vendredi 20 décembre 2013

THE CRYSTALS: ''SANTA CLAUS IS COMING TO TOWN''

Commençons cette sélection par un vrai chant de Noel, et là ce n’est pas n’importe quoi : un classique de la chanson Américaine enregistré par un génie (Phil Spector) et interprété par un des plus beaux groupes féminins vocaux de l’histoire : The Crystals !

''Santa Claus Is Coming To Town'' a été écrite en 1934 par Haven Gillespie et dès sa première diffusion à la radio elle a été un succès immédiat. De nombreux artistes l’ont enregistrée (de Fred Astaire à Bruce Springsteen) mais ma version préférée est celle des Crystals qui l’ont interprétée pour l’album spécial Noel  qu’avait concocté leur génial producteur Phil Spector en 1963 pour offrir son propre cadeau de Noel à tout les fans de musique. Le disque passa relativement inaperçu à l’époque, il faudra attendre 1972 et sa réédition pour que ce disque devienne un classique.

Depuis Spector croupit en prison  et les Crystals ont arrêté depuis belle lurette mais rien n’enlève la beauté de ce titre.  


DAFT PUNK : ''DA FUNK (LIVE)''

Ils sont les stars de l’année : la plupart des journaux musicaux et des publications culturelles les ont consacrés ! Il y a un an, leur album était attendu comme aucun disque avant : ils étaient les sauveurs ! Suite à une campagne de promotion absolument parfaite le duo Français a sorti le disque que l’on n' espérait plus ! Un disque plein de références et d’invités qui a fait de Daft Punk le groupe le plus important de sa génération, en provoquant au passage une relance du marché du disque.

2013 est l’année non de la consécration mais du couronnement du groupe, qui n’a plus de rivaux à la hauteur de son génie artistique!

Parce que c’est Noel, on vous offre l’hymne des Daft Punk, ''Da Funk'', mais attention la version live pour nous rappeler que le groupe est grand en concert  et ce sera notre vœu pour 2014 : que le groupe remonte enfin sur scène !  


STROMAE : ''PAPAOUTAI''

Il est l’artiste Francophone de l’année ! Avant une consécration plus que probable aux Victoires de la Musique, voici le ''Papaoutai'' de Stroame, le deuxième single d’un album qui a occupé pleins de platines et de lecteurs en 2013 !

Pourtant la rumeur avait prévenu, suite à une formidable prestation à la Tv au début de l’été, on attendait avec impatience son album. Et on peut dire que l’on n’a pas été déçu ! Un disque magnifique, faisant le lien entre les sons modernes (Hip Hop ou Dance) et une la chanson Française, notre ami Belge a mis la barre très haut ! On espère qu’il confirmera à la fois sur scène et sur disque un talent exceptionnel qui vient juste d’exploser ! 


FAUVE : ''4 000 ILES''

Le groupe Français de l’année ! Quand on vous a présenté Fauve au printemps dernier, on a reçu un tas de retours très positifs. On peut en témoigner : Fauve ne laisse personne indifférent ! Continuant à avancer à visage masqué, le collectif Parisien s’apprête à frapper un grand coup avec la sortie de son premier album début Février (album qui sera suivi d’un autre en Novembre !) et une tournée monstrueuse dans toute la France, puis l’Europe et le monde. Fauve vient d’annoncer que tous ses concerts au Bataclan (cinq concerts entre le 2 et le 7 février) sont archis complets et le groupe rajoute des dates.

Rarement dans ce pays on n’a vu un groupe avec une telle indépendance artistique et commerciale réussir à mêler la qualité avec la quantité !

Parce que c’est vous, parce que c’est Noël et la fin de l’année, voici un inédit de Fauve, un titre non présent sur le mini-album et qui ne sera pas sur l’album à venir. Un titre que le groupe a enregistré et a tourné une vidéo juste pour le plaisir de ses fans ! Nous ne pouvons que les remercier ! 


JOHNNY CASH : ''I WALK THE LINE''

Parce que pour moi c’est le père Noël et que son génie est juste énorme !


Pour ceux qui l’ignorent ''I Walk The Line'' est le titre le plus connu du répertoire de Johnny Cash. Écrite en 1956, elle fut son premier n°1 et lui offrit gloire et fortune. Il la joua en concert toute sa vie et la dédia systématiquement après 1967 à sa seconde femme : June Carter en lui annonçant que : dès qu’elle est là il marche droit (''I Walk The Line'') et comme on va prendre de bonnes résolutions pour 2014, on peut se souhaiter juste nous aussi de « suivre la ligne ». 


mercredi 18 décembre 2013

DAVID SHAW AND THE BEAT

Ce matin je me suis réveillé et je me suis dit : « aujourd’hui je veux parler de David Shaw ! ». Il y a plus mal pour commencer une journée. Principalement parce que David Shaw produit une musique jouissive pleine de rythme, qui vous met en forme pour la journée.

David Shaw, donc, citoyen Britannique, originaire de Manchester, installé en France depuis de nombreuses années et qui s’est fait connaitre sous le nom de SISKID et qui a joué avec BLACK STROBE et qui a sorti un premier album solo épatant il y a quelques mois sous le nom de David Shaw And The Beat.

Originaire de Manchester, le beau David sait bien que la dualité entre la musique des pistes de danse et la musique de chambre est un problème bien Français. Il n’y a pas de dualité dans sa musique qui s’écoute partout avec le même plaisir. Pour bien vous exciter, j’ajouterai que David Shaw s’est associé à Monsieur Dombrance himself, pour des live absolument superbes. N’attendez pas précipitez vous chez David Shaw !


lundi 16 décembre 2013

PIERRE FAVRE OU LA RECONVERSION D’UN ANCIEN GARCONS BOUCHERS

Le Punk mène à tout, on le sait bien mais à condition d’en sortir ! Prenons par exemple Pierrot Sapu qui fût le deuxième, et dernier, chanteur du groupe Punk alternatif  les Garçons Bouchers. Après des années à chanter des hymnes à la gloire de la Bière, du Beaujolais et autres thèmes tout aussi poétiques, il s’est recyclé comme aumônier bénévole au Secour Catholique !



Oui vous avez bien lu, la star du Punk est devenue un ecclésiastique qui a mis sa vie au service des autres. Il vient de faire paraitre un livre qui raconte son parcours ''La foi dans la peau'' (édition Fidélité). Un parcours bien compliqué qui mêle l’amour de sa femme, la découverte d’une séropositive commune et un combat contre la maladie qui emportera celle qu’il aime !

Le soir du décès de sa femme, Pierrot lit par hasard une prière de Thomas d’Aquin qui le bouleverse, c’est le début de son engagement auprès  des démunis avec le secour Catholique.

Aujourd’hui, responsable d’un centre dans le sud de la France, l’ex Punk (couvert de tatouages) se bat tout les jours pour aider les autres et n’hésite pas à parcourir les lycées, les collèges et la plupart des médias pour faire partager son expérience : aider les autres c’est bon !

On dira ce que l’on voudra mais le Punk cela mène vraiment à tout, et comme on l’a déjà dit, à condition d’en sortir ! 


vendredi 13 décembre 2013

THE SPECIAL AKA : ‘’FREE NELSON MANDELA’’

Le monde entier honore Nelson Mandela, le combattant de la lute anti-apartheid en Afrique du Sud. Pourtant Mandela a du sa notoriété dans les années 80 à une chanson : ‘’Free Nelson Mandela’’, une chanson écrite par Jerry Dammers et son groupe les Spécials AKA fondé sur les restes des Spécials.

Tout commence en 1983, Jerry Dammers, militant anti raciste convaincu se rend à un concert Anti Apartheid à Londres. Il entend des militants noirs évoquer Nelson Mandela. Il se renseigne sur le personnage et aussitôt se lance dans la composition et la production d’un titre à la gloire du leader de l’ANC.
N’ayant plus de chanteur, Dammers (qui joue des claviers) embauche Stan Campbell, un chanteur de soul (ce sera leur seule collaboration), il lui ajoute des choristes blacks pour chanter sur des rythmes Africains. Il compose une mélodie Soul, il ajoute des cuivres et des percussions et écrit un texte à la gloire de Mandela en exigeant sa libération.

Quand le disque sort, il devient un tube énorme en Europe et en Afrique. Des militants de l’ANC le font parvenir en Afrique du Sud ou il devient aussi un tube dans les Townships, mais interdit.
Du fond de sa prison, Mandela entend le titre et enverra un même un mot à Dammers pour le remercier. Grâce à lui le monde apprend l’existence de son combat. Les Specials AKA la joueront à Wembley pour les 70 ans de Mandela.

Pour info la chanson est de retour dans les charts depuis une semaine.

Comme quoi une simple chanson a pu déclencher une vraie prise de conscience en Europe et aux USA. 


FRANCK SINATRA : ''MY WAY''

Voici une des chansons les plus connues de l’histoire, tout le monde la connait mais peut de monde connait sa vraie histoire.
Tout commence au début 1967, le compositeur Jacques Revaux écrit une musique qu’il propose à Hervé Villard puis Michel Sardou. Claude François (avec qui Revaux souhaite travailler !) l’entend et écrit dessus un texte (assez faible !) qui met en scène sa séparation avec France Galle. Cela devient ''Comme d’habitude'',  un hit majeur de l’année 1967 en France. Fin de l’acte 1.

A la fin de l’année 1967, le père du chanteur Paul Anka (star énorme aux USA à l’époque) se fait offrir un voyage en France par son fils. Il entend la chanson un peu partout et ramène un exemplaire du disque à son fils. Celui-ci se précipite à Paris en Janvier 1968 et négocie la mélodie (et seulement la mélodie !) pour une adaptation en Anglais. Ce qui entrainera une colère de Claude François, mais la chanson étant éditée sur son catalogue il acceptera un nouveau texte (le sien étant jugé très faible par tous!). Fin de l’acte 2

Revenu aux USA, Paul Anka fait appel à plusieurs auteurs pour un nouveau texte (dont le jeune David Bowie mais son texte, de son propre aveux sera jugé pas terrible !). Finalement Paul Anka s’y met lui-même et écrit un texte où il met en scène un homme qui se retourne sur son passé et réfléchit sur ses actes en affirmant que pour tout ce qu’il a fait il a toujours suivi sa voie (‘’My Way’’). Il enregistre une version fin 68. Fin de l’acte 3

Paul Anka à la fin de son propre enregistrement le fait écouter à son vieux copain Frank Sinatra. « The Voice » (surnom de Sinatra) est conquis et il en fait à son tour une version qui sera LA version, l’officielle ! Un télégramme sera envoyé à Paris pour annoncer la nouvelle et les Parisiens (Revaux en tête) n’en reviendront pas que Sinatra enregistre le titre (ce qui déclenchera une jalousie et une brouille entre un Claude François très  jaloux et un Jacques Revaux flatté).

En 1969 Sinatra est une icône aux USA, une star énorme qui  fait presque partie du patrimoine. ''My Way'' va l’emmener encore plus loin et devenir un classique de son répertoire. La chanson atteindra un tel succès qu’ aujourd’hui il existe plus de 2 000 interprétations en 7 langues. Un succès qui doit tout à Sinatra. On épargnera ici, les longues brouilles juridiques et les combats de Clo Clo qui se croyait lésé ! Tout ce que l’on peut dire est que le titre est l’une des chansons les plus jouées au monde et rapporte plusieurs millions d’euros par an, ce qui fit la gloire (et la fortune) de Jacques Revaux). Plus qu' une chanson il s’agit d’un grand classique. 


THE TROGGS : ‘’WILD THING’’

Les Troggs et leur incroyable “Wild Thing”, une des chansons les plus représentative des années 60. A la base il y a un Américain, Chip Taylor qui écrit un titre pour un groupe Américain : « The Wild Thing » en 1965. Les Troggs (abréviation de Trogglodite) découvrent le titre et se lancent dans une interprétation plus personnelle !

Selon la légende il n’aura fallu que deux prises au groupe pour l’enregistrer en avril 1966 à Londres. Leur version est sauvage et le riff de guitare qui ouvre le morceau est probablement l’un des plus célèbres de l’histoire, tout de suite reconnaissable !

La chanson fût un hit énorme dans toute l’Europe, seul soucis le chanteur des Troggs, Reg Presley, changea quelques mots dans le texte et s’appropria le titre, ce qui ne fût pas au goût de Chip Taylor qui fit un procès retentissant ! Mais bon, le titre permit au groupe de connaitre gloire et fortune (peu de temps). Le titre a été souvent repris (j’ai un faible pour la version des Français de Kat Onoma) et est présent sur bien des Bo.

Les Troggs continuèrent leur parcours, avant de réenregistrer « Wild Thing » en 1987 avant de se séparer. 


AFRIKA BAMBATTA : ‘’PLANET ROCK’’

Ce morceau est aussi légendaire ! Pour ceux qui l’ignorent Afrika Bambatta était le président de la Zulu Nation, le mouvement fondateur du hip hop et du rap. Après une enfance compliquée dans le Bronx ou il aura affaire à la justice, Bambatta découvre le flow des « Last Poets », ces militants noirs qui ont créé une musique à base de paroles et de poésie sur fond rythmique. En même tant que cette musique, il découvre les Tags et la peinture de rue. Enthousiasmé par ces différentes formes culturelles, il décide de former une tribu autour de lui qui développeront ces arts tout en prônant un style de vie sain, qui rejette la guerre des gangs, la violence et la drogue : la Zulu Nation.

Tout de suite le mouvement prend de l’ampleur dans les boites de New York (particulièrement à la Dancetaria) ou les premiers Dj’s se mettent à travailler sur des platines vinyles en faisant ce que l’on va appeler du scratch.

Pour glorifier et présenter son mouvement (sa tribu), Bambatta enregistre ce ‘’Planet Rock’’ qui deviendra bientôt un des hymnes fondateurs de la culture Hip Hop. Ce titre lui permettra d’aller en Europe et dans presque tout les USA pour présenter cette nouvelle musique.


Découvrez un des premiers hymnes rap et électroniques qui plus de trente ans après sa création garde toute la naïveté de son époque et de son créateur. Aujourd’hui Bambatta est devenu une légende qui parfois sort de sa retraite pour rappeler à tous les principes de base de la Zulu Nation. 


TURZI (feat BOBBY GILLESPIE) : ‘’BALTIMORE’’

Romain Turzi est un musician Parisien, qui soit en solo avec son projet Electronic Expérience, soit avec son groupe, Turzi produit une musique inclassable qui mêle rock, jazz, krautrock et improvisation avec un talent indéniable ! ‘’Baltimore’’ est issu de son deuxième album avec son groupe en 2010. Il s’agit d’un morceau presque Dance ou Baggy qui est interprété par Bobby Gillespie le chanteur de Primal Scream.


Rien à dire, à part que Romain Turzi sera probablement une légende dans trente ans, qu’il a collaboré avec Brigitte Fontaine ou des légendes de la musique des années 70 comme Tim Hardin !  Avec la volonté d’appartenir à aucune chapelle et de créer une vraie musique originale il a su s’imposer comme une  personnalité à part et probablement une plus des plus excitantes de la scène Française actuelle !

  

mercredi 11 décembre 2013

GREIL MARCUS

A chaque fois que l’on me demande d’expliquer, de comprendre ou d’analyser la culture contemporaine, je conseille « Lipstick traces »de Greil Marcus. A travers ce texte, Marcus nous explique l’histoire des sociétés souterraines, de la culture underground et des révolutions culturelles.


Une des spécialités de Greil Marcus est d’expliquer la société Américaine à travers ses chanteurs emblématiques et plus particulièrement Bob Dylan. Ancien journaliste de Rolling Stones (édition Américaine), Marcus fait parti de ces petits génies de l’écriture qui ont permis de dépasser le simple stade musical pour certains artistes.

Dans le cas de Dylan, il nous explique, avec un talent et une culture sans égal, à quel point la personnalité de celui-ci, sa démarche, son talent et ses prises de position ont largement influencé la société Américaine. Comme un véritable sociologue, Greil Marcus explore les tréfonds de cette société, qui doit tant à Robert Zimmerman (vrai noms de Bob Dylan). 




Plus qu’une biographie, ce texte se lit comme un roman, une histoire parallèle de la société Américaine.

Bob Dylan par Greil Marcus
Edition Galaade

26 euros 

mardi 10 décembre 2013

VICTOR TSOÏ

S’il y a un chanteur qui est une vraie légende depuis sa mort le 15 Août 1990, c’est bien Victor Tsoi. Strictement inconnu dans nos contrés, il est devenu une légende en Russie ! A lui tout seul il représente pour les Russes, les Beatles, Jim Morrison, Iggy Pop, les Sex Pistols et les Bob Dylan. Pas mal, vous me direz et vous aurez raison.



Tsoi est le fils unique d’un pére Nord Coréen et d’une mère Russe. Il grandit à Leningrad et c’est à la fin des années 70 qu’il découvre le rock dans le club Rock de la ville. Il écrit alors ses premières chansons et va les présenter au leader du groupe Aquarium, Boris Grebentchikov, le grand groupe de rock subversif en URSS à l’époque. Conquis celui-ci l’aide à monter sur scène pour la première fois avec deux autres membres de son groupe, pour son concert il choisit un nom : Kino !

Tout de suite il embauche des musiciens, Youri Kasparian à la guitare, Igor Tikhmorimov à la basse et Gueorgie Germanov à la batterie, et ensemble ils se lancent sur la scène underground et contestataire de Leningrad. Dés le mois de Septembre 1981, parait un premier 45 tour qui sera suivis de 10 albums, tout sur K7 pour qu’elles soient copiées par le plus grand nombre !

Si la musique n’était pas très originale (elle partie d’une copie des Beatles pour arriver à une vague new Wave) c’est surtout les textes qui allaient marquer la jeunesse Soviétique. Tout au deuxième degré il dénoncer les conditions de vie, la révolte contre l’état, le changement, les droits de l’homme et l’anti militarisme étaient ses termes de prédilection.

Dans la chanson qui suit, il parle d’un homme qui doit partir suivre une grande étoile rouge avec son groupe sanguin écrit sur sa manche ! Il s’agissait juste de soldats qui partaient pour l’Afghanistan !




Bien entendu le pouvoir en place essaya de le bloquer mais rien n’y fit ! Soutenu par une grande partie de l’intelligentsia locale il déroula ses textes avec un talent et un courage qui en fit le héros de la jeunesse Russe. L’arrivé au pouvoir de Gorbatchev lui permit de s’exprimer plus facilement, il put tourner dans le pays avec Kino et d’aller jouer à l’étranger (Printemps de Bourge 1988 et Locomotive).

Il fit sa dernière tournée avec les Français de Noir Désir en première partie avec une moyenne de 15 000 spectateurs par concert avant de jouer au grand stade de Leningrad en juillet 1990 devant 65 000 spectateurs. Il se tua en voiture le 15 Août suivant. Un mythe venait de naitre, aujourd’hui encore ses posters sont vendus dans la rue, des graphitis recouvrent les murs de sa vill et tout les 15 Août un hommage lui est rendu spontanément devant chez lui.


Personnage humble, il ne fût jamais professionnel de la musique et conserva son emplois de chauffagiste, il disait de lui « on n’est pas des bons musiciens, on ne chante pas bien, notre musique n’est pas terrible notre truc c’est les textes ! Nous devons nous battre et dénoncer tout ce merdier !» Il reste en tout cas un des artistes les plus importants du combat pour la démocratie en URSS et mérite bien plus que ce petit hommage. 

lundi 9 décembre 2013

DINOSAUR FROM THE DEEP

Aujourd’hui on est lundi et, en plus des raviolis, c’est le jour du Nanard de la semaine ! Celui là il est beau : ''Dinosaur From The Deep'' de Norbert Moutier. Ce chef d’œuvre du kitch et du bricolage fût réalisé en 1994 et ne sortit jamais en salle (juste en VHS ou DVD !).

Le scénario est hallucinant : un criminel récidiviste est envoyé avec une équipe scientifique dans la passé pour être exécuté mais un problème se pose et ils se retrouvent tous à la Préhistoire à se battre contre des Dinosaures alors que le criminel s’est évadé et l’équipe scientifique lui court après ! Ce n’est pas fort ça ? !

Le truc c’est que les moyens techniques sont réduits au minimum : les Dinosaures sont en plastiques et les effets spéciaux …minimalistes ! Bref du grand (7éme) art, comme on aime !


vendredi 6 décembre 2013

NICK CAVE AND THE BAD SEEDS : ''THE MERCY SEAT''

De Johnny Cash à Tom waits, de Wim Wenders à Johnny Rotten en passant par Pj Harvey, tout le monde le crie, le hurle : le dernier génie en action c’est Nick Cave !

Nick Cave, c’est l’histoire d’un jeune Australien qui débarque à Londres en 1978 avec son groupe « The Birthday Party ». Leur post rock, teinté de blues fait rapidement école. Mais après deux albums le groupe se sépare, trop d’alcool, de drogue et d’égos ont raison des musiciens. Nick Cave fuit à Berlin ou il va monter son nouveau projet : Nick Cave and the Bad Seeds !

La première mouture des Bad Seeds comprend, outre Cave, le multi instrumentiste Mick Harvey (ex The Birthday Party), le bassiste Barry Adamson (ex Magazine) et le guitariste Blixa Bargeld (guitariste des bruitistes Einsiturzende Neubauten). Nick Cave, qui se sent proche du mouvement gothique, s’enferme dans un appartement étudie la bible et écrit un roman, tout se gavant de blues. Il va alors sortir des albums fabuleux, dont le temps n’a rien enlevé de leur talent et de leur qualité.

Ces premiers albums sont des classiques, en 1988 il sort l’un de ses deux chefs d’œuvres (à mon avis), « Tender Pray » dont est issu ce « The Mercy Seat » qui traduit l’obsession de Cave pour la bible,  l’ésotérisme et le blues. Morceau fabuleux de sept minutes, la chanson fera remarquer à la critique qu’il est le successeur de Jim Morrison.  Le texte est fabuleux et les Bad Seeds sont au sommet de leur art ! C’est l’année où son apparition dans les « Ailes du Désir » le fera enfin connaitre du grand public.

La suite se sera un déménagement pour Sao Paulo, ou Nick Cave deviendra père, sans s’assagir et continuera à sortir des albums impressionnants avant de virer crooner puis de mettre les Bad Seeds sur la touche au début des années 2000 pour se concentrer sur son projet perso Grinderman, à la littérature (il a sorti deux romans, tous marqués par la religion) et au cinéma (plusieurs Bo et plusieurs fois acteurs). L’année dernière il a remonté les Bad Seeds pour un album et une tournée mondiale qui a démontré qu’il est toujours culte !


En 2014 sortira un documentaire sur sa vie et un nouvel album des Bad Seeds. A presque 60 ans, l’Australien est toujours présent avec un talent inégalé ! Un vrai génie, je vous le dit et je ne suis pas le seul !  


SECRET AFFAIR : ''GLORY BOYS''

On vous a décrit dans la semaine tout le bien que l’on pensait de Secret Affair, les néo Mods de 1979 (http://buzzonwebb.blogspot.fr/2013/12/secret-affair-time-for-action.html). Voici un de leurs titres les plus emblématiques : ''Glory Boys''.

Résumons l’histoire, en février 1979 les Secret Affair font leur premier concert à l’Université de Reading en première partie de The Jam. Au cours de ce concert, une bande de Mods de l’East End décide de suivre le groupe à tous les concerts.   Ils s’appelleront eux-même les Glory Boys !


Le concept même de ce (très petit) groupe fut l’œuvre de Ian Page qui définit son fan club comme : « des gens classes, s’habillant avec élégance et vivant  la nuit ! ». La chanson Glory Boys est une ode à cette bande de fans très élégants et classes. 


RONNIE BIRD : ''LE PIVERT''

Ronnie Bird !  Il suffit juste de dire ce nom pour que les fans de musique se lèvent et pensent à celui qui fût à lui tout seul nos Rolling Stones, nos Who ou nos Yardbirds !

De son vrai nom Ronald Mehu, le jeune Ronnie Bird fit ses classes chez la maison DECCA à partir de 1965. Coupe Rolling Stones, adaptation de standard Anglais en Français et dégaine « Pop », le beau Ronnie connut avec son premier titre ''Où va-t-elle ?'' un grand succès. Cela lui permettra de jouer dans tous les clubs de la capitale (La Locomotive, le Bus Palladium, le Golf Drout…). Malheureusement la suite aura moins de réussite et ses titres ne rencontrèrent pas vraiment un succès de masse. Il dut aussi faire face à Antoine et ses «  Elucubrations ». Il lui répondit par « Chante » une chanson qui se moquait ouvertement du futur vendeur de lunettes.

Il fit un album en 1965, participa à la fameuse photo des Yéyés de Jean Marie Perrier. En 1968 il monta sur scène en France pour la dernière fois avec la comédie musicale « Hair » avant de partir aux USA ou il devint caméraman pour France 2 à New York.

Au milieu des années 80, plusieurs compilations sortirent (dont un faux live !) qui le réhabilita. Fort de son retour il enregistra un album tout en Anglais qui ne connut aucun succès. Depuis des compilations sortent régulièrement, des articles lui sont consacrés comme quoi il est le grand parrain du rock Français et des groupes reprennent ses titres (Bijoux, Dogs…).


''Le pivert'' fût l’un de ses derniers  titres enregistrés et sortit en 1967. Pour info la chanson fut interdite à la radio pour « atteinte au mauvais gout et à la vulgarité » et il fallut attendre 1985 pour qu’elle puisse enfin avoir droit de citer sur les ondes !


16 HORSEPOWER AND BERTRAND CANTAT (LEONARD COHEN COVER)

Le collector de la semaine ou la première collaboration entre Bertrand Cantat et Pascal Humbert! Tout commence en 1998 quand les Sixteen Horsepower enregistrent leur troisième album. Ils décident, dans le cadre de bonus sur leur disque, de faire une reprise du ''Partisan'' de Leonard Cohen. Le morceau est chanté à deux voix avec une partie en Français. Les Sixteen Horsepower viennent de tourner avec Noir Désir et proposent aussitôt à Bertrand Cantat de faire la voix Française.


Que dire ? Rien ! A part que c’est la première fois que Bertrand Cantat chante aussi calmement, et prouve qu’il est un grand chanteur. C’est juste parfait ! Le grand Leonard ira même jusque féliciter Cantat et le groupe pour la qualité de leur interprétation. Personne à l’époque ne se doute que le bassiste des Horsepower (Pascal Humbert) allait se retrouver 15 ans plus tard, juste pour faire un groupe avec Cantat dans les circonstances que l’on sait ! 


AIR : ''RADIO 1''

Air, Nicolas Godin et Jean Benoit Dunkel, le duo Français qui explosa dans le monde en 1997 après les Daft Punk. Leur premier album ''Moon Safari'' les avait envoyé en orbite mondiale, leur deuxième album ''Virgin Suicides'', qui était la Bo du film de Sofia Coppola démontra qu’ils étaient de grands mélodistes. Il fallait taper fort sur le troisième !


Ce fut le cas avec ''10 000 Hz legend'' ! Quand le disque sortit (en 2000), ce qui frappa en premier  ce fût le son, le groupe avait un gros son bien lourd et il arrivait presque à faire du rock avec des machines. Ensuite ils arrivèrent à mettre en place des refrains et des couplets à deux voix. Avec ce disque le duo Versaillais voulait remettre les choses en place et qu’ils étaient capable de faire de grandes mélodies au synthétiseur tout en gardant une certaine ouverture ''Rock'' ! Le résultat fut reçu avec beaucoup de réussite dans le monde sauf en France où la démarche d’Air fut mal comprise. Dommage parce que les trois premiers albums du groupe sont de véritables bijoux qui n’ont pas pris une ride malgré le temps. 


mercredi 4 décembre 2013

MAX PECAS : ORANGE MECANIQUE

Attention voici le nanard de la semaine, la version d’Orange Mécanique par Max Pecas ! pour ceux qui l’ignorent encore Max Pecas est un réalisateur spécialiste de la série B Française avec des œuvres aussi inoubliables que ''On s’éclate et on boit frais à saint Tropez'' ou ''L’auberge rouge'' avec le casting le plus incroyable pour lui : Jean Lefebvre, Henri Guybet ou autre Katia Tchenko …C’est pas du lourd ça !

Mais la force de Max Pecas se fût sa capacité à mettre en place des « remakes » de films célèbres de manière particulièrement conne. Pour preuve ce magnifique ''Orange Mécanique'' qui est juste une merveille de vulgarité et conneries, du Max Pecas quoi !


mardi 3 décembre 2013

JOHN KING

Si vous aimez la littérature Britannique, alors vous aimerez John King ! Voilà comment j’ai envie de commencer cette chronique, et pour cause l’un des auteurs anglais les plus intéressants du moment c’est John King ! Depuis on premier roman ''Football Factory'' il n’a cessé, et avec talent, de décrire la société Anglaise et l’ensemble de ses sous cultures.


Ces premiers textes décrivaient l’univers des Hooligans, et ses multiples ramifications. Contrairement à l’ensemble des ouvrages et romans consacrés au sujet, il a abordé ce phénomène sous l’angle culturel. D’ailleurs le film qui en est tiré fut un succès (voir ci-dessous).



Ces autres ouvrages n’ont cessé de décrire les multiples « tribus » Anglaise (Punk, Skinheads…) avec une volonté d’expliquer le pourquoi des choses avec un sens de l’histoire et du détail qui n’a jamais été égalé. John King est un vrai Cockney comme il n’y en a que dans la Grande Bretagne ! C’est le portrait d’une société Anglaise qui subit la crise et la récession que nous décrit avec justesse et talent l’un des plus brillants écrivains de sa génération.



Ajoutons que John King a monté sa propre boite d’édition avec laquelle il  essaye de mettre en avant des jeunes écrivains partageant son goût pour cette société Anglaise si particulière. 


lundi 2 décembre 2013

SECRET AFFAIR : ''TIME FOR ACTION''

A l’automne 1979, l’Angleterre connut un revival « Mod » assez important. Dans la foulée de la sortie du film « Quadrophania » des Who, une partie de la jeunesse se mit à (re)porter des parkas vertes, des polos Fred Perry, des Costumes cintrés à trois boutons et à rouler en scooter. Dans la foulée se cette mode, assez éphémère, quelques groupes apparurent. Le plus connu fût sans contexte The  Jam de Paul Weller. La plupart des autres groupes n’avaient pas un grand intérêt, seuls quelques un sortirent du lot ! Les plus doués après les Jam fut un groupe de Londres : Secret Affair !  

Formés autour du chanteur Ian Page et du guitariste David Cairns, ils avaient fait parler d’eux avec un premier groupe : The New Heart ! Signés chez CBS ils avaient été remerciés au bout de 18 mois. Ils avaient pu ainsi utiliser pendant six mois les studios de CBS où ils avaient mis au point leur musique ! Leur but était de marier la musique Stax avec le rock ! Dés leur premier concert, en première partie de The Jam à l’université de Reading en Février 1979, ils sont suivis par une bande de Mods de l’east end ! Ils vont devenir les supporters obligatoires du groupe et vont les suivre partout, ce sont les Glory Boys (en hommage à un titre de Secret Affair dont on reparlera !).


''Time for Action'' est le premier single du groupe et leur plus gros succès (n°13 dans les charts). Une chanson pleine de rythme dans laquelle le groupe appelle ouvertement à se bouger et à éliminer le Punk pour enfin, selon les dires d’Ian Page, « bien s’habiller et vivre la nuit ! ». Un vrai crédo Punk qui fera du titre un des hymnes des Mods. Regardez bien la vidéo, vous verrez dessus les Glory Boys, le groupe de fans le plus classe du monde ! 


vendredi 29 novembre 2013

THE SPECIALS : ''GHOST TOWN''

En Juin 1982, les Spécials sortirent “Ghost Town”,  qui ,de l’avis de la critique, fût l’un des disques les plus importants sortis en Angleterre depuis ''Anarchy In The Uk'' des Sex Pistols. Les Spécials occupaient le devant de la scène depuis trois ans, leur musique largement inspirée du Ska avait créé un tel engouement que le groupe n’avait pas cessé de tourner et avait réussi à sortir deux albums devenus des classiques (surtout le premier). Mais si tout allait bien en surface, le groupe vivait une vraie crise : fatigués et dirigés d’une main de fer par le claviériste Jerry Dammers, militant socialiste et antiraciste convaincu, certains membres du groupe se sentaient trop à l’étroit dans le groupe.

Dammers était à la fois manager, compositeur, producteur du groupe et avait fondé leur label (Two Tone) qui avait juste eu 10 top ten en dix sorties, dont Madness et les Sélectors en plus des Spécials. Le label se caractérisait par les fameux damiers noirs et blancs qui étaient le symbole de l’anti racisme. Mais Dammers était un homme crevé, en bout de course et il s’effondra en Janvier 1982, surmené par tout ce qu’il faisait. Ce fût en Février que le chanteur Terry Hall, le choriste Lynval Golding et le guitariste Neville Stapples (les deux blacks du groupe) annoncèrent à Dammers leur volonté de quitter le groupe pour aller former un trio (The Fun Boy Three). Il fut décidé qu’un dernier single serait enregistré.  Ce fût leur chef d’œuvre : ''Ghost Town'' !

L’inspiration première du titre est la ville d’origine du groupe : Coventry,  qui devenait une ville morte victime de la désindustrialisation ! Le morceau débute par un sifflement qui frémit dans les rues d’une ville déserte, puis retentit l’orgue de qui semble être un cinéma abandonné puis la trompette qui annonce le texte ou Terry Hall fait un contraste entre le bon vieux temps et maintenant avec le chômage. Puis le morceau retombe et le vent réapparait : Ghost Town, la ville fantôme ! Plus que un morceau il s’agissait d’un moment de bravoure.

A sa sortie le single grimpa à la première place et durant ces trois semaines, l’Angleterre fût victime d’émeutes raciales particulièrement violentes dans tout le pays comme si ''Ghost Town'' avait été prémonitoire. Le groupe dénonçait ouvertement le libéralisme de Margaret Thatcher qui entrainait une crise ultra et des violences.

Dammers fonda ensuite les Specials AKA qui devaient se faire connaitre par « Free Nelson Mandela »,  le titre qui allait déboucher sur l’ensemble des actions anti Apartheid (il fût le premier à parler de Mandela !). Terry Hall devint une star avec les Fun Boys Three et ses autres groupes. Dammers victime d’une sclérose en plaque quitta le business en 1985 (il est parfois Dj), sa dernière apparition publique importante fût le concert pour Mandela à Wembley où il reçut l’ovation qu’il méritait !


Les autres continuèrent à essayer de faire vivre le groupe sans leur leader. Mais, surprise en 2010, Terry Hall annonce qu’il rejoint les Spécials (sans Dammers, qui critiqua ouvertement cette reformation en arguant du fait que le groupe n’avait plus rien à proposer !) pour une tournée qui fût plus que triomphale ! Le retour sur scène de peut être ce qui fût peut être le plus grand groupe Anglais !    


THE LITTERS : ''ACTION WOMAN''

Les Litters font partie de cette pléiade de groupes que tout le monde aurait oublié si la célèbre compilation ''Nuggets'', réalisée en 1972 par Lenny Kaye, ne les avait pas réhabilités. Formés à Minneapolis  en 1966, ''Action Woman'' fut leur seul titre un peu connu. Malgré quelques albums, dont un premier qui vient juste d’être réédité, le groupe ne connut pas vraiment la gloire.


''Action Woman'' est un pur titre qui représente bien son époque et qui a été repris par beaucoup de groupes. Les Litters se reforment régulièrement pour jouer leur psyché-rock dans des conventions et autres festivals sixties où ils rencontrent un succès enfin mérité.  



LCD SOUNDSYSTEM: ''ALL MY FRIENDS''

LCD Soundsystem était le projet du producteur James Murphy, le producteur à la mode du moment (il vient juste de produire Arcade Fire) ! C’est en 2002 qu’il créé le label DFA et son groupe le LCD Soundsystem, avec une idée simple : marier le rock et la dance. DFA allait créer un son, notamment avec The Rapture, qui allait faire école et c’est en 2005 qu’il allait lâcher sa bombe personnelle : LCD Soundsystem !

''All my friend'' est tiré de son troisième album en 2007 ''Sound of Silvers'' et c’est une vraie déflagration qu’il nous propose, un bijou de rock et de Dance taillé sur mesure pour les dance floors du monde. Le morceau fût d’ailleurs repris par les Franz Ferdinand avec succès !


Trois ans plus tard, il allait sortir son ultime album, « this is happening », avant d’annoncer la dissolution de son groupe après une ultime tournée. James Murphy fait partie de ces musiciens qui ont largement influencé leur époque et on espère tous qu’il va revenir sur sa décision et relancer sa dance machine ! 


PULP: ''COMMON PEOPLE''

Et un autre gold ! “Common People” est le titre phare de Pulp et de son incroyable chanteur Jarvis Cocker ! Lorsque le titre sort en 1995, Pulp est au sommet de sa gloire ! Pourtant Jarvis Cocker et son groupe reviennent de loin, souvent ignoré, moqué et incompris, le groupe a attendu 10 ans d’avoir un contrat digne de ce nom et de pouvoir montrer son génie de la mélodie et son cynisme des paroles. La Brit Pop qui a déferlé sur la Grande Bretagne les a emmenés sur le devant de la scène et ils ne souhaitent pas en partir !

''Common People'' sera le sommet de Pulp. La chanson est vraisemblablement tirée d’une expérience personnelle de Jarvis Cocker, qui met en scène un dialogue entre un homme que l’on sent issu d’une classe modeste avec une jeune fille qui vient d’un milieu favorisé. La fille  explique qu’elle voudrait vivre comme le commun des gens (common people !) et rencontrer le vrai monde malgré la fortune de sa famille ! L’homme lui répond de manière cinglante et ironique, que quoi qu’il arrive elle sera toujours à l’abri du besoin et que son argent l’empêchera toujours d’être proche de ce monde ! La chanson est une chanson politique qui se moque ouvertement des pauvres petits riches qui veulent se croire proches de la classe ouvrière. La phrase la plus célèbre qui fit beaucoup jaser fût : « les gens ordinaires rient de toi, des choses stupides que tu fais, car tu penses que c’est cool d’être pauvre ! »

La chanson fut massivement diffusée à la radio (la chanson la plus jouée en 1995) et plusieurs hommes politiques de gauche se réclamèrent officiellement fans du titre et demandèrent même une plus grosse diffusion. 


Pulp fit encore un album avant de jeter l’éponge : Jarvis Cocker a entamé une carrière solo. En 2011/2012, le groupe s’est reformé pour une série de concerts triomphaux dans le monde entier. Le retour d’un groupe absolument génial et indispensable ! 


WHITE DENIM : ''PRETTY GREEN''

La nouveauté de la semaine !  White Deni est un quatuor d’Austin au Texas qui vient de sortir son cinquième album. Le groupe est connu pour mélanger le rock, le blues, le jazz, le dub et pleins d’autres musiques dans un joyeux foutoir, le tout relayé par des boucles. Peu connu dans son pays d’origine, le groupe connait un (petit) engouement en Europe ou sa musique est largement mieux comprise et acceptée.


Devant une telle orgie de sons, beaucoup fuient mais ils oublient que derrière se cachent des mélodies splendides et des constructions de morceaux assez parfaites. Encore un groupe qui sera mythique…à sa disparition et c’est bien dommage, précipitez vous avant qu’il ne soit trop tard ! 


mercredi 27 novembre 2013

DEAD SNOW ou LES ZOMBIES SS

Vous pensiez avoir tout vu au cinéma ? Vous pensiez une connaissance absolue des différents « navets » ou « nanars » ? Voici pour vous un autre chef d’œuvre oublié : ''Dead Snow ou les Zombies SS'' !

Il s’agit d’une merveille qui date de 2009 et réalisée par Tommy Wirkola, un cinéaste Norvégien qui s’était fait connaitre en réalisant un peu auparavant une parodie de « Kill Bill » sous le nom de « Kill bujo : the film ». Ca vous met l’eau à la bouche, hein ? Son chef d’œuvre sera ce fabuleux ''Dead Snow'' ou un groupe de jeunes étudiants va passer des vacances à la montagne en Norvège, dans un chalet perdu, et se retrouve au prise avec des SS Zombies oubliés depuis la seconde guerre mondiale. Ils vont devoir se battre pour leur survie ! Ce n’est pas terrible ça ?

Mais attention, Wirkola n’a jamais caché son humour et lui-même va en faire un film comique et d’horreur ! Attention on n’est plus dans la série Z, on a largement dépassé l’alphabet. Le film obtiendra le grand prix du public au Dark Festival de Toronto, ce qui ouvrira les portes de Hollywood à Tommy Wirkola (comme quoi !).


En tous les cas tout les vrais cinéphiles vous le diront : ''Dead Snow'' est un must … du n’importe quoi ! 


mardi 26 novembre 2013

TINA TURNER

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Miss Tina. Accrochez vous, elle a 74 ans aujourd’hui, et une longue histoire. Si vous avez vu le film « Tina » vous savez de quoi je parle, pour les autres, on résumera en disant que Tina Turner rencontra en 1959 un musicien, Ike Turner, qui allait faire d’elle une star !
Leur duo Ike and Tina, allait rencontrer au cours des années 60, un succès mérité : leurs fans s’appelaient David Bowie ou les Rolling Stones. La musique soul, avec une couleur rock d’Ike mêlée à la voix de Tina fit des ravages ! Mais les problèmes s’accumulaient, la communauté noire Américaine rejeta en partie le duo qui sonnait trop blanc pour eux et surtout Ike Turner menait son groupe à la baguette et sa femme avec les poings. On ne va pas raconter la longue liste des violences qu’Ike fit subir à sa femme mais ce fût juste une longue litanie de coups de poings, de coups de ceinturons et de gifles ! Jaloux de d'elle, il n’hésitait pas à la menacer et à la brutaliser. En juillet 1976, en pleine nuit elle quitte Ike, se réfugie dans des hotels ou chez des amis pendant 6 mois pour se cacher de celui qu’elle dépeint comme un monstre ! Elle se lance dans une carrière solo qui sera remplis de succès, elle bénéficiera pour ça de l’aide des Rolling Stones qui l’emmèneront en première partie de leur tournée mondiale en 1982. Pourtant sa musique s’est musclé, elle est calibrée parfaitement pour les radios Fm Américaines. Aujourd’hui Miss Tina vit en Allemagne avec son nouveau mari, et à la mort de Ike, le 12 Décembre 2007, elle n’aura pas un mot juste un communiqué laconique, le temps n’a pas effacer les blessures. Pourtant Ike et Tina c’était super bien ! La preuve :


lundi 25 novembre 2013

TORCH SONG

Dans l’histoire de la musique certains sont des précurseurs et même des visionnaires. Dans son excellente biographie, le guitariste Henri Padovani, raconte comment, alors qu’il travaille pour le label IRS en 1987, il découvre un studio nouvelle génération. Un studio sans batterie, sans ampli, uniquement composé d’ordinateurs et de synthétiseurs dans une petite pièce. Ce studio est celui de William Orbit et de son groupe de l’époque : Torch Song. Impressionné par la musique et curieux de connaitre le résultat, il les signe pour leur premier album : ''Whish Thing!''

Cet album va marquer l’époque : plusieurs musiciens vont voir dans ce groupe l’avenir de la musique. Le groupe se compose, outre Orbit,  de Laurie Mayer et de l’ingénieur du son Rico Conning.  Ensemble ils vont poser les fondements de la musique électronique moderne.

Notre Etienne Daho national, avec son sens incroyable de découvreur,  sera le premier à reconnaitre le talent du trio et fera produire, un peu à Orbit (mauvaise expérience humaine), mais surtout à Rico Conning la majeure partie de son Pop Satori. Un album qui sera la base même de toute une génération de musiciens (Cassius, Air, Etienne de Crecy, Alex Gopher…).

La suite sera, pour les différents membres du groupe,  une route pavé de succès : Orbit ira produire Madonna (et relancer au passage sa carrière artistique), Blur ou Britney Spears…

Torch song ou la première pierre d’un son qui allait devenir le son obligatoire et moderne pour les années à venir. Pour la première fois de la musique de qualité était produite dans un petit espace avec tout un talent et un savoir faire inégalé. Ecoutez donc ce son de 1987 qui sonne toujours étrangement moderne.




vendredi 22 novembre 2013

DEEP PURPLE : ''SMOKE ON THE WATER''

Imaginez que vous écriviez le riff de guitare le plus célèbre de l’histoire, une partie de guitare que tous les guitaristes du monde ont apprise en commençant leur instrument : ce morceau c’est ''Smoke On The Water'' et le groupe c’est Deep Purple.

L’histoire est célèbre : en décembre 1971, Deep Purple débarque à Montreux en Suisse pour enregistrer son nouvel album au Casino de Montreux. Le soir même le groupe va voir un concert de Franck Zappa dans la salle où il doit enregistrer, un court circuit provoque un incendie. Sur scène Zappa dirige lui-même l’évacuation, les Deep Purple sont très impressionnés !

Le lendemain ils attaquent, dans un pavillon mitoyen l’enregistrement de leur chef d’œuvre : ''Machine Head''. Un jour le guitariste, Ritchie Blackmore joue cette partie, la suite est célèbre : tout le groupe improvise dessus et le chanteur Ian Gillan raconte l’incendie du casino et l’image des  flammes sur l’eau raconte tout simplement comment des parties du bâtiment, en flammes, flottaient sur le lac.

Le titre ne sera commercialisé qu’un an après la sortie de l’album, en Mars 1973, et rencontrera un énorme succès, à tel point que cela  va devenir l’hymne du groupe  et sera présent sur tout les lives.


Aujourd’hui même si Deep Purple n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été (plus que trois membres sur cinq sont encore là), ils jouent tout les soirs ce ''Smoke On The Water'' qui est plus qu’un titre : une marque de fabrique ! 


ETIENNE DAHO : ''LES CHANSONS DE L’INNOCENCE''

Le voilà enfin le nouvel album de Etienne Daho, un retard du à une hospitalisation d’urgence intervenue l’été dernier.

Un nouvel album de Daho, c’est comme un repas gastronomique, il faut le déguster lentement et avec curiosité pour bien en comprendre toutes les subtilités. Les points forts du bel Etienne ont toujours été les mêmes : une vraie culture, un sens incroyable de la mélodie et surtout de toujours savoir bien s’entourer. Ce nouvel album ne déroge pas à la règle puisque on retrouve tout ces ingrédients ensemble. C’est Jean Louis Pierrot, ancien clavier des Valentins et collaborateur de longue date de Daho, qui se charge du boulot avec une pléiade d’invités comme Dominique A ou Au Revoir Simone.


Le résultat est plus que réussis, pour un chanteur qui en trente ans de carrière a su faire évoluer les lignes de la chanson et à ouvert tellement de portes que toutes une génération actuelle d’artistes (Lescop, Aline, Granville, La Femme…) lui doivent énormément. « Les chansons de l’innocence »vont probablement occuper les ondes tout cet hiver et c’est plus que mérité pour un chanteur qui a toujours su allier succès et qualité, ils sont peu nombreux par ici à y être arrivé. Le froid arrive : rien de mieux que du Daho pour se réchauffer ! Mention spéciale à la pochette de l’album. 


BEN ELLIS : ''INTO THE LIGHT''

Ben Ellis ou le retour de celui que l’on n'attendait plus ! Je m’explique, il y a quelques années, vers 2005 – 2008, il y avait à Paris un super groupe qui s’appelait Brooklyn ! Trois garçons et une fille qui pratiquaient une chouette musique bien pop rock et qui connurent un (petit) succès en allant jouer bien au-delà de nos belles contrées (USA, Japon, Russie, Angleterre…). Ben Ellis en était le chanteur. A la séparation du groupe, il a préféré prendre du recul pour mieux se ressourcer et se lancer dans  une carrière solo sur des bases artistiques solides !

Qu’il en soit remercié ! Car ces morceaux on les attendait depuis longtemps, très longtemps et même si des rumeurs flatteuses et encourageantes circulaient (cf : les Inrockuptibles !) on peut dire que le résultat est à la hauteur de nos attentes.


Ben Ellis est un merveilleux compositeur et son association avec Alex Gopher pour la réalisation est une divine surprise. ''Into The light'' est un petit bijou de pop culture comme seuls les grands auteurs savent faire. Un chouette truc, pleins de mélodies et de rythmes, dont on attend avec impatience la suite.  


DARKSIDE : ''PAPER TRAILS''

Voici la grosse côte de la semaine et même (allons jusque là) du mois, voir même du trimestre ! Darkside est un duo formé du musicien de musique électronique Nicolas Jaar et du multi instrumentiste Dave Harrington. Les deux compères se sont rencontrés quand Nicolas Jaar a voulu monter un groupe pour la promotion de son album solo il y a deux ans. Les deux se sont tellement bien entendus que suite à des improvisations ensemble (surtout le soir ou la nuit dans des chambres d’hôtels entre deux concerts), ils ont décidé de monter un groupe qui en sortant son premier album affole grave  la critique.

Attention ici le terme de musique n’est pas suffisant. Pour décrire la musique du groupe, il vaut mieux employer le terme ambiance !  C’est un voyage dans un monde sombre et calme ou nous emmène le duo, un disque tranquille, pas franchement gai à écouter chez soi,  au calme.


Le groupe vient de faire un triomphe au festival Pitchfork à la grande halle de la Villette et il est nommé dans 6 catégories aux Grammy Awards. La grosse côte du moment je vous dis !


THE STRYPES : WHAT’S THE PEOPLE DON’T SEE

Si vous suivez le blog (www.buzzonwebb.blogspot.fr) vous savez déjà pleins de choses sur les Strypes, sinon suivez ce lien : http://buzzonwebb.blogspot.fr/2013/10/the-strypes.html et pour les autres nous dirons juste que le groupe est Irlandais, qu’il pratique un pub rock plein de rythm’n blues très chouette, qu’il est signé sur le label de Elton John et que en ce moment les  musiciens des Strypes sont les starlettes du moment ! Petit détail, mais qui a son importance, les Strypes ont 16 ans ! Oui de vrais ados, comme on peut les imaginer ou plutôt pas, parce que eux se foutent royalement des Smartphones, de Facebook et des jeux vidéos.

Pour info, les Strypes triomphent en ce moment en première partie des Artic Monkeys sur leur tournée Européenne et qu’ils sont nommés aux Music  Awards.


Ce  « What’s the people don’t see » est le premier morceau qu’ils ont sorti, au printemps dernier et qu’il est plutôt super bien ! Comme disait l’autre : « la valeur n’attend pas le nombre des années ! ». 




jeudi 21 novembre 2013

CHANTONS SOUS LA PLUIE

C’est de circonstances en ce moment ! « Chantons sous la pluie » ou « Singin’in the rain » en version originale est la chanson idéale du moment : il pleut beaucoup ! Pour info sachez que cette chanson date de 1927, one sait pas par qui et que la version la plus connue est celle du film « Chantons sous la pluie » où Gene Kelly danse sous la pluie.


Allez encore un peu et on range les parapluies !