vendredi 5 juillet 2013

M/A/R/R/S: PUMP UP THE VOLUME


Et si on dansait un peu ? Voici le premier classique de la house Anglaise et plus généralement voici un des grands classiques des pistes de danse. Ce titre, à sa sortie en 1987, déclencha une vraie folie qui permit au titre de se hisser aux premières places des hits parades Européens. Mais sa conception fût douloureuse ! A la base il y a un homme : Ivo Watts, fondateur, dirigeant et directeur artistique du label 4AD. Un label plus connu pour ses productions cold wave (Dead Can Dance , Cocteau Twins...), rock (Pixies, Breeders,…) ou intello (the National…) que pour faire bouger les foules le weekend sur les pistes de danse. Un jour il reçoit la visite à quelques jours d’intervalle de deux de ses groupes : les électros de Colourbox et les new waveux de AR Kane. Les deux groupes ont la même envie : sortir un disque de musique électronique. Il décide de les associer sous la houlette du producteur John Fryer. Sur le papier l’idée est séduisante, après tout New Order vient de cartonner avec les mêmes ingrédients et la mode est au mélange des genres (Aerosmith avec Run DMC). Mais en réalité le disque se fera sous tension, les deux groupes s’accusant de saboter le travail ! A tel point que John Fryer dut séparer les deux groupes dans deux studios différents. A la base les membres de Colorbox reprirent un morceau des rappeurs Eric B et Rakim. Ils le samplérent et y ajoutèrent une boite à rythme, de leur côté les AR Kane mirent en place des overdubs et des lignes de guitares puis les deux groupes écrivirent, toujours séparément, quelques paroles. Sorti en anonyme (sous forme d’un White Label) le disque se hissa presque immédiatement à la tête des charts, à sa sortie en juillet 1987. Quelques semaines plus tard une nouvelle version sera mise en vente avec des samples de Public Ennemy et de Rick Astley . Mais là ce fut compliqué, les auteurs producteurs de celui-ci (les célèbres Stock, Atkein et Waterman) attaquèrent le groupe en justice pour plagiat. Un point d’accord fût trouvé. Mais rien ne pouvait stopper le succès de Pump The Volume qui allait ouvrir la voie à S express, Coldcut ou encore Bomb The Bass. Pour la petite histoire, les membres de Colorbox voulurent continuer sous le nom de M/A/R/R/S : ils ne le purent jamais ! Ils ne pouvaient pas payer la somme que leur demandaient les AR Kane. Comme quoi même les classiques se font dans la douleur.

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