vendredi 13 septembre 2013

THE CLASH part 4 GUNS OF BRIXTON (1980)

Voilà un titre qui a changé beaucoup de choses ! Elles sont peu nombreuses les chansons qui ont changé des vies et ouvert des genres musicaux mais celle-ci a permis beaucoup de choses. A la base il s’agit d’un morceau (le seul !) entièrement composé, joué et chanté par le bassiste Paul Simonon, qui avait grandit à Brixton (le quartier chaude de Londres) et il désirait lui rendre hommage.

Brixton était, à l’époque,  principalement  habité par des Jamaïcains et des Antillais.  Quartier chaud et multicolore, la principale musique du coin était le reggae et c’est précisément à cette musique que Paul Simonon voulait rendre hommage. La chanson traite des violences policières à Brixton et des problèmes raciaux que le quartier commence à avoir. Il commente l’esprit des bandes désespérés et violentes qui hantent le quartier. A la fin de la chanson il rend hommage à Ivan le héros du premier film sur le reggae ''The Harder They Come'' ou un jeune loser (interprété par Jimmy Cliff) devient une star de la chanson, se fait escroquer et finit par se faire tuer en voulant quitter la Jamaïque.

Si le titre est aussi fort c’est surtout grâce sa production musicale : le chant monocorde de Paul Simonon fait écho à la basse qui monte en puissance avant de devenir explosive,  ajoutez à cela des arrangements dub, confiés à Mickey Baker, et vous avez un titre qui mettra tout le monde à genoux.

Des Libertines à la Mano Negra en passant par Arcade Fire, tout le monde a repris ''Guns Of Brixton'', et comme l’avoueront plus tard les membres de Massive Attack, sans ce titre ils n’auraient probablement pas créé leur musique et donc le Trip Hop.


Pour la petite histoire, deux ans plus tard des émeutes raciales explosaient à Brixton, comme si la chanson était prémonitoire et comme le souligna la presse Britannique à l’époque, en jetant des pavés sur la police les manifestants chantaient ''Guns Of Brixton'' ! Comme quoi une simple chanson peut faire des dégâts ou des heureux (il suffit juste de savoir ou l’on se place !). 


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