vendredi 5 juillet 2013

THE WHO : My GENERATION

Pour décrire ''My Generation'', il faut juste relire la chronique qu’en fit le New Musical Express à sa sortie en octobre 1965 : « ''My Generation'' est un cri sur leur génération que hurlent le chanteur Roger Daltrey et le compositeur Pete Townshend ! » The Who donc ! A la base, un jeune homme mal dans sa peau, affublé d’un long nez qui fait rire les filles et qui a subi des attouchements dans sa jeunesse. Comme beaucoup d’inadaptés il trouve refuge dans la musique, précisément le rock et le blues qui font rage à Londres au début des sixties. C’est dans son lycée (une art school !) qu’il croise un certain John Entwistle qui joue de la trompette dans la fanfare du lycée . Rapidement il apprend la basse. Townshend lui, joue (très bien) de la guitare. Ils décident aussitôt de former un groupe. Pour le micro c’est un ancien élève (renvoyé pour avoir fumé dans les toilettes): Roger Daltrey qui s’installe. Lui c’est le vrai bad boy de la bande. Plusieurs batteurs seront essayés avant qu’un ado de 16 ans ne s’installe sur le tabouret : Keith Moon ! La formation finale est en place dés 1963 et c’est sous le nom des Highs Numbers qu’ils écument les clubs de Londres (dont le célèbre Marquee Club). Ils jouent un rythm’ blues particulièrement violent dans leurs interprétation, des reprises de vieux bluesmen et quelques originaux (tous composés par Townshend). C’est précisément la qualité des titres qui attire l’attention de deux jeunes managers aux dents longues : Chris Stamp et Kit Lambert ! Rapidement le duo rebaptise le groupe en The Who, les relooke et les fait jouer partout, notamment au Marquee Club dés le printemps 1965. Le mouvement mods vient de déferler sur l’Angleterre : les Who en seront l’emblème. On reviendra plus tard sur les Mods et leur implication dans la société Anglaise des années 60. Pour l’instant les Who rentrent en studio sous la houlette de Chris Stamp. On a beaucoup écrit ou disserté sur ce titre, ce qui est sur c’est que Townshend s’inspira d’un blues lent de Jimmy Reid (''Allison Young Blues !'') qu’il recomposa à sa sauce avant de l’accélérer. Ensuite il prit sur lui de faire cette intro extrêmement violente (pour l’époque !), c’est lui aussi qui imposera le célèbre solo de basse pour lequel Entwistle cassa pas moins de trois instruments. Mais ce qui allait marquer les esprits c’est le texte ! '' My Generation'', contient toutes les frustrations et les angoisses de Townshend qui se met à la place d’un adolescent bègue qui n’arrive pas à trouver sa place dans la société. C’est pour ça que Daltrey de bégaye sur le titre ! Et puis il y a la phrase, celle qui aujourd’hui encore aujourd’hui fait polémique : '' I Hope I Die Before I Get Old'' (j’espère crever avant d’être vieux !). La phrase choquera et sera censurée à la BBC. A sa sortie le disque le disque se classera numéro 8 (en octobre 1965) en Angleterre. La suite se fut une série d’albums et de singles tous plus fabuleux les uns que les autres. Les Who deviennent l’emblème d’une génération : violent dans sa production et sur scène, hyper mélodique dans sa musique avec des textes toujours plus engagé. Puis ce fut Tommy et son archi succès mondial qui consacra le groupe. La suite est moins glorieuse ! Ce fût tout d’abord Keith Moon, le batteur si important pour le son et l’image des Who qui succomba d’une overdose le 9 Septembre 1978. Son remplaçant Kenny Jones ne réussit jamais vraiment à le faire oublier. Les Who sortiront des albums épouvantables avant de se consacrer aux tournées. Ils feront un concert époustouflant au Live Aid. Puis se fût John Entwistle qui mit l’arme à gauche le 27 juin 2002 dans une chambre d’hôtel de Toronto (overdose de cocaïne). Les Who, ou du moins ce qu’ils en reste, tournent toujours, vieille orchestre fatigué avec un Pete Townshend pratiquement sourd (c’est son frère Simon qui le double à la guitare sur scène) et un Daltrey moins brillant. I hope I died before get old ? Il y a des souhaits que l’on ne peut pas atteindre !

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