mercredi 29 octobre 2014
LES LOUPS - LA FILLE EN COULEURS
Un morceau fabuleux par un groupe qui a faillis connaitre le grand succès mais qui malheureusement comme beaucoup d'autre a du s'incliner ! Dommage, parce que en 1988 les Loups étaient en tête de la meute.
J'adore toujours ce morceau !
JOHNNY ROTTEN : LA RAGE EST MON ENERGIE
Johnny Rotten est Johnny Lydon et
pour ceux qui l’ignorent, il est le chanteur de PIL. Mais Johnny Rotten
est aussi l’ancien chanteur des Sex
Pistols, qui demeure aujourd’hui l’un des grands les plus fondamentaux de
l’histoire de la musique mais aussi un des phénomène culturel des plus
importants du 20 éme siécle : le Punk !
En 1993, le sympathique Johnny
avait déjà fait paraitre ses premières mémoires « No black, no dogs, no
Irish ! » qui se concentraient sur la période précise des Sex
Pistols. Cette fois c’est toute sa vie qu’il raconte et le moins que l’on peut
dire, c’est qu’il se lâche pas mal !
C’est l’histoire d’un enfant qui
a l’âge de 7 ans qui souffre d’une méningite qui lui fait perdre la mémoire.
Adolescent, il souffre d’être rejeté par les autres parce qu’il est
Irlandais ! Puis c’est les Sex Pistols un groupe dont il devient le leader
et accessoirement le jouet de Malcom Mac Laren, son manager, et le mannequin de
la compagne de Mac Laren , Vivian Westood. Il raconte avec passion et dégout
l’arrivé de l’héroïne dans le groupe. La descente aux enfers et la mort de Sid
Vicious ! Puis la fin du groupe et sa volonté d’échapper à son statut d’ex
Pistols. Ce sera sa fuite aux USA, la fondation de P.I.L, le manque de succès
et le refus de la profession de l’aider. Ce sera un procès retentissant pour
récupérer ses droits des Pistols, des reformations hasardeuses puis un retour
comme star de la pub ou de la télé réalité.
Bref la vie de Johnny Rotten, ce
n’est pas la vraie vie de tout le monde. Mais à travers le témoignage d’un type
qui est devenu, contre sa volonté, l’ennemi public numéro 1 en Grande Bretagne
le portrait d’un artiste incroyable qui a su se renouveler à chaque fois autant
dans sa vie que dans sa carrière artistique. Un type qui est devenu une
référence absolue d’une forme de révolte contre la système en place.
Un livre important pour un
personnage primordial de la culture moderne : un must !
Johnny Rotten : La rage est
mon énergie
Edition Le Seuil
25 euros
lundi 27 octobre 2014
mercredi 22 octobre 2014
INTERVIEW DES ELECTRIC MORMONS
Le savez-vous ? les Mormons sont des prédicateurs qui adorent
Jésus Christ et qui privilégient la vie de famille. Ils existent une sorte de
Mormons très particuliers, beaucoup plus rigolos que les autres et surtout
beaucoup plus indispensables. Ils là sont basés à Nice, adorent le dieu Rockn’n
Roll et ont crées leur propre famille : les Electric Mormons !
On vous les a présentés il y a quelque temps, après les avoir découverts
sur Facebook. Suite à ça ils nous ont contacté et ont bien voulu répondre à
quelques questions. C’est donc Arsène Obscène, Raoul Mysantrope et El Sinner
qui se sont collés à l’exercice de l’interview. Merci à eux et prions ensemble,
mes frères, pour que ces saintes personnes continuent à jouer leur rock nerveux
et rafraichissant bien longtemps.
Allez c’est parti, à l’autre bout du clavier, les Electric
Mormons !
Pourriez-vous vous présenter ?
Arsène Obscène : guitare et chœur
Raoul Mysantrope: basse et chœur
El Sinner :…Pécheur !!!!
Comment est né le groupe ?
A.O. : A l’époque, il y a une douzaine d’année, on trouvait
qu’il n’y avait aucun groupe comme on
avait envie d’entendre sur Nice. On voulait un truc plus garage punk trash mais
en gardant de la puissance et de la violence très rock’n’roll.
El Si : Lors d’un gig de B-MONSTERS, j’ai branché Arsène
et c’est parti !!!!
Pourquoi ce nom sachant que les Mormons étaient des évangélistes, c’est
une volonté d’évangéliser les foules avec de l’électricité ou du Rock’n roll?
A.O. : Au début on répétait dans
un local à côté du royaume des témoins de Jéhovah. On cherchait un nom pour le
groupe et en voyant passer tous ces pommés avec leur costard du dimanche, une
copine a dit « les Mormons ! » et j’ai ajouté « ouais THE ELECTRIC MORMONS ! ».
R.M ajoutons que El Sinner est un
vrai prédicateur, on ne baratine pas quand il a la grâce, on marche vraiment
avec Jésus.
Comment définiriez-vous votre musique ?
A.O. : Du rock’n’roll !
R.M Ouais c'est ça, on est les
fils de Gene Vincent.
El Si : Le Far West,
l’aventure….
Quelles sont vos influences ?
Dans vos rêves les plus fous avec qui rêveriez-vous de jouer ? Les cinq disques
à emporter (en dehors du votre bien sur), sur une île déserte ?
A.O. : Les 5 disques, tous les
jours ils changent pour moi ! Mais les influences du groupes, c’est plutôt
ACTION SWINGERS, NEW YORK DOLLS, THE SONICS, THE SAINTS, et des centaines de
groupes obscurs garage 60’s ou punk 77.
R.M : Sur une ile déserte
j'emporte" And don't the kids (….)"des Tv Personnalities et "On
the beach de Neil Young.
El Si : Une connexion You
tube ça suffit !!!!
Ou avez-vous joué ?
A.O. : A Nice pour l’instant, le
groupe a toujours été trop fou et trop instable pour faire autrement.
R.M : c'est peu de le
dire...on a poussé jusqu'à Cannes (en France) y'a longtemps.
El Si : Next
question !!!!
Vous avez sorti un premier album, pouvez vous nous le présenter?
A.O. : on voulait vraiment faire
un disque de rock’n’roll sans chichi, sans branlette, sans concept. On est pour
le rock’n’roll qui prend aux couilles, qui parle au démon qu’il y a en chacun
de nous, celui qui nous fait sentir vivant !
El Si : 10 chansons qui
déboîtent.
R.M On ne baratine pas!
Quelle a été l’évolution du groupe depuis ?
A.O. : au début on avait quelques
reprises 60’s et 50’s et on a vite privilégié les compos. Le style s’est
rapproché d’un punk rock plus primaire et simple avec les années et moins
garage.
El Si : Des prises de têtes
en plus, avec ce con de Raoul, puis il y a quatre ans on a fait le vinyl !
Comment cela se passe t’il sur scène ?
A.O. : énergique, bordélique,
instinctif, sauvage, dégénéré, bourrés ??
R.M En fonction de l'alcool c'est
plus ou moins chaotique le batteur nous fait un peu la guerre pour ça: avec Marco
j'ai tendance a pas m'arrêter et ça joue sur la mémoire après, j'ai en plus
tendance à beugler des trucs du stade "allez le gym, marseillais va te
faire enculer"….
El Si : Moi, je suis envahi
de démence !!!! Je monte dans le rouge et je lutte pour ne pas sortir le
pompe, pour ne pas tuer quelqu’un !!!!
Vous êtes auto produit ? Comment ? Pourquoi ? Pascal Négre n’a pas
répondu au téléphone ce jour là ? Il était en vacances ?
A.O. : On a fait un peu le tour
des labels mais on a trouvé personne, c’est de plus en plus difficile. Avant
sur mes projets solo ou VEINES c’était assez simple mais aujourd’hui plus
personne ne veut mettre de tunes sur un groupe qui n’est pas en tournée 5 mois
de l’année.
R.M : Perso j'aurai aimé
qu'on soit sur Mono-tone avec les autres Niçois ça aurait eu de la gueule, mais
bon...
Quelles sont vos ambitions ?
A.O. : Enregistrer des chansons
encore meilleures et faire un autre disque.
El Si : Jouer dans des bars tabac,
des rades, êtres libres….
R.M : Pareil...prendre du bon
temps aussi ; le chaos en back stage en fin de concert c'est cool.
Quelle influence a sur votre musique le fait d’être Niçois et
d’appartenir à une scène qui fait toujours l’admiration (Dum Dum Boys,
Playboys, Tikis…) ?
El Si : C’est des potes …
A.O. : Ce sont tous des potes et
j’imagine qu’avoir vu ces groupes des centaines de fois a du nous influencer.
On adore DENTIST aussi avec les mecs des PLAYBOYS, c’est le plus grand groupe
français du monde !
R.M : Ouais, ce sont des
potes j'étais au collège avec deux DUMDUMBOYS, on se connaît depuis des lustres
.Les PLAYBOYS c'est diffèrent je suis fan au sens le plus candide du terme,
Durban et Albertini pour moi ce sont d'authentiques Rock stars.
L’importance d’internet et des réseaux sociaux pour votre promotion ?
R.M : Arsène est allergique,
moi j'aime bien ça m'a permis d'échanger avec Bruce Joyner, Echols des Love et
Mark Embatta des Vietnam Vétérans rien que pour ça bénit soit fessebook!
El Si : Heureusement
qu’internet est là….
A quand un nouvel album ?
A.O. : Peut-être un EP l’année
prochaine, mais on veut un EP qui va tuer tout le monde, donc on optimise nos
talents en compo en ce moment !
El Si : On espère pour
Octobre 2015, mais avant avec XXXXNICE
(une boite de vidéo, court métrage) on va faire un autre clip en Mars, avec
« Moteur Rocker »
Quelles sont vos ambitions pour le groupe ?
El Si : Rester unis avec mes
frères…et rester à vie des parias du Rock’n Roll
A.O. : Arriver à faire le
meilleur rock’n’roll qui soit en 2014, époque où plus personne n’y croit ! Ils
ont tort, le rock’n’roll les sauvera.
RM: Amen
Quels sont vos projets pour le groupe ? Tournées, concerts….
R.M: rien d'arrêté sauf un gig à
Champigny(94) en février sur les terres d'Eric Gibrat dont on parle dans une de
nos chansons
El Si : J’ai branché Bebert des
PLAYBOYS pour aller faire un gig avec The DENTIST à Draguignan
Vous avez la super classe sur scène ? Quelle est la recette esthétique
du groupe ?
El Si : Etre propre, classe
et faire danser les Ladys….
A.O. : Au départ on s’habillait
comme les Mormons. Au moins c’était simple à faire et on nous reconnaissait. On
avait aussi des croix, des badges, des bibles, etc. Maintenant on assouplit un
peu le truc mais on aime assez faire bloc visuellement.
R.M: La super classe sur scène
c'est les Beatles, Sweet, lesFlaming Stars et basta!,
Pouvez vous tous nous donner la recette exacte du Pan Bagnat ?
El Si : Venez à Nice, je
vous montrerai !!!!!!!
A.O. : Un pain rond avec plein de
conneries dedans ??
R.M La recette du pan bagna ne se
donne pas!
U2 a remercié Christian Estrosi sur son album, pour votre prochain
disque comptez-vous remercier le maire de Dublin ?
A.O. : Tu veux dire si c’est un
vrai rockeur comme Estrosi ??
R.M : U2 ? Connais
pas....Chaque jour que Dieu fait remercions le ciel d'avoir inventé les
Irlandais qui ont inventé la Guinness et Van Morisson.
Votre opinion sur l’OGC Nice ?
A.O. : je ne sais pas ce que
c’est ?
R.M le Gym: honneur et fidelité:
Issa Nissa!
El Si : Le football c’est
Rockn’ Roll
Le mot de la fin
A.O. : Quel connerie de vie où il
faut travailler quand on est fait pour faire du rock’n’roll ! Laissez nous
faire ce qu’on sait faire et vous verrez !!
R.M Jerry Lee Lewis le killer
chantant ivre et cabotinant avec son regard de fou, rien que pour ça putain …la
vie est belle!!!!
El Si : Mes frères et moi on
s’aime, c’est pour ça que nous sommes puissants !!!!!!!!
mardi 21 octobre 2014
TV PERSONALITIES: I KNOW WHERE SYD BARRET LIVES
Les Tv personalities chantent Syd
Barret ou comment un grand cinglé parle d’un autre grand cinglé ! Dan
Treacy le leader des Tv Personalities est un personnage hors du commun, dans
son cerveau de grand malade psychiatrique il a imaginé un groupe de pop rock
aux antipodes des critères habituels que l’on connait. Lui a choisi de mettre
en musique des pop songs de qualité avec un vrai talent.
Pourtant rien ne fût facile pour
lui, malgré son talent et un noyau dur de fans en Europe, sa musique a été
totalement incomprise et rapidement il a du mettre de côté ses ambitions
commerciales au profit de ses ambitions artistiques. Il a connut la (petite)
gloire et la déchéance (un séjour en prison) avant de revenir en 2006 avec un
nouvel album, puis deux autres en 2007 et 2010 avant de disparaitre de nouveau.
Quand reviendra-t-il ?
Pour l’instant voici un de ses
morceaux les plus célèbres « I know where Syd Barret Lives ». Un
morceau d’anthologie où il rend hommage au mythique leader des Pink Floyd et
grand taré devant l’éternel : l’hommage d’un grand psychiatrique chimique
à un autre ! Dan Treacy for ever!
jeudi 16 octobre 2014
JEAN-LOUIS MURAT : BABEL
Le nouveau Murat est arrivé !
Et cette nouvelle livraison du Clermontois est probablement l’une de ses
meilleures réussites. Fini les errances avec des musiciens de passage, fini les
approximations musicales et bienvenu dans un disque absolument superbe fait à
plusieurs mains avec ses voisins du Delano Orchestra. C’est Didier Varrod qui a
soufflé l’idée : faire un disque en collaboration avec l’orchestre folk
maison Clermontois. Toujours actif dans sa région, le beau Murat a sauté sur l’occasion
pour mélanger sa musique avec celle des musiciens du Delano Orchestra.
Soyons clair, on parle ici d’un
des rares chanteurs Français (avec Miossec, Bashung ou Christophe) qui a su
parfaitement adapter sa passion pour la musique Anglo Saxonne (particulièrement
Léonard Cohen ou Neil Young) avec la langue et la chanson Française. Et si
Murat a toujours collaboré avec d’autres artistes (Calexico, Elysian Fields ou
John Zorn) c’est la première fois qu’il partage totalement tout son travail.
Le Delano Orchestra est la pierre
centrale du merveilleux label de poche « Kûtu Folk », dont la
particularité est de produire des disques superbes avec des pochettes cousues
mains. Des gens cultivés, qui sont ancrés dans leur régions et, qui comme Murat,
sont attachés aux valeurs rurales. Ici on ne parle que d’artisans de la musique
et non de quelconques carriéristes.
Les mots de Murat, la voix de
Murat et la musique de Murat adaptés à la musique du Delano donnent un résultat
superbe, un beau et grand disque, un peu comme le « Fantaisie Militaire »
de Bashung. Un disque plein ballades et de musique, un moment superbe où chacun
peut se retrouver : un grand disque pour un artiste atypique !
KOUDLAM : BENIDORM DREAM
Peut-on encore faire croire au
public qu’il existe de vrais révolutionnaires ou de vrais aventuriers dans le
monde de la musique ? Existe-t-il encore de vrais artistes novateurs,
prêts à prendre des risques ? On pourrait bien croire que non ! Mais
il existe encore des bouts de résistance. La preuve ? Voici Koudlam et son
troisième album « Benidorm Dream ».
Apparu à la fin des années 2 000,
avec un premier album auto-produit, il avait fait paraître chez le remarquable
label « Pan Européan », un deuxième album qui l’avait conduit vers
les sommets de la créativité. Un disque dont les morceaux allaient se retrouver
sur des BO (Jacques Audiard, « le Prophète ») ou des publicité.
Musicien accomplis et artiste intransigeant, Koudlam collaborait alors avec le
célèbre plasticien Cyprien Gaillard et faisait des performances dans le monde
entier.
Un Ep plus tard, l’annonce de son
album faisait l’effet d’une bombe, puis plus rien pendant … quatre ans. Koudlam
travaillait sur son disque et refusait toute collaboration. Et puis, et puis…
il est enfin là le disque de celui qui est désormais l’un des chefs de file de
l’électro Français.
Pour se faire, il est allé à
Benidorm, une ville Espagnole pleine de retraités et de jeunes Anglais en
goguette. Une station balnéaire typique de l’Espagne ! Il s’est enfermé
pendant six mois dans sa chambre et entre deux jeux vidéos ou virés en boite,
il a écrit et enregistré ce disque qui marque un tournant pour beaucoup !
Il l’avait annoncé : Koudlam
est un artiste libre et sans barrières sans genres ou castes et cela donne un
disque pleins d’ambiances différentes, pleins de musiques différentes, pleins d’une
volonté de ne jamais se laisser aller à la facilité. Il passe allègrement de la
techno « Free party », au R ‘Nb en laissant traîner une guitare
ou un piano. Un disque qui parfois a des allures symphoniques et dont on peut
imaginer qu’il a été pensé autant en pensant au son qu’à l’image. Koudlam où le
héros de la musique actuel !
ETERNEL DYLAN
Je ne sais pas si vous avez
remarqué mais en ce moment j’ai l’impression que Bob Dylan est partout !
Pour moi cela a commencé avec une copine qui me dit la semaine dernière,
« j’ai une bio de Bob Dylan à t’offrir », j’allume la radio et là j’entends
un portait de Dylan et ça continue avec un cinéphile qui m’offre le film des
frères Cohen sur le grand Bob (« Inside Llewyn Davis »)… Bref Dylan
est partout, nous entoure… Pourquoi ? Tout simplement parce que Dylan est
éternel !
Je m’explique : si vous
demandez à un artiste qui l’a inspiré au cours de sa carrière, vous pouvez être
sur que qu’il vous sortira Dylan. Simplement parce que aujourd’hui il
appartient à la culture et à l’histoire. Il est présent partout, sa musique,
son image et ses combats font partis de notre quotidien et en ces périodes de
crises et de remises en question Dylan est nécessaire.
Dylan, c’est l’histoire d’un type
qui débarque dans les années 60 à Greenwich Village. La légende prétend que
avant il a sillonné les routes avec sa guitare et son harmonica, comme Kerouac,
son idole absolue. Dylan c’est un artiste qui dés ses premiers titres a une
conscience sociale, c’est un artiste qui s’engage, il participe aux marches de
protestation, aux combats pour l’égalité… Mais Dylan est plus que ça, c’est un
artiste qui se réinvente perpétuellement pour ne jamais décevoir, ne jamais
sombrer dans la facilité.
En 1964, avec « Highway 61
Revisisted » Dylan passe du folk au rock avec une facilité déconcertante.
Au festival de Newport en Juillet le public le siffle : il joue électrique.
Peu avant il s’est rendu en Europe. En France il répond aux journalistes avec
une marionnette pour bien montrer le ridicule de la situation, mais il rougit
quand on lui présente Françoise Hardy.
C’est l’Amérique des années 60,
celle des luttes. Dylan y va, il combat la société Américaine puritaine. En
1966, il est victime d’un grave accident de moto, il vivra alors trois ans dans
l’anonymat et la retraite. Il en profite pour s’amuser avec son groupe, « The
Band ». Il enregistre dans la cave de sa maison des dizaines de titres
« The Basement Tapes ». Tout est dit, tout est fait, il touche à
toutes les musiques. Dylan est libre, libéré de sa propre image ! Les
morceaux sortiront par petits bouts dans les années 70 et 80.
Les années 70, le consacre demi
dieu vivant mais il retombe dans les excès et ne sort rien de notable. Les
années 80 le voient tenter un improbable come back. Ce sera
« Infidels » un album où il relance sa foi Judaïque et renonce à son baptême
Chrétien. Il part alors sur les routes avec le Grateful Dead, ses vieux
partenaires des luttes sociales. Puis enregistre « Oh Mercy » son
dernier grand disque. Il se lance dans le « Never Ending Tour », sa
tournée finale.
Depuis il joue, parcourt le monde
et donne des concerts ou il ne dit pas un mot public, et refuse les grands
écrans ou tout ce qui pourrait faire de lui une star. Voilà c’est ça Dylan, un
authentique rebelle qui n’a jamais baissé les bras, un artiste libre et
indépendant. Et en ces temps bien maussade, on a bien besoins de Dylan et de
ses combats.
lundi 13 octobre 2014
THE ELECTRIC MORMONS : AINSI SOIENT-ILS
Ce matin, n’écoutant que mon
courage et ma passion, j’ai voulu m’offrir quelques disques. En me rendant à
mon magasin préféré je lisais la presse musicale avec avidité pour savoir ce
qu’il y avait de bien, super ou carrément renversant à se procurer. Ce qui est
bien avec la presse, c’est qu’à chaque fois c’est le nouveau truc obligatoire
qui va marquer tout le monde ou carrément la nouvelle musique, bref chaque
disque est tout simplement obligatoire ! Pour ceux qui n’auraient pas
encore compris, cela s’appelle du marketing !
En arrivant au magasin, mon
impression fût renforcée à l’écoute des dites nouveautés, qui étaient, comment
dire…anecdotiques ! Un peu dépité et carrément vexé, je me suis précipité
chez moi pour aller voir quelques pages Facebook.
Je m’explique : j’ai
quelques amis sur Facebook dont je sais que ce sont des gens de goûts, des
personnes qui postent que des trucs supers. C’est un peu comme une auberge de
campagne, tu sais que ce n’est pas très original ce que tu vas manger mais c’est
toujours bon ! Bref c’est en trainant sur les pages de ces quelques
camarades que je suis arrivé aux Electrics Mormons !
The Electrics Mormons est un
groupe de rock’n roll de Nice ! C’est à peu prés la seule chose que je
sais sur eux. Ah si, visiblement ils ont joué avant dans pleins de groupes de
la French Riviera et ne se prennent absolument pas au sérieux. Sur scène ils
portent des chouettes costards dignes des « Men in Black »et envoient
un rock carré plein d’une bonne humeur plutôt réjouissante. Bref un vrai groupe
de rock comme on l’aime, à l’ancienne !
J’ai écouté leurs titres, j’ai vu
leurs vidéos. Je pourrais vous balancer quelques noms, quelques références en
vous disant que ça ressemble à ça ou à ça… A quoi bon ? Vous n’en avez
rien à foutre et eux aussi, tout ce qui compte c’est le résultat, et ici il est
plutôt jouissif. Que les jeunes générations en prennent de la graine, ici on
parle juste musique… La prochaine fois avant d’aller trainer chez un disquaire
ou lire la presse, j’irai plutôt trainer du côté des Electrics Mormons. Qui
sait ? Ils ont surement des copains, qui comme eux savent comment nous
faire plaisir !
samedi 11 octobre 2014
DBFC, l'interview....
Nous
vous l’avions dit il y a quelques semaines : DBFC est le projet le plus
excitant de la rentrée. Nous vous avions promis d’en reparler et quelle
meilleure occasion que de rencontrer les deux principaux protagonistes du
projet, Dombrance et David Shaw, pour présenter leur projet commun. Bienvenue
dans le monde magnifique de DBFC !
Qui est DBFC ?
Dombrance : DBFC, c’est
Dombrance, David Shaw, Antoine Reininger et Guillaume Rossel.
Comment arrive-t-on à DBFC ?
Dombrance : J’ai une
formation d’ingénieur du son. J’ai publié un album chez Virgin en 2005, puis j’ai
joué avec Madame de C, Brooklyn entre autres… Tout en continuant à réaliser des
disques et produire ma musique.
David : J’ai d’abord fait le
projet Siskid, j’ai été musicien pour Black Strobe. Par la suite j’ai commencé
une carrière solo sous le nom de David Shaw And The Beat.
Tu travailles depuis deux ans avec David. DBFC, est ce le prolongement
de ce travail ou est ce quelque chose de totalement différent, puisque
musicalement c’est assez proche ?
David : Cela se ressemble
sans doute. Selon moi DBFC propose un spectre plus large, mais on peut y
trouver des similitudes. C’est de la pop qui donne envie de danser.
Dombrance : Le point de
départ est ma rencontre avec David. Cela a été une révélation. C’est Antonin
Despins, notre tourneur et ami commun, qui m’a fait écouter son album. J’ai
pris une claque, je voulais travailler avec lui. Il cherchait quelqu’un pour
jouer avec lui sur scène. Je lui ai dit « Présente le moi, je veux jouer
avec lui ! ».
David : Une rencontre
cosmique !
Dombrance : Nous avons eu 10
jours pour répéter pour les Bars en Trans et pendant ces 10 jours nous étions
vraiment en transe au sens propre. Nous avons vraiment tout partagé. Le fait de
chanter ensemble a été un moment vraiment fort : nos voix marchaient
ensemble. Je pense que notre secret est là : comme deux couteaux Suisses.
Nous sommes tout les deux producteurs, compositeurs, instrumentistes et
complémentaires. Pas d’engueulade, jamais ! L’excitation est mutuelle.
On a l’impression que le projet c’est
surtout vous deux ?
David : Pour l’instant !
Dombrance : Certes, c’est
vrai pour la composition mais c’est plus que cela. Je savais dés l’origine du
projet avec qui je voulais jouer. Guillaume et Antoine sont essentiels dans le
projet. Même si les morceaux sont co-signés à deux, DBFC est un collectif, un
gang.
David : Nous sommes souvent
ensemble avec Bertrand (Dombrance Ndlr), nos studios sont voisins. Mais notre
idée est quand même de travailler tous ensemble.
DBFC marque-t-il une parenthèse dans vos carrières solos ?
Dombrance : Non !
Guillaume et Antoine jouent dans pleins de projets différents, David prépare de
nouveaux morceaux pour un nouvel album, il collabore aussi avec Jennifer
Cardini, je viens de finir la musique d’un long métrage…
DBFC c’est quoi comme musique, influences ? Pop, électro…
David : On fait de la pop
avec des guitares, des synthés, de la batterie et de la boite à rythmes. Notre
fonctionnement naturel et notre culture musicale font que nous créons une
musique qui mélange l’acoustique et l’électronique.
Dombrance : Notre volonté
est de faire des chansons tout en faisant danser les gens. Nos influences vont
de la pop Anglaise à la musique afro Américaine, en passant par la new-wave
Allemande, le disco Français des 70’s ou encore de la musique psychédélique.
Sur votre Facebook il y a votre profession de foi, notamment : « DBFC
Is not a band, its a club, » cela se rapproche du concept de certains
groupes comme Soulwax qui faisait plus une soirée qu’un concert.
David : C’est un peu
différent mais c’est la même idée. C’est la même idée mais c’est un peu
différent.
Dombrance : Primal ;scream
le faisait, Funkadelic aussi, sans oublier Can : ce n’était pas des
concerts mais une fête.
David : Dans le cadre de
DBFC, on prépare le live, il va y avoir de la place pour l’improvisation.
Le maxi sort le 20 Octobre, c’est quoi la suite discographique ?
David : Pour l’instant il n’y
a que quatre titres enregistrés qui sortent sur mon label « Her Majesty’s
Ship », on verra pour la suite… Nous voulons jouer en live parce que c’est
notre terrain et c’est là où cela va se passer. La suite ce sera peut être un
autre maxi ou un album… Tout est possible et ouvert.
Vous êtes programmés aux Transmusicales de Rennes (Hall 8, le 5
Décembre). Ce sera votre troisième concert, vous n’êtes pas trop angoissés par
l’enjeu ?
David : Là, on a juste envie
d’être sur scène.
Dombrance : Jean-Louis
Brossard, le créateur des Transmusicales de Rennes nous a dit banco sans nous
voir. C’est un honneur pour le DBFC. Il parait qu’il passe les titres à fond
dans sa voiture. On a reçu des messages de gens qui nous ont entendus comme ça.
Ca nous a vraiment touchés.
David : Ce sera un fucking
show !
Vous avez un côté universel, vous pouvez jouer partout, vous pouvez
vous adapter à toutes les situations, mais est ce que sur scène votre côté pop
et dance ne risquent pas de tourner à un côté très rock ?
David : le côté « rock »
s’estompera au profit d’un « je ne sais quoi !», nous travaillons dans ce
sens…
Pouvez-vous être un groupe à géométrie variable (être à deux ou trois
sur scène…) ?
Dombrance : Non, nous devons
être quatre ! C’est capital ! Ne serait-ce que pour les harmonies des
voix.
Justement, comment comptez vous développer, allez vers tout les publics ?
Votre musique s’y prête mais on est trop souvent coincé dans des cases.
David : Par le live !
Le DBFC est à fond pour faire les salles de concert comme les clubs. Dans tout
les cas, être mis dans une case m’angoisse au plus haut point : j’écoute
de la musique qui me plait. Le DBFC, tu aimes c’est cool, tu n’aimes pas fuck
off !!!
Un nom à rapprocher du DBFC, un disque, un artiste..
Les 2 : John Cleese…
Les thèmes évoqués dans vos
textes ?
Dombrance : Des thèmes universels,
on parle de toi et moi.
Le mot de la fin :
David: Do what Thou Wilt!
mercredi 8 octobre 2014
PAUL REVERE : MORT D’UNE LEGENDE DE LA MUSIQUE AMERICAINE
C’est par un simple message
laissé sur le site du groupe que l’on a appris dimanche soir la mort de Paul
Revere le leader de Paul Revere and the Raiders. C’est une vraie
légende qui s’en va !
Formé en 1958, le groupe était célèbre pour monter
sur scène avec des tenues de soldats de la guerre d’indépendance et des
tricornes.Entre 1958 et 1971, le groupe a
enregistré 26 albums et fût l’un des premiers à passer à la télévision
Américaine, pratiquement tout les jours. Durant toutes ces années ils ont eu une
pléthore de hits. On citera leur version de « Louie, Louie », « Kick »
ou autre »Hungry ». Leur dernier hit fût « Indian Réservation »
classé numéro 1 en 1971.
On terminera en disant qu’ils
jouaient un bon vieux rock de bonne facture. Encore un grand
qui s’en va !
BRUNO BLUM : VIENT FUMER UN PETIT JOINT A LA MAISON
Journaliste, écrivain, créateur
de super compilations chez Frémaux, Bruno Blum a milles talents, milles
ambitions mais il y a en une qu’il a toujours eu c’est faire de la musique et là-dessus
on peut dire qu’il est plutôt très bon ! Depuis les Privates Vices à
Londres en 1977, à un premier album solo super paru chez New Rose, ce grand
amateur de Reggae n’a jamais déçu (ou presque !
Et voilà que le père Blum fait un
tube sur internet, un truc assez fou puisque il a fait une adaptation de « Viens
boire un petit coup à la maison » en le parodiant par « Viens fumer
un petit joint à la maison ». Attention ici tout est du deuxième degré,
voir du troisième mais c’est drôle et très bien produit. On dira juste pour
terminer que Bruno Blum ne fume pas, ne boit pas et est végétarien, bref tout
le contraire de son irrésistible chanson !
LES SOUCOUPES VIOLENTES : LE RETOUR DU VENGEUR MASQUE
Bon il fait moche, il pleut, les
nouvelles ne sont pas vraiment bonnes et pour couronner le tout il n’y a rien
de vraiment terrible cette semaine en nouveauté musicale. On est obligé de se
replonger dans ses vieux trucs pour ne pas totalement dépérir ! Et boum,
voilà que j’apprends que les Soucoupes Violentes se sont reformées ou plus
exactement Stéphane Guichard leur leader – chanteur a remonté un groupe qu’il a
appelle : les Soucoupes Violentes ! Vous suivez ?
Pour la jeune génération,
apprenez que les Soucoupes ont fait partis de ce que l’on a appelait le rock
Alternatif et que dans ce petit monde ils faisaient figure d’exception :
ils étaient vraiment bon et jouaient un merveilleux rock sixties plein de
classe !
La bonne nouvelle est que Stéphane
Guichard a retrouvé les clés du local, a rebranché sa guitare et a retrouvé des
musiciens pour se (re)lancer dans cette histoire. Un premier album est sorti et
un autre va voir le jour très vite ! Décollons un coup avec les Soucoupes
Violentes !
samedi 4 octobre 2014
JULIAN CASABLANCAS: WHERE NO EAGLES FLY
Pour ceux qui l’ignorent Julian
Casablancas est le chanteur des sympathiques “Strokes”. Comme la plupart de ses
petits camarades du groupe, il a entamé depuis quelques années une carrière
solo en parallèle de la maison mère ! Son premier album solo en 2009 avait
divisé tout le monde, puisque la star absolue du renouveau du rock avait sorti
un album plein de synthétiseurs qui rappelait les années 80.
Cinq ans après, alors que l’on
attend des nouvelles des Strokes, le voilà de retours avec « Tyranny »,
un album qu’il sort sur son propre label « Cult Records ». Pour
l’occasion il s’est entouré d’un groupe de musiciens dévoués à sa cause :
« The Voidz ». Et si son premier album avait une connotation très 80,
on peut dire là que nous en sommes très loin. On est plutôt dans un joyeux
bordel ou tout les types de musiques se mélangent : on passe du punk, au
rock, aux ballades en passant par un
côté crooner Un disque totalement désordonné mais sympathique et plein d’énergie !
Il l’a prouvé à maintes reprises
avec les Strokes, mais cette fois c’est la preuve que Julian Casablancas est
l’un des plus grands auteurs, compositeurs et artistes de sa génération.
YELLE : COMPLETEMENT FOU
Voilà de la joie et de la bonne
humeur, voilà une musique intimiste et dansante, voilà Yelle ! Depuis ces
premiers titres parus sur « Mypace » en 2005 et aujourd’hui on peut
dire que le duo de Saint Brieuc a fait du chemin ! Tournées
internationales, tubes aux USA et une visibilité médiatique bien méritée !
Aujourd’hui arrive l’heure du
troisième album et l’étape est brillamment passée ! Toujours cette bonne
humeur, ce rythme entrainant et une subtilité dans les arrangements. Yelle fait
de la musique d’aujourd’hui ou rap, pop, disco, new wave et dance se mélangent
dans un joyeux foutoir organisé. Ne passons pas à côte d’un groupe qui a su
aussi bien être le reflet de son époque !
SEBASTIEN SCHULLER : MEMORY
Sébastien Schuller est un
musicien à part dans la scène pop électronique Française ! Depuis son
premier maxi en 2004, ce natif des Yvelines s’est toujours protégé : il ne
mixe pas, donne peu de concerts et protège son image en donnant peu d’interviews.
Personnage, peut être, atypique mais musiciens de talents qui a su produire des
mélodies complexes et simples avec une légèreté et une facilité
déconcertante !
Il vient juste de sortir son troisième album
« Heat Wave », un disque plein d’une pop mélancolique, absolument
superbe. On rajoutera juste que Sébastien Schuller a composé et produit de
nombreuses musiques de films (Un jour d’été, le beau monde…).
Sébastien Schuller est, peut
être, la perle cachée du royaume de la pop électro Française.
ALAIN BASHUNG : LA NUIT JE MENS
Voilà une bien belle réédition :
la ressortie de « Fantaisie Militaire » de Alain Bashung l’un de ses
plus beaux albums !
Rappelez- vous, en 1998, on
attendait plus grand-chose de Bashung. Depuis des années il s’était dispersé
dans le cinéma. La musique ne semblait plus être au centre de ses intérêts.
Puis comme un miracle est apparu « Fantaisie militaire ».
Enregistré au studio Miraval dans
le sud de la France, avec Jean Fauque aux textes et une équipe de musiciens
exceptionnels (Rodolphe Burger, les Valentins ou Joseph Racaille), le disque
oscille entre superbes balades, chansons intimistes et titres un peu plus
nerveux. « La nuit je mens » est directement inspiré de la vie privée
d’Alain Bashung qui est alors en pleins divorce. Un titre superbe plein d’une
mélancolie et d’une émotion que peut par ici on réussis à faire passer !
Le disque rencontrera un double
succès : critique et public ! Il est aujourd’hui considéré comme un
album de référence de la musique Française ! Un disque parfait par un
chanteur qui n’avait plus rien à prouver depuis longtemps ! Ce qui est sur
c’est que son talent nous manque !
MIKE OLDFIELD : TUBULAR BELLS
Un petit génie ! C’est par
ces termes que le célèbre Richard Branson désigne Mike Olfield, on ne sait pas
si c’est le cas mais ce qui est sur c’est que grâce à lui il a pu lancer sa
compagnie de disque!
Tout commence en 1971 : Richard
Branson qui vient juste de lancer une société de distribution de disques
(Virgin) investit dans un studio d’enregistrement : The Manoir ! Un
jour Kevin Ayers, l’un des chanteurs les plus célèbres de l’époque vient
enregistrer. Il emmène avec lui son groupe. A la basse se trouve un jeune homme
de 17 ans, surdoué selon Ayers, un certain Mike Olfield.
Le jeune prodige vient de se
lancer dans la composition d’une œuvre orchestrale, entièrement instrumentale
et sans batterie. A l’époque c’est totalement révolutionnaire et en plus le
surdoué joue de tout les instruments ! Branson est sous le charme et les
maquettes sont plus que prometteuses. Mais Virgin, à l’époque, ne produit pas
de disque et la mort dans l’âme il doit laisser Mike Olfield repartir en
tournée avec Kevin Ayers.
Un an plus tard, Branson prend la
décision de lancer un label de production de disques et il recontacte Mike
Olfield, qui accepte d’être la première signature du label. Branson met son
studio à disposition durant le temps ou celui-ci n’est pas occupé. En une
semaine le jeune Olfield enregistre la première partie et il faudra 9 mois pour
arriver à bloquer assez de temps pour enregistrer la deuxième partie. L’album
sort le 25 mai 1973, sous l’appellation V1. Il n’a pas encore vingt ans et il
joue de tous les instruments sur le disque.
Le résultat est surprenant.
« Tubular Bells » est en deux parties, il s’agit de mélodies qui
s’enchainent facilement tout en créant des atmosphères différentes. On y trouve
des guitares saturées, puis des parties de pianos électriques simples qui se mêlent
brutalement avec un rythme de hard rock. C’est plus qu’une réussite, c’est une
révolution ! Seuls quelques chœurs (dont la sœur d’Oldfield, Sally) font
office de voix et mieux il n’y a pas un bout de batterie, rien, nada…
L’Angleterre, succombe puis les
USA, puis le reste du monde faisant de « Tubular Bells » une des plus
grosses ventes de l’histoire de la musique.
« Tubular Bells »
connaitra plusieurs vies, ce sera, par exemple, la musique du film
« l Exorciste» et connaitra moult et moult rééditions (la
dernière en 5.1). Réfugié en Espagne, Mike Olfield a connu une carrière avec moult
succès et musique de films (notamment « La Déchirure ») et il
continue à revendiquer « Tubular Bells ». Une œuvre avant gardiste
d’un petit surdoué qui a connu après artistiquement des hauts (parfois) et des
bas (trop souvent !), ainsi va la vie !
THE DIRTY HANDS :
Je sais pas pourquoi mais ce
matin j’ai eu envie de ré écouter les Dirty Hands, les grands oubliés de la scène
des années 90.
Un groupe formait à Angers dans
les années 80 et qui a produit une très chouette musique. On dira rien d’autre,
juste d’écouter !
JAMES BROWN : GET ON UP
On le sait, c’est la mode des
biopics, ces films qui racontent la vie des personnalités diverses et variées
mais qui ont marqué l’histoire à un moment ! Après Cloclo, les Doors ou
Yves Saint Laurent, voici James Brown himself !
Je ne vais pas raconter la vie de
James Brown, le film s’en charge. On dira juste qu’il s’agit d’un portrait à
peu prés fidèle d’un délinquant juvénile qui aura connu, les coups, la violence
et la gloire en devenant le parrain de la soul ! On dira juste que cette
légende est devenue au cours des années le symbole de la lutte raciale aux USA
et qu’il a beaucoup payé pour ça. Il a même été en prison à plus de 70 ans pour
des violences conjugales non prouvées !
Juste l’histoire d’un type qui a
su renverser le monde par sa musique.et qui a su faire avancer bien des
mentalités : cela valait bien un film !
mercredi 1 octobre 2014
OASIS: (WHAT THE STORY) MORNING GLORY?
“Nous n’avons rien inventé. Nous
jouons du rock and roll et le rock’n roll ne mourra jamais!” C’est avec ces
termes que Noel Gallagher, le guitariste (et leader) de Oasis présentait son
groupe à sa première interview en 1995.
Il aura fallu trois ans pour le
gang de Manchester passe, à Paris, d’un petit Erotika (200 places) à un énorme
Bercy (17 000 places). Trois ans pour un groupe qui a su avec des mélodies
imparables et une énergie hors du commun à relancer une folie musicale en
Angleterre. Trois ans depuis que le légendaire producteur Alan Mac Gee les
découvrent sur une scène perdue du nord de l’Angleterre, leur fasse enregistrer
« Supersonic » et c’était parti.
Trois ans plus tard, Oasis
sortait son deuxième album « (What the story) morning glory ? »
qui vient juste d’être réédité. En une semaine ils en vendaient plus de 150 000
en Angleterre et provoquaient un raz de marée digne des grandes heures de la
Beatlesmania ! Un truc de dingue ! Il faut dire que le groupe avait
mis le paquet : drogues, alcool, disputes permanentes, séparations… Tout y
était pour faire de Oasis le groupe ultime ! Mais c’était oublier un
détail, un gros détail, capital même : Oasis était un putain de groupe et
Noel Gallagher un compositeur de la classe des plus grands…
Le résultat se sera ce deuxième
album, gorgé de grands titres, de grandes chansons, des mélodies imparables et
une production superbe ! Un album qui est considéré aujourd’hui comme une
pierre angulaire de la pop Anglaise, un album qui contient plus de hits et de
standards que l’intégrale de n’importe qui.
Pour assoir sa popularité, le
groupe organise deux concerts à Knebworth Park le 10 et 11 Août 1996 ! 5%
de la population de l’Angleterre fera une demande de billets. Le groupe
atteindra là, le sommet de sa gloire ! La suite sera beaucoup moins glorieuse :
albums, moyens, concerts désastreux, valse des musiciens, scandale à gogo…
Mais à l’écoute de cette réédition
on ne peut qu’être admiratif d’un album et d’un groupe qui était parfait !
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