Je ne sais pas si vous avez
remarqué mais en ce moment j’ai l’impression que Bob Dylan est partout !
Pour moi cela a commencé avec une copine qui me dit la semaine dernière,
« j’ai une bio de Bob Dylan à t’offrir », j’allume la radio et là j’entends
un portait de Dylan et ça continue avec un cinéphile qui m’offre le film des
frères Cohen sur le grand Bob (« Inside Llewyn Davis »)… Bref Dylan
est partout, nous entoure… Pourquoi ? Tout simplement parce que Dylan est
éternel !
Je m’explique : si vous
demandez à un artiste qui l’a inspiré au cours de sa carrière, vous pouvez être
sur que qu’il vous sortira Dylan. Simplement parce que aujourd’hui il
appartient à la culture et à l’histoire. Il est présent partout, sa musique,
son image et ses combats font partis de notre quotidien et en ces périodes de
crises et de remises en question Dylan est nécessaire.
Dylan, c’est l’histoire d’un type
qui débarque dans les années 60 à Greenwich Village. La légende prétend que
avant il a sillonné les routes avec sa guitare et son harmonica, comme Kerouac,
son idole absolue. Dylan c’est un artiste qui dés ses premiers titres a une
conscience sociale, c’est un artiste qui s’engage, il participe aux marches de
protestation, aux combats pour l’égalité… Mais Dylan est plus que ça, c’est un
artiste qui se réinvente perpétuellement pour ne jamais décevoir, ne jamais
sombrer dans la facilité.
En 1964, avec « Highway 61
Revisisted » Dylan passe du folk au rock avec une facilité déconcertante.
Au festival de Newport en Juillet le public le siffle : il joue électrique.
Peu avant il s’est rendu en Europe. En France il répond aux journalistes avec
une marionnette pour bien montrer le ridicule de la situation, mais il rougit
quand on lui présente Françoise Hardy.
C’est l’Amérique des années 60,
celle des luttes. Dylan y va, il combat la société Américaine puritaine. En
1966, il est victime d’un grave accident de moto, il vivra alors trois ans dans
l’anonymat et la retraite. Il en profite pour s’amuser avec son groupe, « The
Band ». Il enregistre dans la cave de sa maison des dizaines de titres
« The Basement Tapes ». Tout est dit, tout est fait, il touche à
toutes les musiques. Dylan est libre, libéré de sa propre image ! Les
morceaux sortiront par petits bouts dans les années 70 et 80.
Les années 70, le consacre demi
dieu vivant mais il retombe dans les excès et ne sort rien de notable. Les
années 80 le voient tenter un improbable come back. Ce sera
« Infidels » un album où il relance sa foi Judaïque et renonce à son baptême
Chrétien. Il part alors sur les routes avec le Grateful Dead, ses vieux
partenaires des luttes sociales. Puis enregistre « Oh Mercy » son
dernier grand disque. Il se lance dans le « Never Ending Tour », sa
tournée finale.
Depuis il joue, parcourt le monde
et donne des concerts ou il ne dit pas un mot public, et refuse les grands
écrans ou tout ce qui pourrait faire de lui une star. Voilà c’est ça Dylan, un
authentique rebelle qui n’a jamais baissé les bras, un artiste libre et
indépendant. Et en ces temps bien maussade, on a bien besoins de Dylan et de
ses combats.
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