et sur disque un talent exceptionnel qui
vient juste d’exploser !
Le groupe Français de l’année !
Quand on vous a présenté Fauve au printemps dernier, on a reçu un tas de
retours très positifs. On peut en témoigner : Fauve ne laisse personne
indifférent ! Continuant à avancer à visage masqué, le collectif Parisien
s’apprête à frapper un grand coup avec la sortie de son premier album début
Février (album qui sera suivi d’un autre en Novembre !) et une tournée
monstrueuse dans toute la France, puis l’Europe et le monde. Fauve vient
d’annoncer que tous ses concerts au Bataclan (cinq concerts entre le 2 et le 7
février) sont archis complets et le groupe rajoute des dates.
Rarement dans ce pays on n’a vu
un groupe avec une telle indépendance artistique et commerciale réussir à mêler
la qualité avec la quantité !
Parce que c’est vous, parce que
c’est Noël et la fin de l’année, voici un inédit de Fauve, un titre non présent
sur le mini-album et qui ne sera pas sur l’album à venir. Un titre que le
groupe a enregistré et a tourné une vidéo juste pour le plaisir de ses
fans ! Nous ne pouvons que les remercier !
Parce que pour moi c’est le père
Noël et que son génie est juste énorme !
Pour ceux qui l’ignorent ''I Walk The Line'' est le titre le plus connu du répertoire de Johnny Cash.
Écrite en 1956, elle fut son premier n°1 et lui offrit gloire et fortune. Il la
joua en concert toute sa vie et la dédia systématiquement après 1967 à sa
seconde femme : June Carter en lui annonçant que : dès qu’elle est là il marche
droit (''I Walk The Line'') et comme on va prendre de bonnes
résolutions pour 2014, on peut se souhaiter juste nous aussi de « suivre
la ligne ».
Ce matin je me suis réveillé et
je me suis dit : « aujourd’hui je veux parler de David Shaw ! ».
Il y a plus mal pour commencer une journée. Principalement parce que David Shaw
produit une musique jouissive pleine de rythme, qui vous met en forme pour la
journée.
David Shaw, donc, citoyen
Britannique, originaire de Manchester, installé en France depuis de nombreuses
années et qui s’est fait connaitre sous le nom de SISKID et qui a joué avec BLACK STROBE et qui a sorti un premier album solo épatant il y a quelques mois
sous le nom de David Shaw And The Beat.
Originaire de Manchester, le beau
David sait bien que la dualité entre la musique des pistes de danse et la
musique de chambre est un problème bien Français. Il n’y a pas de dualité dans
sa musique qui s’écoute partout avec le même plaisir. Pour bien vous exciter, j’ajouterai
que David Shaw s’est associé à Monsieur Dombrance himself, pour des live absolument superbes. N’attendez pas précipitez vous chez David Shaw !
Le Punk mène à tout, on le sait
bien mais à condition d’en sortir ! Prenons par exemple Pierrot Sapu qui
fût le deuxième, et dernier, chanteur du groupe Punk alternatif les
Garçons Bouchers. Après des années à chanter des hymnes à la gloire de
la Bière, du Beaujolais et autres thèmes tout aussi poétiques, il s’est recyclé
comme aumônier bénévole au Secour Catholique !
Oui vous avez bien lu, la star du
Punk est devenue un ecclésiastique qui a mis sa vie au service des autres. Il vient de faire paraitre un
livre qui raconte son parcours ''La foi dans la peau'' (édition Fidélité).
Un parcours bien compliqué qui mêle l’amour de sa femme, la découverte d’une séropositive
commune et un combat contre la maladie qui emportera celle qu’il aime !
Le soir du décès de sa femme,
Pierrot lit par hasard une prière de Thomas d’Aquin qui le bouleverse, c’est le
début de son engagement auprès des
démunis avec le secour Catholique.
Aujourd’hui, responsable d’un
centre dans le sud de la France, l’ex Punk (couvert de tatouages) se bat tout
les jours pour aider les autres et n’hésite pas à parcourir les lycées, les collèges
et la plupart des médias pour faire partager son expérience : aider les
autres c’est bon !
On dira ce que l’on voudra mais
le Punk cela mène vraiment à tout, et comme on l’a déjà dit, à condition d’en
sortir !
Le monde entier honore Nelson
Mandela, le combattant de la lute anti-apartheid en Afrique du Sud. Pourtant
Mandela a du sa notoriété dans les années 80 à une chanson : ‘’Free Nelson
Mandela’’, une chanson écrite par Jerry Dammers et son groupe les Spécials AKA
fondé sur les restes des Spécials.
Tout commence en 1983, Jerry
Dammers, militant anti raciste convaincu se rend à un concert Anti Apartheid à
Londres. Il entend des militants noirs évoquer Nelson Mandela. Il se renseigne
sur le personnage et aussitôt se lance dans la composition et la production
d’un titre à la gloire du leader de l’ANC.
N’ayant plus de chanteur, Dammers
(qui joue des claviers) embauche Stan Campbell, un chanteur de soul (ce sera
leur seule collaboration), il lui ajoute des choristes blacks pour chanter sur des
rythmes Africains. Il compose une mélodie Soul, il ajoute des cuivres et des
percussions et écrit un texte à la gloire de Mandela en exigeant sa libération.
Quand le disque sort, il devient
un tube énorme en Europe et en Afrique. Des militants de l’ANC le font parvenir
en Afrique du Sud ou il devient aussi un tube dans les Townships, mais
interdit.
Du fond de sa prison, Mandela
entend le titre et enverra un même un mot à Dammers pour le remercier. Grâce à
lui le monde apprend l’existence de son combat. Les Specials AKA la joueront à
Wembley pour les 70 ans de Mandela.
Pour info la chanson est de retour
dans les charts depuis une semaine.
Comme quoi une simple chanson a
pu déclencher une vraie prise de conscience en Europe et aux USA.
Voici une des chansons les plus
connues de l’histoire, tout le monde la connait mais peut de monde connait
sa vraie histoire.
Tout commence au début 1967, le
compositeur Jacques Revaux écrit une musique qu’il propose à Hervé Villard puis
Michel Sardou. Claude François (avec qui Revaux souhaite travailler !)
l’entend et écrit dessus un texte (assez faible !) qui met en scène sa séparation
avec France Galle. Cela devient ''Comme d’habitude'', un hit majeur de
l’année 1967 en France. Fin de l’acte 1.
A la fin de l’année 1967, le père
du chanteur Paul Anka (star énorme aux USA à l’époque) se fait offrir un voyage
en France par son fils. Il entend la chanson un peu partout et ramène un
exemplaire du disque à son fils. Celui-ci se précipite à Paris en Janvier 1968
et négocie la mélodie (et seulement la mélodie !) pour une adaptation en
Anglais. Ce qui entrainera une colère de Claude François, mais la chanson étant
éditée sur son catalogue il acceptera un nouveau texte (le sien étant jugé très
faible par tous!). Fin de l’acte 2
Revenu aux USA, Paul Anka fait
appel à plusieurs auteurs pour un nouveau texte (dont le jeune David Bowie mais
son texte, de son propre aveux sera jugé pas terrible !). Finalement Paul
Anka s’y met lui-même et écrit un texte où il met en scène un homme qui se
retourne sur son passé et réfléchit sur ses actes en affirmant que pour tout ce
qu’il a fait il a toujours suivi sa voie (‘’My Way’’). Il enregistre une
version fin 68. Fin de l’acte 3
Paul Anka à la fin de son propre
enregistrement le fait écouter à son vieux copain Frank Sinatra. « The
Voice » (surnom de Sinatra) est conquis et il en fait à son tour une
version qui sera LA version, l’officielle ! Un télégramme sera envoyé à
Paris pour annoncer la nouvelle et les Parisiens (Revaux en tête) n’en
reviendront pas que Sinatra enregistre le titre (ce qui déclenchera une
jalousie et une brouille entre un Claude François très jaloux et un Jacques Revaux flatté).
En 1969 Sinatra est une icône aux
USA, une star énorme qui fait presque
partie du patrimoine. ''My Way'' va l’emmener encore plus loin et
devenir un classique de son répertoire. La chanson atteindra un tel succès qu’ aujourd’hui
il existe plus de 2 000 interprétations en 7 langues. Un succès qui doit
tout à Sinatra. On épargnera ici, les longues brouilles juridiques et les
combats de Clo Clo qui se croyait lésé ! Tout ce que l’on peut dire est
que le titre est l’une des chansons les plus jouées au monde et rapporte
plusieurs millions d’euros par an, ce qui fit la gloire (et la fortune) de
Jacques Revaux). Plus qu' une chanson il s’agit d’un grand classique.
Les Troggs et leur incroyable
“Wild Thing”, une des chansons les plus représentative des années 60. A la base
il y a un Américain, Chip Taylor qui écrit un titre pour un groupe
Américain : « The Wild Thing » en 1965. Les Troggs (abréviation
de Trogglodite) découvrent le titre et se lancent dans une interprétation plus
personnelle !
Selon la légende il n’aura fallu
que deux prises au groupe pour l’enregistrer en avril 1966 à Londres. Leur
version est sauvage et le riff de guitare qui ouvre le morceau est probablement
l’un des plus célèbres de l’histoire, tout de suite reconnaissable !
La chanson fût un hit énorme dans
toute l’Europe, seul soucis le chanteur des Troggs, Reg Presley, changea
quelques mots dans le texte et s’appropria le titre, ce qui ne fût pas au goût
de Chip Taylor qui fit un procès retentissant ! Mais bon, le titre permit
au groupe de connaitre gloire et fortune (peu de temps). Le titre a été souvent
repris (j’ai un faible pour la version des Français de Kat Onoma) et est présent
sur bien des Bo.
Les Troggs continuèrent leur
parcours, avant de réenregistrer « Wild Thing » en 1987 avant de se
séparer.
Ce morceau est aussi légendaire !
Pour ceux qui l’ignorent Afrika Bambatta était le président de la Zulu Nation,
le mouvement fondateur du hip hop et du rap. Après une enfance compliquée dans
le Bronx ou il aura affaire à la justice, Bambatta découvre le flow des
« Last Poets », ces militants noirs qui ont créé une musique à base
de paroles et de poésie sur fond rythmique. En même tant que cette musique, il
découvre les Tags et la peinture de rue. Enthousiasmé par ces différentes
formes culturelles, il décide de former une tribu autour de lui qui
développeront ces arts tout en prônant un style de vie sain, qui rejette la
guerre des gangs, la violence et la drogue : la Zulu Nation.
Tout de suite le mouvement prend
de l’ampleur dans les boites de New York (particulièrement à la Dancetaria) ou
les premiers Dj’s se mettent à travailler sur des platines vinyles en faisant
ce que l’on va appeler du scratch.
Pour glorifier et présenter son
mouvement (sa tribu), Bambatta enregistre ce ‘’Planet Rock’’ qui deviendra
bientôt un des hymnes fondateurs de la culture Hip Hop. Ce titre lui permettra
d’aller en Europe et dans presque tout les USA pour présenter cette nouvelle
musique.
Découvrez un des premiers hymnes
rap et électroniques qui plus de trente ans après sa création garde toute la
naïveté de son époque et de son créateur. Aujourd’hui Bambatta est devenu une
légende qui parfois sort de sa retraite pour rappeler à tous les principes de
base de la Zulu Nation.
Romain Turzi est un musician
Parisien, qui soit en solo avec son projet Electronic Expérience, soit avec son
groupe, Turzi produit une musique inclassable qui mêle rock, jazz, krautrock et
improvisation avec un talent indéniable ! ‘’Baltimore’’ est issu de son
deuxième album avec son groupe en 2010. Il s’agit d’un morceau presque Dance ou
Baggy qui est interprété par Bobby Gillespie le chanteur de Primal Scream.
Rien à dire, à part que Romain
Turzi sera probablement une légende dans trente ans, qu’il a collaboré avec Brigitte
Fontaine ou des légendes de la musique des années 70 comme Tim Hardin ! Avec la volonté d’appartenir à aucune chapelle
et de créer une vraie musique originale il a su s’imposer comme une personnalité à part et probablement une plus
des plus excitantes de la scène Française actuelle !
A chaque fois que l’on me demande
d’expliquer, de comprendre ou d’analyser la culture contemporaine, je conseille
« Lipstick traces »de Greil Marcus. A travers ce texte, Marcus nous
explique l’histoire des sociétés souterraines, de la culture underground et des
révolutions culturelles.
Une des spécialités de Greil
Marcus est d’expliquer la société Américaine à travers ses chanteurs
emblématiques et plus particulièrement Bob Dylan. Ancien journaliste de Rolling
Stones (édition Américaine), Marcus fait parti de ces petits génies de l’écriture
qui ont permis de dépasser le simple stade musical pour certains artistes.
Dans le cas de Dylan, il nous
explique, avec un talent et une culture sans égal, à quel point la personnalité
de celui-ci, sa démarche, son talent et ses prises de position ont largement influencé
la société Américaine. Comme un véritable sociologue, Greil Marcus explore les
tréfonds de cette société, qui doit tant à Robert Zimmerman (vrai
noms de Bob Dylan).
Plus qu’une biographie, ce texte se lit comme un roman, une histoire parallèle de la société Américaine.
S’il y a un chanteur qui est une
vraie légende depuis sa mort le 15 Août 1990, c’est bien Victor Tsoi. Strictement
inconnu dans nos contrés, il est devenu une légende en Russie ! A lui tout
seul il représente pour les Russes, les Beatles, Jim Morrison, Iggy Pop, les
Sex Pistols et les Bob Dylan. Pas mal, vous me direz et vous aurez raison.
Tsoi est le fils unique d’un pére
Nord Coréen et d’une mère Russe. Il grandit à Leningrad et c’est à la fin des
années 70 qu’il découvre le rock dans le club Rock de la ville. Il écrit alors
ses premières chansons et va les présenter au leader du groupe Aquarium, Boris
Grebentchikov, le grand groupe de rock subversif en URSS à l’époque. Conquis celui-ci
l’aide à monter sur scène pour la première fois avec deux autres membres de son
groupe, pour son concert il choisit un nom : Kino !
Tout de suite il embauche des
musiciens, Youri Kasparian à la guitare, Igor Tikhmorimov à la basse et
Gueorgie Germanov à la batterie, et ensemble ils se lancent sur la scène
underground et contestataire de Leningrad. Dés le mois de Septembre 1981,
parait un premier 45 tour qui sera suivis de 10 albums, tout sur K7 pour qu’elles
soient copiées par le plus grand nombre !
Si la musique n’était pas très originale
(elle partie d’une copie des Beatles pour arriver à une vague new Wave) c’est
surtout les textes qui allaient marquer la jeunesse Soviétique. Tout au
deuxième degré il dénoncer les conditions de vie, la révolte contre l’état, le
changement, les droits de l’homme et l’anti militarisme étaient ses termes de
prédilection.
Dans la chanson qui suit, il
parle d’un homme qui doit partir suivre une grande étoile rouge avec son groupe
sanguin écrit sur sa manche ! Il s’agissait juste de soldats qui partaient
pour l’Afghanistan !
Bien entendu le pouvoir en place
essaya de le bloquer mais rien n’y fit ! Soutenu par une grande partie de
l’intelligentsia locale il déroula ses textes avec un talent et un courage qui
en fit le héros de la jeunesse Russe. L’arrivé au pouvoir de Gorbatchev lui
permit de s’exprimer plus facilement, il put tourner dans le pays avec Kino et
d’aller jouer à l’étranger (Printemps de Bourge 1988 et Locomotive).
Il fit sa dernière tournée avec
les Français de Noir Désir en première partie avec une moyenne de 15 000 spectateurs
par concert avant de jouer au grand stade de Leningrad en juillet 1990 devant
65 000 spectateurs. Il se tua en voiture le 15 Août suivant. Un mythe
venait de naitre, aujourd’hui encore ses posters sont vendus dans la rue, des
graphitis recouvrent les murs de sa vill et tout les 15 Août un hommage lui est
rendu spontanément devant chez lui.
Personnage humble, il ne fût
jamais professionnel de la musique et conserva son emplois de chauffagiste, il disait
de lui « on n’est pas des bons musiciens, on ne chante pas bien, notre
musique n’est pas terrible notre truc c’est les textes ! Nous devons nous
battre et dénoncer tout ce merdier !» Il reste en tout cas un des artistes
les plus importants du combat pour la démocratie en URSS et mérite bien plus
que ce petit hommage.
Aujourd’hui on est lundi et, en
plus des raviolis, c’est le jour du Nanard de la semaine ! Celui là il est
beau : ''Dinosaur From The Deep'' de Norbert Moutier. Ce chef d’œuvre du kitch
et du bricolage fût réalisé en 1994 et ne sortit jamais en salle (juste en VHS
ou DVD !).
Le scénario est hallucinant :
un criminel récidiviste est envoyé avec une équipe scientifique dans la passé
pour être exécuté mais un problème se pose et ils se retrouvent tous à la
Préhistoire à se battre contre des Dinosaures alors que le criminel s’est évadé
et l’équipe scientifique lui court après ! Ce n’est pas fort ça ? !
Le truc c’est que les moyens
techniques sont réduits au minimum : les Dinosaures sont en plastiques et
les effets spéciaux …minimalistes ! Bref du grand (7éme) art, comme on
aime !
De Johnny Cash à Tom waits, de
Wim Wenders à Johnny Rotten en passant par Pj Harvey, tout le monde le crie, le
hurle : le dernier génie en action c’est Nick Cave !
Nick Cave, c’est l’histoire d’un
jeune Australien qui débarque à Londres en 1978 avec son groupe « The Birthday
Party ». Leur post rock, teinté de blues fait rapidement école. Mais après
deux albums le groupe se sépare, trop d’alcool, de drogue et d’égos ont raison
des musiciens. Nick Cave fuit à Berlin ou il va monter son nouveau
projet : Nick Cave and the Bad Seeds !
La première mouture des Bad Seeds
comprend, outre Cave, le multi instrumentiste Mick Harvey (ex The Birthday Party),
le bassiste Barry Adamson (ex Magazine) et le guitariste Blixa Bargeld
(guitariste des bruitistes Einsiturzende Neubauten). Nick Cave, qui se sent
proche du mouvement gothique, s’enferme dans un appartement étudie la bible et
écrit un roman, tout se gavant de blues. Il va alors sortir des albums
fabuleux, dont le temps n’a rien enlevé de leur talent et de leur qualité.
Ces premiers albums sont des classiques,
en 1988 il sort l’un de ses deux chefs d’œuvres (à mon avis), « Tender
Pray » dont est issu ce « The Mercy Seat » qui traduit l’obsession
de Cave pour la bible, l’ésotérisme et
le blues. Morceau fabuleux de sept minutes, la chanson fera remarquer à la critique
qu’il est le successeur de Jim Morrison.
Le texte est fabuleux et les Bad Seeds sont au sommet de leur art !
C’est l’année où son apparition dans les « Ailes du Désir » le fera enfin
connaitre du grand public.
La suite se sera un déménagement pour Sao
Paulo, ou Nick Cave deviendra père, sans s’assagir et continuera à sortir des
albums impressionnants avant de virer crooner puis de mettre les Bad Seeds sur
la touche au début des années 2000 pour se concentrer sur son projet perso
Grinderman, à la littérature (il a sorti deux romans, tous marqués par la
religion) et au cinéma (plusieurs Bo et plusieurs fois acteurs). L’année
dernière il a remonté les Bad Seeds pour un album et une tournée mondiale qui a
démontré qu’il est toujours culte !
En 2014 sortira un documentaire
sur sa vie et un nouvel album des Bad Seeds. A presque 60 ans, l’Australien est
toujours présent avec un talent inégalé ! Un vrai génie, je vous le dit et
je ne suis pas le seul !
Résumons l’histoire, en février
1979 les Secret Affair font leur premier concert à l’Université de Reading en
première partie de The Jam. Au cours de ce concert, une bande de Mods de l’East
End décide de suivre le groupe à tous les concerts. Ils
s’appelleront eux-même les Glory Boys !
Le concept même de ce (très
petit) groupe fut l’œuvre de Ian Page qui définit son fan club comme :
« des gens classes, s’habillant avec élégance et vivant la
nuit ! ». La chanson Glory Boys est une ode à cette bande de fans très
élégants et classes.
Ronnie Bird ! Il suffit juste de dire ce nom pour que les
fans de musique se lèvent et pensent à celui qui fût à lui tout seul nos Rolling
Stones, nos Who ou nos Yardbirds !
De son vrai nom Ronald Mehu, le
jeune Ronnie Bird fit ses classes chez la maison DECCA à partir de 1965. Coupe
Rolling Stones, adaptation de standard Anglais en Français et dégaine
« Pop », le beau Ronnie connut avec son premier titre ''Où va-t-elle ?'' un grand succès. Cela lui permettra de jouer dans tous
les clubs de la capitale (La Locomotive, le Bus Palladium, le Golf Drout…). Malheureusement
la suite aura moins de réussite et ses titres ne rencontrèrent pas vraiment un
succès de masse. Il dut aussi faire face à Antoine et ses « Elucubrations
». Il lui répondit par « Chante » une chanson qui se moquait
ouvertement du futur vendeur de lunettes.
Il fit un album en 1965,
participa à la fameuse photo des Yéyés de Jean Marie Perrier. En 1968 il monta
sur scène en France pour la dernière fois avec la comédie musicale
« Hair » avant de partir aux USA ou il devint caméraman pour France 2
à New York.
Au milieu des années 80,
plusieurs compilations sortirent (dont un faux live !) qui le réhabilita.
Fort de son retour il enregistra un album tout en Anglais qui ne connut aucun
succès. Depuis des compilations sortent régulièrement, des articles lui sont consacrés
comme quoi il est le grand parrain du rock Français et des groupes reprennent
ses titres (Bijoux, Dogs…).
''Le pivert'' fût l’un
de ses derniers titres enregistrés et
sortit en 1967. Pour info la chanson fut interdite à la radio pour
« atteinte au mauvais gout et à la vulgarité » et il fallut attendre
1985 pour qu’elle puisse enfin avoir droit de citer sur les ondes !
Le collector de la semaine ou la
première collaboration entre Bertrand Cantat et Pascal Humbert! Tout commence
en 1998 quand les Sixteen Horsepower enregistrent leur troisième album. Ils
décident, dans le cadre de bonus sur leur disque, de faire une reprise du ''Partisan'' de Leonard Cohen. Le morceau est chanté à deux voix avec
une partie en Français. Les Sixteen Horsepower viennent de tourner avec Noir Désir et proposent aussitôt à Bertrand Cantat de faire la voix Française.
Que dire ? Rien ! A
part que c’est la première fois que Bertrand Cantat chante aussi calmement, et
prouve qu’il est un grand chanteur. C’est juste parfait ! Le grand Leonard
ira même jusque féliciter Cantat et le groupe pour la qualité de leur
interprétation. Personne à l’époque ne se doute que le bassiste des Horsepower
(Pascal Humbert) allait se retrouver 15 ans plus tard, juste pour faire un
groupe avec Cantat dans les circonstances que l’on sait !
Air, Nicolas Godin et Jean Benoit
Dunkel, le duo Français qui explosa dans le monde en 1997 après les Daft Punk. Leur
premier album ''Moon Safari'' les avait envoyé en orbite mondiale,
leur deuxième album ''Virgin Suicides'', qui était la Bo du film de
Sofia Coppola démontra qu’ils étaient de grands mélodistes. Il fallait taper
fort sur le troisième !
Ce fut le cas avec ''10 000 Hz legend'' ! Quand le disque sortit (en
2000), ce qui frappa en
premier ce fût le son, le groupe avait un gros son
bien lourd et il arrivait presque à faire du rock avec des machines. Ensuite
ils arrivèrent à mettre en place des refrains et des couplets à deux voix. Avec
ce disque le duo Versaillais voulait remettre les choses en place et qu’ils
étaient capable de faire de grandes mélodies au synthétiseur tout en gardant
une certaine ouverture ''Rock'' ! Le résultat fut reçu avec beaucoup
de réussite dans le monde sauf en France où la démarche d’Air fut mal comprise.
Dommage parce que les trois premiers albums du groupe sont de véritables bijoux
qui n’ont pas pris une ride malgré le temps.
Attention voici le nanard de la
semaine, la version d’Orange Mécanique par Max Pecas ! pour ceux qui
l’ignorent encore Max Pecas est un réalisateur spécialiste de la série B
Française avec des œuvres aussi inoubliables que ''On s’éclate et on boit
frais à saint Tropez'' ou ''L’auberge rouge'' avec le casting le
plus incroyable pour lui : Jean Lefebvre, Henri Guybet ou autre Katia
Tchenko …C’est pas du lourd ça !
Mais la force de Max Pecas se fût
sa capacité à mettre en place des « remakes » de films célèbres de manière
particulièrement conne. Pour preuve ce magnifique ''Orange Mécanique'' qui est juste une merveille de vulgarité et conneries, du Max Pecas quoi !
Si vous aimez la littérature
Britannique, alors vous aimerez John King ! Voilà comment j’ai envie de
commencer cette chronique, et pour cause l’un des auteurs anglais les plus intéressants
du moment c’est John King ! Depuis on premier roman ''Football
Factory'' il n’a cessé, et avec talent, de décrire la société Anglaise et
l’ensemble de ses sous cultures.
Ces premiers textes décrivaient l’univers
des Hooligans, et ses multiples ramifications. Contrairement à l’ensemble des
ouvrages et romans consacrés au sujet, il a abordé ce phénomène sous l’angle
culturel. D’ailleurs le film qui en est tiré fut un succès (voir ci-dessous).
Ces autres ouvrages n’ont cessé
de décrire les multiples « tribus » Anglaise (Punk, Skinheads…) avec
une volonté d’expliquer le pourquoi des choses avec un sens de l’histoire et du
détail qui n’a jamais été égalé. John King est un vrai Cockney comme il n’y en
a que dans la Grande Bretagne ! C’est le portrait d’une société Anglaise qui
subit la crise et la récession que nous décrit avec justesse et talent l’un des
plus brillants écrivains de sa génération.
Ajoutons que John King a monté sa
propre boite d’édition avec laquelle il essaye
de mettre en avant des jeunes écrivains partageant son goût pour cette société
Anglaise si particulière.
A l’automne 1979, l’Angleterre connut
un revival « Mod » assez important. Dans la foulée de la sortie du
film « Quadrophania » des Who, une partie de la jeunesse se mit à
(re)porter des parkas vertes, des polos Fred Perry, des Costumes cintrés à
trois boutons et à rouler en scooter. Dans la foulée se cette mode, assez éphémère,
quelques groupes apparurent. Le plus connu fût sans contexte The Jam de Paul Weller. La plupart des autres
groupes n’avaient pas un grand intérêt, seuls quelques un sortirent du lot !
Les plus doués après les Jam fut un groupe de Londres : Secret Affair !
Formés autour du chanteur Ian Page
et du guitariste David Cairns, ils avaient fait parler d’eux avec un premier
groupe : The New Heart ! Signés chez CBS ils avaient été remerciés au
bout de 18 mois. Ils avaient pu ainsi utiliser pendant six mois les studios de
CBS où ils avaient mis au point leur musique ! Leur but était de marier la
musique Stax avec le rock ! Dés leur premier concert, en première partie
de The Jam à l’université de Reading en Février 1979, ils sont suivis par une
bande de Mods de l’east end ! Ils vont devenir les supporters obligatoires
du groupe et vont les suivre partout, ce sont les Glory Boys (en hommage à un
titre de Secret Affair dont on reparlera !).
''Time for Action'' est
le premier single du groupe et leur plus gros succès (n°13 dans les charts).
Une chanson pleine de rythme dans laquelle le groupe appelle ouvertement à se
bouger et à éliminer le Punk pour enfin, selon les dires d’Ian Page, « bien
s’habiller et vivre la nuit ! ». Un vrai crédo Punk qui fera du titre
un des hymnes des Mods. Regardez bien la vidéo, vous verrez dessus les Glory
Boys, le groupe de fans le plus classe du monde !
En Juin 1982, les Spécials
sortirent “Ghost Town”, qui ,de l’avis
de la critique, fût l’un des disques les plus importants sortis en Angleterre
depuis ''Anarchy In The Uk'' des Sex Pistols. Les Spécials
occupaient le devant de la scène depuis trois ans, leur musique largement
inspirée du Ska avait créé un tel engouement que le groupe n’avait pas cessé de
tourner et avait réussi à sortir deux albums devenus des classiques (surtout
le premier). Mais si tout allait bien en surface, le groupe vivait une vraie
crise : fatigués et dirigés d’une main de fer par le claviériste Jerry
Dammers, militant socialiste et antiraciste convaincu, certains membres du
groupe se sentaient trop à l’étroit dans le groupe.
Dammers était à la fois manager,
compositeur, producteur du groupe et avait fondé leur label (Two Tone) qui
avait juste eu 10 top ten en dix sorties, dont Madness et les Sélectors en
plus des Spécials. Le label se caractérisait par les fameux damiers noirs et
blancs qui étaient le symbole de l’anti racisme. Mais Dammers était un homme
crevé, en bout de course et il s’effondra en Janvier 1982, surmené par tout ce
qu’il faisait. Ce fût en Février que le chanteur Terry Hall, le choriste Lynval
Golding et le guitariste Neville Stapples (les deux blacks du groupe)
annoncèrent à Dammers leur volonté de quitter le groupe pour aller former un
trio (The Fun Boy Three). Il fut décidé qu’un dernier single serait enregistré. Ce fût leur chef d’œuvre : ''Ghost
Town'' !
L’inspiration première du titre
est la ville d’origine du groupe : Coventry, qui devenait une ville
morte victime de la désindustrialisation ! Le morceau débute par un sifflement
qui frémit dans les rues d’une ville déserte, puis retentit l’orgue de qui
semble être un cinéma abandonné puis la trompette qui annonce le texte ou Terry
Hall fait un contraste entre le bon vieux temps et maintenant avec le chômage.
Puis le morceau retombe et le vent réapparait : Ghost Town, la ville
fantôme ! Plus que un morceau il s’agissait d’un moment de bravoure.
A sa sortie le single grimpa à la
première place et durant ces trois semaines, l’Angleterre fût victime d’émeutes
raciales particulièrement violentes dans tout le pays comme si ''Ghost
Town'' avait été prémonitoire. Le groupe dénonçait ouvertement le
libéralisme de Margaret Thatcher qui entrainait une crise ultra et des
violences.
Dammers fonda ensuite les
Specials AKA qui devaient se faire connaitre par « Free Nelson
Mandela », le titre qui allait
déboucher sur l’ensemble des actions anti Apartheid (il fût le premier à parler
de Mandela !). Terry Hall devint une star avec les Fun Boys Three et ses
autres groupes. Dammers victime d’une sclérose en plaque quitta le business en
1985 (il est parfois Dj), sa dernière apparition publique importante fût le
concert pour Mandela à Wembley où il reçut l’ovation qu’il méritait !
Les autres continuèrent à essayer de faire
vivre le groupe sans leur leader. Mais, surprise en 2010, Terry Hall annonce qu’il rejoint les Spécials (sans
Dammers, qui critiqua ouvertement cette reformation en arguant du fait que le
groupe n’avait plus rien à proposer !) pour une tournée qui fût plus que
triomphale ! Le retour sur scène de peut être ce qui fût peut être le plus
grand groupe Anglais !
Les Litters font partie de cette pléiade
de groupes que tout le monde aurait oublié si la célèbre compilation ''Nuggets'',
réalisée en 1972 par Lenny Kaye, ne les avait pas réhabilités. Formés à
Minneapolis en 1966, ''Action
Woman'' fut leur seul titre un peu connu. Malgré quelques albums, dont un
premier qui vient juste d’être réédité, le groupe ne connut pas vraiment la
gloire.
''Action Woman'' est un
pur titre qui représente bien son époque et qui a été repris par beaucoup de
groupes. Les Litters se reforment régulièrement pour jouer leur psyché-rock
dans des conventions et autres festivals sixties où ils rencontrent un succès
enfin mérité.
LCD Soundsystem était le projet
du producteur James Murphy, le producteur à la mode du moment (il vient
juste de produire Arcade Fire) ! C’est en 2002 qu’il créé le label DFA et
son groupe le LCD Soundsystem, avec une idée simple : marier le rock et
la dance. DFA allait créer un son, notamment avec The Rapture, qui allait faire
école et c’est en 2005 qu’il allait lâcher sa bombe personnelle : LCD
Soundsystem !
''All my friend'' est
tiré de son troisième album en 2007 ''Sound of Silvers'' et c’est une
vraie déflagration qu’il nous propose, un bijou de rock et de Dance taillé sur
mesure pour les dance floors du monde. Le morceau fût d’ailleurs repris par les
Franz Ferdinand avec succès !
Trois ans plus tard, il allait
sortir son ultime album, « this is happening », avant d’annoncer la
dissolution de son groupe après une ultime tournée. James Murphy fait partie de
ces musiciens qui ont largement influencé leur époque et on espère tous qu’il
va revenir sur sa décision et relancer sa dance machine !
Et un autre gold ! “Common People” est le titre phare de Pulp et de son incroyable chanteur Jarvis Cocker !
Lorsque le titre sort en 1995, Pulp est au sommet de sa gloire ! Pourtant
Jarvis Cocker et son groupe reviennent de loin, souvent ignoré, moqué et
incompris, le groupe a attendu 10 ans d’avoir un contrat digne de ce nom et de
pouvoir montrer son génie de la mélodie et son cynisme des paroles. La Brit Pop
qui a déferlé sur la Grande Bretagne les a emmenés sur le devant de la scène et
ils ne souhaitent pas en partir !
''Common People'' sera
le sommet de Pulp. La chanson est vraisemblablement tirée d’une expérience
personnelle de Jarvis Cocker, qui met en scène un dialogue entre un homme que
l’on sent issu d’une classe modeste avec une jeune fille qui vient d’un milieu
favorisé. La fille explique qu’elle
voudrait vivre comme le commun des gens (common people !) et rencontrer le
vrai monde malgré la fortune de sa famille ! L’homme lui répond de manière
cinglante et ironique, que quoi qu’il arrive elle sera toujours à l’abri du
besoin et que son argent l’empêchera toujours d’être proche de ce monde !
La chanson est une chanson politique qui se moque ouvertement des pauvres
petits riches qui veulent se croire proches de la classe ouvrière. La phrase la
plus célèbre qui fit beaucoup jaser fût : « les gens ordinaires rient
de toi, des choses stupides que tu fais, car tu penses que c’est cool d’être
pauvre ! »
La chanson fut massivement diffusée à la radio (la chanson la plus jouée en 1995) et plusieurs hommes politiques de
gauche se réclamèrent officiellement fans du titre et demandèrent même une plus
grosse diffusion.
Pulp fit encore un album avant de
jeter l’éponge : Jarvis Cocker a entamé une carrière solo. En 2011/2012,
le groupe s’est reformé pour une série de concerts triomphaux dans le monde
entier. Le retour d’un groupe absolument génial et indispensable !
La nouveauté de la semaine ! White Deni est un quatuor d’Austin
au Texas qui vient de sortir son cinquième album. Le groupe est connu pour
mélanger le rock, le blues, le jazz, le dub et pleins d’autres musiques dans un
joyeux foutoir, le tout relayé par des boucles. Peu connu dans son pays
d’origine, le groupe connait un (petit) engouement en Europe ou sa musique est
largement mieux comprise et acceptée.
Devant une telle orgie de sons,
beaucoup fuient mais ils oublient que derrière se cachent des mélodies
splendides et des constructions de morceaux assez parfaites. Encore un groupe
qui sera mythique…à sa disparition et c’est bien dommage, précipitez vous avant
qu’il ne soit trop tard !
Vous pensiez avoir tout vu au
cinéma ? Vous pensiez une connaissance absolue des différents « navets »
ou « nanars » ? Voici pour vous un autre chef d’œuvre oublié : ''Dead Snow ou les Zombies SS'' !
Il s’agit d’une merveille qui
date de 2009 et réalisée par Tommy Wirkola, un cinéaste Norvégien qui s’était fait
connaitre en réalisant un peu auparavant une parodie de « Kill Bill »
sous le nom de « Kill bujo : the film ». Ca vous met l’eau à la bouche,
hein ? Son chef d’œuvre sera ce fabuleux ''Dead Snow'' ou un groupe de jeunes
étudiants va passer des vacances à la montagne en Norvège, dans un chalet
perdu, et se retrouve au prise avec des SS Zombies oubliés depuis la seconde guerre
mondiale. Ils vont devoir se battre pour leur survie ! Ce n’est pas
terrible ça ?
Mais attention, Wirkola n’a
jamais caché son humour et lui-même va en faire un film comique et d’horreur !
Attention on n’est plus dans la série Z, on a largement dépassé l’alphabet. Le
film obtiendra le grand prix du public au Dark Festival de Toronto, ce qui
ouvrira les portes de Hollywood à Tommy Wirkola (comme quoi !).
En tous les cas tout les vrais
cinéphiles vous le diront : ''Dead Snow'' est un must … du n’importe quoi !
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Miss Tina. Accrochez vous, elle a 74 ans aujourd’hui, et une longue histoire. Si vous avez vu le film « Tina » vous savez de quoi je parle, pour les autres, on résumera en disant que Tina Turner rencontra en 1959 un musicien, Ike Turner, qui allait faire d’elle une star !
Leur duo Ike and Tina, allait rencontrer au cours des années 60, un succès mérité : leurs fans
s’appelaient David Bowie ou les Rolling Stones. La musique soul, avec une couleur rock d’Ike mêlée à la voix de Tina fit des ravages ! Mais les problèmes s’accumulaient, la communauté noire Américaine rejeta en partie le duo qui sonnait trop blanc pour eux et surtout Ike Turner menait son groupe à la baguette et sa femme avec les poings. On ne va pas raconter la longue liste des violences qu’Ike fit subir à sa femme mais ce fût juste une longue litanie de coups de poings, de coups de ceinturons et de gifles ! Jaloux de d'elle, il n’hésitait pas à la menacer et à la brutaliser.
En juillet 1976, en pleine nuit elle quitte Ike, se réfugie dans des hotels ou chez des amis pendant 6 mois pour se cacher de celui qu’elle dépeint comme un monstre ! Elle se lance dans une carrière solo qui sera remplis de succès, elle bénéficiera pour ça de l’aide des Rolling Stones qui l’emmèneront en première partie de leur tournée mondiale en 1982. Pourtant sa musique s’est musclé, elle est calibrée parfaitement pour les radios Fm Américaines.
Aujourd’hui Miss Tina vit en Allemagne avec son nouveau mari, et à la mort de Ike, le 12 Décembre 2007, elle n’aura pas un mot juste un communiqué laconique, le temps n’a pas effacer les blessures. Pourtant Ike et Tina c’était super bien ! La preuve :
Dans l’histoire de la musique
certains sont des précurseurs et même des visionnaires. Dans son excellente
biographie, le guitariste Henri Padovani, raconte comment, alors qu’il travaille
pour le label IRS en 1987, il découvre un studio nouvelle génération. Un studio
sans batterie, sans ampli, uniquement composé d’ordinateurs et de synthétiseurs
dans une petite pièce. Ce studio est celui de William Orbit et de son groupe de
l’époque : Torch Song. Impressionné par la musique et curieux de connaitre
le résultat, il les signe pour leur premier album : ''Whish Thing!''
Cet album va marquer l’époque :
plusieurs musiciens vont voir dans ce groupe l’avenir de la musique. Le groupe
se compose, outre Orbit, de Laurie Mayer
et de l’ingénieur du son Rico Conning. Ensemble
ils vont poser les fondements de la musique électronique moderne.
Notre Etienne Daho national, avec son sens
incroyable de découvreur, sera le
premier à reconnaitre le talent du trio et fera produire, un peu à Orbit (mauvaise
expérience humaine), mais surtout à Rico Conning la majeure partie de son Pop
Satori. Un album qui sera la base même de toute une génération de musiciens
(Cassius, Air, Etienne de Crecy, Alex Gopher…).
La suite sera, pour les
différents membres du groupe, une route
pavé de succès : Orbit ira produire Madonna (et relancer au passage sa carrière
artistique), Blur ou Britney Spears…
Torch song ou la première pierre
d’un son qui allait devenir le son obligatoire et moderne pour les années à
venir. Pour la première fois de la musique de qualité était produite dans un
petit espace avec tout un talent et un savoir faire inégalé. Ecoutez donc ce
son de 1987 qui sonne toujours étrangement moderne.
Imaginez que vous écriviez le
riff de guitare le plus célèbre de l’histoire, une partie de guitare que tous
les guitaristes du monde ont apprise en commençant leur instrument : ce
morceau c’est ''Smoke On The Water'' et le groupe c’est Deep Purple.
L’histoire est célèbre : en
décembre 1971, Deep Purple débarque à Montreux en Suisse pour enregistrer son nouvel album au Casino de Montreux. Le soir même le groupe va voir un concert
de Franck Zappa dans la salle où il doit enregistrer, un court circuit
provoque un incendie. Sur scène Zappa dirige lui-même l’évacuation, les Deep
Purple sont très impressionnés !
Le lendemain ils attaquent, dans
un pavillon mitoyen l’enregistrement de leur chef d’œuvre : ''Machine
Head''. Un jour le guitariste, Ritchie Blackmore joue cette partie, la
suite est célèbre : tout le groupe improvise dessus et le chanteur Ian
Gillan raconte l’incendie du casino et l’image des flammes sur l’eau raconte tout simplement
comment des parties du bâtiment, en flammes, flottaient sur le lac.
Le titre ne sera commercialisé qu’un
an après la sortie de l’album, en Mars 1973, et rencontrera un énorme succès, à
tel point que cela va devenir l’hymne du
groupe et sera présent sur tout les
lives.
Aujourd’hui même si Deep Purple
n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été (plus que trois membres sur cinq sont
encore là), ils jouent tout les soirs ce ''Smoke On The Water'' qui
est plus qu’un titre : une marque de fabrique !
Le voilà enfin le nouvel album de
Etienne Daho, un retard du à une hospitalisation d’urgence intervenue l’été
dernier.
Un nouvel album de Daho, c’est comme un repas
gastronomique, il faut le déguster lentement et avec curiosité pour bien en
comprendre toutes les subtilités. Les points forts du bel Etienne ont toujours
été les mêmes : une vraie culture, un sens incroyable de la mélodie et
surtout de toujours savoir bien s’entourer. Ce nouvel album ne déroge pas à la
règle puisque on retrouve tout ces ingrédients ensemble. C’est Jean Louis
Pierrot, ancien clavier des Valentins et collaborateur de longue date de Daho,
qui se charge du boulot avec une pléiade d’invités comme Dominique A ou Au
Revoir Simone.
Le résultat est plus que réussis,
pour un chanteur qui en trente ans de carrière a su faire évoluer les lignes de
la chanson et à ouvert tellement de portes que toutes une génération actuelle
d’artistes (Lescop, Aline, Granville, La Femme…) lui doivent énormément.
« Les chansons de l’innocence »vont probablement occuper les ondes
tout cet hiver et c’est plus que mérité pour un chanteur qui a toujours su
allier succès et qualité, ils sont peu nombreux par ici à y être arrivé. Le
froid arrive : rien de mieux que du Daho pour se réchauffer ! Mention
spéciale à la pochette de l’album.
Ben Ellis ou le retour de celui
que l’on n'attendait plus ! Je m’explique, il y a quelques années, vers 2005 –
2008, il y avait à Paris un super groupe qui s’appelait Brooklyn ! Trois
garçons et une fille qui pratiquaient une chouette musique bien pop rock et qui
connurent un (petit) succès en allant jouer bien au-delà de nos belles contrées
(USA, Japon, Russie, Angleterre…). Ben Ellis en était le chanteur. A la
séparation du groupe, il a préféré prendre du recul pour mieux se ressourcer et
se lancer dans une carrière solo sur des
bases artistiques solides !
Qu’il en soit remercié ! Car
ces morceaux on les attendait depuis longtemps, très longtemps et même si des
rumeurs flatteuses et encourageantes circulaient (cf : les
Inrockuptibles !) on peut dire que le résultat est à la hauteur de nos
attentes.
Ben Ellis est un merveilleux
compositeur et son association avec Alex Gopher pour la réalisation est une
divine surprise. ''Into The light'' est un petit bijou de pop culture
comme seuls les grands auteurs savent faire. Un chouette truc, pleins de
mélodies et de rythmes, dont on attend avec impatience la suite.
Voici la grosse côte de la semaine
et même (allons jusque là) du mois, voir même du trimestre ! Darkside est
un duo formé du musicien de musique électronique Nicolas Jaar et du multi instrumentiste
Dave Harrington. Les deux compères se sont rencontrés quand Nicolas Jaar a
voulu monter un groupe pour la promotion de son album solo il y a deux ans. Les
deux se sont tellement bien entendus que suite à des improvisations ensemble
(surtout le soir ou la nuit dans des chambres d’hôtels entre deux concerts),
ils ont décidé de monter un groupe qui en sortant son premier album affole
grave la critique.
Attention ici le terme de musique
n’est pas suffisant. Pour décrire la musique du groupe, il vaut mieux employer
le terme ambiance ! C’est un voyage
dans un monde sombre et calme ou nous emmène le duo, un disque tranquille, pas
franchement gai à écouter chez soi, au
calme.
Le groupe vient de faire un triomphe au
festival Pitchfork à la grande halle de la Villette et il est nommé dans 6
catégories aux Grammy Awards. La grosse côte du moment je vous dis !
Si vous suivez le blog (www.buzzonwebb.blogspot.fr) vous
savez déjà pleins de choses sur les Strypes, sinon suivez ce lien : http://buzzonwebb.blogspot.fr/2013/10/the-strypes.html
et pour les autres nous dirons juste que le groupe est Irlandais, qu’il
pratique un pub rock plein de rythm’n blues très chouette, qu’il est signé sur
le label de Elton John et que en ce moment les musiciens des Strypes sont les starlettes du
moment ! Petit détail, mais qui a son importance, les Strypes ont 16
ans ! Oui de vrais ados, comme on peut les imaginer ou plutôt pas, parce
que eux se foutent royalement des Smartphones, de Facebook et des jeux vidéos.
Pour info, les Strypes triomphent
en ce moment en première partie des Artic Monkeys sur leur tournée Européenne
et qu’ils sont nommés aux Music Awards.
Ce « What’s the people don’t see » est le premier morceau qu’ils ont sorti, au printemps dernier
et qu’il est plutôt super bien ! Comme disait l’autre : « la
valeur n’attend pas le nombre des années ! ».
C’est de circonstances en ce
moment ! « Chantons sous la pluie » ou « Singin’in the
rain » en version originale est la chanson idéale du moment : il
pleut beaucoup ! Pour info sachez que cette chanson date de 1927, one sait
pas par qui et que la version la plus connue est celle du film « Chantons
sous la pluie » où Gene Kelly danse sous la pluie.
Internet est une chose merveilleuse : sur un simple clic on peut accéder à un ensemble de nouvelles œuvres artistiques ou littéraires, plus besoins de directeur artistique ou de collections, plus besoins de rédacteur en chef. Pour écrire ces lignes il aurait fallu que je m’adresse au rédacteur en chef d’un journal et après moult et moult aventures il m’aurait éventuellement donné l’autorisation (et la possibilité) de placer quelques phrases. Avant j’aurai essuyé des refus en masse.
Des refus, Nicolas Rabel en a eu reçu plein ! Lui qui a passé six ans à écrire son livre, a essayé de le placer dans une maison littéraire « classique » et il s’est vu signifier, sans surprises, des lettres de refus, mais bien tournées. Plutôt que de se lancer dans une auto édition à compte d’auteur hasardeuse, il a décidé d'envoyer son manuscrit à l'éditeur Nouvelles Plumes, qui reçoit non plus des textes mais des fichiers et avec un comités de lecture formé d'internautes évalue le roman avec des fiches de lectures aux critères bien précis. On parle ici de simple lecteurs et non de "spécialistes", des simples lecteurs qui savent encore préserver le simple plaisir de lire. Le résultat fût plus que positif.
Il est clair qu’ici on parle de Roman, ce terme qui est souvent mal jugé ou galvaudé, mais après tout Flaubert, Balzac ou Hugo écrivaient aussi des romans, et même si les comparaisons s’arrêtent là, on peut dire que Nicolas Rabel a écrit un joli roman ! On évitera donc de parler de textes ou de toute autres formes littéraires mais uniquement de roman.
L’histoire c’est le parcours d’une Française, Odette Dulac, pendant l’occupation, avec tout ce que cela comportait à l’époque comme schizophrénie ou comme renoncement, avant cette libération de Paris qui fût très violente comme nous le montre avec détail Nicolas Rabel.
Les détails, voilà précisément à quoi s’est attaché l’auteur en bon romancier qu’il est. On sent dans son livre, une vraie passion pour cette époque (on pourrait presque parler d’obsession, tellement il est minutieux dans ses descriptions). Il faut ajouter à cela un vrai style de narrateur et une histoire bien imaginé (mais est ce de l’imagination ?).
Nicolas Rabel a écrit un bien joli roman, très agréable à lire où l’on apprend encore pleins de choses sur cette époque trouble, un livre que l’on continuera à feuilleter bien longtemps pour retenir des détails de l’histoire ou simplement essayer de comprendre des choix que cette époque imposée ! Un bon moment pour un beau roman, que demandez plus à la littérature. Un instant de plaisir qui nous aurait été refusé sans internet : merci le web !
Nicolas Rabel sera en dédicace le Samedi 23 Novembre, au Salon du livre de la Mairie du 16 éme arrondissement de Paris, 71 avenue Henri Martin 75016 Paris, de 14 h 30 à 18h.