lundi 19 janvier 2015

KIM FOWLEY

C’était en avril 2012, à l’église Sainte Merry, Kim Fowley donnait là son dernier concert à Paris ! Je connaissais des gens qui étaient sur scène avec lui et puis on me le répétait : c’était une légende ! Alors j’y étais allé ! Il avait donné un concert chaotique, jouant à chaque fois sur le fil du rasoir avec un public qui s’était déplacé pour voir en chair et en os une des dernière légende vivante d’une musique des années 60 ! Kim Fowley est mort le jeudi 15 Janvier d’un concert de la vessie. Et à travers lui c’est un des derniers grands noms du rock qui meurt.



Il avait commencé sa carrière dans les années 60 avec le groupe Paul Revere and the Raiders. Ce fils de comédien célèbre de Hollywood avait connu dés le collège des futurs stars de la musique (Jan Berry et Dan Torrence). Il commence à manager quelques groupes, dont celui de Phil Spector, avant de se tourner vers une carrière solo et de producteur avec Paul Revere.   Tout de suite sa réputation est assurée : il appartient à la catégorie des grands cinglés ! La preuve, Franck Zappa le retient pour faire des cris sur un de ses titres. Mais plus sa carrière solo avance, plus son rôle de producteur devient déterminant et très rapidement il devient un homme indispensable derrière la console alors que son rêve est d’être devant (la console !).


Son son est reconnaissable entre tous : un son brut plein de rythmique avec de la réverb partout. Ses disques se succèdent et les projets aussi : il essaye de relancer la carrière de Gene Vincent, produit les démos des Modern Lovers et travaille sur la bande originale de American Graffiti ! Mais son plus grand coup il le fera en 1975 quand il monte un girl group, « The Runaways », avec la guitariste Joan Jett et la chanteuse Cherry Bomb. Le succès est au rendez-vous et ses petites protégés des stars internationales. Leur histoire sera racontée dans le film éponyme sur le groupe. Il apparait dans le film comme un grand taré plus proche du hold up que de la proposition artistique.


Le groupe le rend riche et lui permet de travailler, enfin, totalement en solo. Les albums se succèdent, sa réputation de grand cinglé aussi … Les années 2000 voient une première réhabilitation ! C’est l’époque ou des labels indépendants ressortent ses premiers opus. Il devient presque une icône. En 2013, le duo Français BO’TOX arrive à le faire chanter sur un titre et il travaille sur quatre titres de l’album de Ariel Pink considéré comme l’un des grands disques de 2014. Ironie de l’histoire son talent était revenu au premier plan !

C’est un autre grand qui vient de nous quitter, la légende vient de commencer ! 


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