mercredi 20 novembre 2013

NICOLAS RABEL : UNE LIBERATION

Internet est une chose merveilleuse : sur un simple clic on peut accéder à un ensemble de nouvelles œuvres artistiques ou littéraires, plus besoins de directeur artistique ou de collections, plus besoins de rédacteur en chef. Pour écrire ces lignes il aurait fallu que je m’adresse au rédacteur en chef d’un journal et après moult et moult aventures il m’aurait éventuellement donné l’autorisation (et la possibilité) de placer quelques phrases. Avant j’aurai essuyé des refus en masse.

Des refus, Nicolas Rabel en a eu reçu plein ! Lui qui a passé six ans à écrire son livre, a essayé de le placer dans une maison littéraire « classique » et il s’est vu signifier, sans surprises, des lettres de refus, mais bien tournées. Plutôt que de se lancer dans une auto édition à compte d’auteur hasardeuse, il a décidé d'envoyer son manuscrit à l'éditeur Nouvelles Plumes, qui reçoit non plus des textes mais des fichiers et avec un comités de lecture formé d'internautes évalue le roman avec des fiches de lectures aux critères bien précis. On parle ici de simple lecteurs et non de "spécialistes", des simples lecteurs qui savent encore préserver le simple plaisir de lire. Le résultat fût plus que positif.

Il est clair qu’ici on parle de Roman, ce terme qui est souvent mal jugé ou galvaudé, mais après tout Flaubert, Balzac ou Hugo écrivaient aussi des romans, et même si les comparaisons s’arrêtent là, on peut dire que Nicolas Rabel a écrit un joli roman ! On évitera donc de parler de textes ou de toute autres formes littéraires mais uniquement de roman.

L’histoire c’est le parcours d’une Française, Odette Dulac, pendant l’occupation, avec tout ce que cela comportait à l’époque comme schizophrénie ou comme renoncement, avant cette libération de Paris qui fût très violente comme nous le montre avec détail Nicolas Rabel.

 Les détails, voilà précisément à quoi s’est attaché l’auteur en bon romancier qu’il est. On sent dans son livre, une vraie passion pour cette époque (on pourrait presque parler d’obsession, tellement il est minutieux dans ses descriptions). Il faut ajouter à cela un vrai style de narrateur et une histoire bien imaginé (mais est ce de l’imagination ?).

Nicolas Rabel a écrit un bien joli roman, très agréable à lire où l’on apprend encore pleins de choses sur cette époque trouble, un livre que l’on continuera à feuilleter bien longtemps pour retenir des détails de l’histoire ou simplement essayer de comprendre des choix que cette époque imposée ! Un bon moment pour un beau roman, que demandez plus à la littérature. Un instant de plaisir qui nous aurait été refusé sans internet : merci le web !

Nicolas Rabel sera en dédicace le Samedi 23 Novembre, au Salon du livre de la Mairie du 16 éme arrondissement de Paris, 71 avenue Henri Martin 75016 Paris, de 14 h 30 à 18h.  

Nicolas Rabel
Une Libération
Edition Nouvelles Plumes

20.90 euros 

mardi 19 novembre 2013

NEIL YOUNG : ''HEY MY MY''

Je n’y peux rien : j’adore Neil Young et j’adore cette chanson ! Et je ne suis pas le seul !

Neil Young est tout simplement le génie à l’état pur, une sorte de roi qui arrive à ne faire jamais ce que l’on attend de lui mais avec une classe et un talent que l’on qualifiera juste de parfait. Prenez par exemple ce ''Hey My My'', à l’époque (en 1979), Neil Young a l’impression d’être un vieux con, les Punks ont pris le pouvoir, le rock nerveux est de retour et désormais les longues ballades sont totalement absentes du territoire musical. Suite à sa rencontre avec les membres du groupe DEVO, Neil Young décide de moderniser ses titres, il retravaille ce ''Hey My My'' qui existait en acoustique et l’enregistre en électrique. Sa version finale sera présente sur l’album ''Rust Never Sleeps'' en 1979. Ce sera un succès !

La chanson évoque le besoin que l’on a de se réinventer, surtout en musique, pour ne pas rouiller, pour ne pas se répéter ! Une des strophes, « It’s better to burn out to fade away » (mieux vaut bruler franchement que de se consumer à petits feux) sera la dernière phrase écrite par Kurt Cobain avant de se suicider.

Une chanson énorme qui a traversé des générations et que de nombreux groupes ont repris (personnellement j’aime beaucoup la version des Chromatics et de Oasis) et qui s’est retrouvée sur de nombreuses BO.


Un must absolu : juste un moment d’émotion et de bonheur absolu : voici Monsieur Neil Young !  


lundi 18 novembre 2013

vendredi 15 novembre 2013

DAVID BOWIE : ''SPACE ODDITY''

Ciel, Space Oddity ! Le morceau phare de David Bowie!

David Bowie, ou David Jones pour l’état civil, un mod de Londres qui se lance dans la musique dès le milieu des années 60 avec des groupes éphémères. Un gamin qui cherche à la fois la reconnaissance artistique et la gloire. Après un premier essai en 1967, pas vraiment concluant, il se lance dans la production de son deuxième album solo : ''Space Oddity'' en 1969, son premier chef d’œuvre !

En 1969, le thème de l’espace était plus que largement répandu : on s’apprêtait à marcher sur la Lune et livre ''2001 l’Odyssée de l’espace'' avait fait un carton au Box Office juste avant. Le thème de la chanson est simple : il s’agit d’un dialogue entre un astronaute (le Major Tom) et la tour de contrôle durant un voyage spatial. Au bout d’un moment, le Major Tom annonce un problème, puis il disparaît peu à peu.


La chanson sera le premier succès de Bowie. La réédition du titre en 1975 sera encore un succès énorme. ''Space Oddity'' sera le début d’une série d’albums et de titres  fabuleux démontrant un talent artistique extraordinaire ! Bowie était, est et sera toujours un génie musical ! 


MIDLAKE : ''PROVIDER''

Voilà un groupe qui revient de loin ! Après trois albums, ces anciens étudiants en musicologie de Denton au Texas, existant depuis 1999 (et  qui avaient rencontré un certain succès en Europe avec leur folk songs extrêmement douces) ont vu leur leader Tim Smith, quitter le groupe pour se lancer dans une carrière solo. Personne ne croyait possible que ces musiciens ne puissent surmonter ce départ.


Divine surprise, leur nouvel album, ''Antipho'', est juste une pure merveille mélodique. Ces musiciens qui ne se disent plus un groupe mais un collectif, sont justes parmi les plus doués et les attractifs du moment : Midlake sera probablement dans le top ten des réussites de l’année. 


DETROIT : ''DROIT DANS LE SOLEIL''

Alors le voilà enfin le fameux disque : celui de Bertrand Cantat ! On ne va pas raconter encore et encore l’histoire d’une nuit à Vilnius, ni la séparation de Noir Désir, on va juste essayer de parler musique, ce qui dans le cas qui nous intéresse tient plutôt de l’exploit !

A la base Détroit est un duo formé de Bertand Cantat et de Pascal Humbert. Le cv de ce dernier a de quoi impressionner : bassiste fabuleux il a joué avec Tanit, Passion Fodder et Sixteen Horsepower. Il a, depuis la séparation de ces derniers, participé à un grand nombre de projets (dont la fameuse pièce de théâtre avec Bertrand Cantat). Le voilà désormais en première ligne avec un groupe dont on ne sait pas quoi attendre.

Musicalement le groupe rappelle un peu Noir Désir, dernière période : les textes sont toujours à double sens et la production plutôt discrète, voir intimiste. Un album donc assez personnel dont on espère juste qu’il sera jugé sur ses seules qualités musicales.  


LIMANANAS : JE NE SUIS PAS TRES DROGUE

On vous a déjà dit tout le bien que l’on pense des Limananas (http://buzzonwebb.blogspot.fr/2013/11/the-liminanas.html), voici spécialement pour vous le premier titre qu’ils ont diffusé sur internet et publié : « je ne suis pas très drogue ! ».

On ne va pas revenir sur leur biographie : on dira simplement que le groupe vient de publier son troisième album, toujours chez Trouble in mind record aux USA) et que c’est toujours aussi bien.


Comment des petits Frenchies de Perpignan, en s’appropriant l’héritage de Jacqueline Taieb, de Gainsbourg, des Rolling Stones, des Cramps ou autre Ronnie Bird a réussis à faire chavirer le cœur des Américains. Espérons juste que ce troisième album leur permet  enfin de rencontrer le public Français : ils le méritent ! En attendant faites-vous plaisir et danser sur ce titre, la maison le recommande chaudement.